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Production agro-sylvo-pastorale : Le cadre sectoriel de dialogue se retrouve pour le bilan

Publié le jeudi 4 mars 2021 à 14h30min

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Production agro-sylvo-pastorale : Le cadre sectoriel de dialogue se retrouve pour le bilan

Ce jeudi 4 mars 2021 se tient à Ouagadougou, la première session de l’année 2021 du cadre sectoriel de dialogue « production agro-sylvo-pastorale (CSD/PASP) ». Cette première session est consacrée à l’examen et à la validation du rapport sectoriel de performance 2020 de mise en œuvre du PNDES.

Selon le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, les interventions du cadre sectoriel de dialogue « production agro-sylvo-pastorale (CSD/PASP) » ont été menées en 2020, dans un contexte difficile marqué par la persistance de la situation sécuritaire difficile et la crise sanitaire liée au Covid-19.

La situation sécuritaire a occasionné des mouvements de populations agricoles, l’abandon de zones et facteurs de production agro-sylvo-pastorale, halieutiques et fauniques, et l’inaccessibilité de certaines zones. La crise sanitaire, elle, a affecté les chaines de valeur de plusieurs filières agricoles et animales hautement sensibles. Ce qui a nécessité une réorientation des besoins en financement, affectant ainsi le secteur agro-sylvo-pastoral dans la mise en œuvre de ses activités.

Une vue des participants à la première session du CSD/PASP

Pourtant, malgré ce contexte difficile, « des efforts ont été consentis par l’Etat et ses partenaires dans le domaine de l’accès des acteurs aux facteurs de production, des aménagements de bas-fond et espaces pastoraux, la mobilisation des ressources en eau, la production des plants pour la reforestation, le renforcement de la capacité de résilience des ménages vulnérables à travers la mise en œuvre du plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables », indique le ministre Salifou Ouédraogo.

Ces efforts, reconnaît-t-il, n’ont pas toujours permis d’atteindre les objectifs escomptés. La présente session sera donc l’occasion d’apprécier les performances réalisées durant l’année 2020 et sur toute la période de mise en œuvre du PNDES et de prendre les meilleures options en termes de priorités d’interventions pour les prochaines années.

Issoufou Porgo, secrétaire permanent de la Confédération paysanne du Faso, lui souligne également que beaucoup reste à faire pour développer le secteur agro-sylvo-pastoral. « Quand on regarde le niveau d’investissement en 2020, il est en deçà de ce que nous attendions pour pouvoir booster ce secteur tant stratégique. Je rappelle que 80% de la population du Burkina Faso vit des métiers agricoles. Donc quoi qu’il en soit, investir dans ce secteur permet de créer les bases d’un développement économique et social », souligne-t-il.

Salifou Ouédraogo, ministre en charge de l’Agriculture

Des recommandations pour améliorer les performances

Jean-Michel Limat, chef de la Coopération suisse au Burkina Faso et chef de file des partenaires techniques et financiers du CSD/ PASP, a fait des recommandations au gouvernement en vue d’améliorer les performances du secteur dans les années à venir. Il s’agit entre autres de l’établissement réel de passerelles entre le CDS/PASP et celui de la « transformation industrielle artisanale », afin de faciliter les synergies et complémentarités, mais surtout de construire une dynamique qui optimise les interventions. Il suggère également un meilleur découpage du champ d’application du CSD/PASP afin de rendre les interventions plus cohérentes avec les réalités du monde rural.

Issoufou Porgo, secrétaire permanent de la Confédération paysanne du Faso

Alors que le PNDES est arrivé à sa fin en 2020, il suggère qu’un bilan global soit fait afin de permettre d’apprécier le niveau d’atteinte des objectifs, mais aussi de tirer les enseignements nécessaires qui alimenteront l’élaboration du nouveau référentiel national de développement, que les partenaires s’engagent d’ailleurs à accompagner. « C’est une période charnière, il est important de tirer ces enseignements et de donner les bonnes orientations pour les prochains documents politiques qui seront importants pour les années à venir », a-t-il laissé entendre.

Issoufou Porgo, lui, souhaite que dans le cadre de l’élaboration de ce nouveau référentiel, « le Burkina prenne les dispositions pour respecter l’engagement que les chefs d’Etat ont pris à Malabo d’affecter au moins 10% des dépenses publiques à ce secteur (de l’agriculture) et d’en assurer l’efficacité et l’efficience. »

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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