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Management axé sur la valorisation des ressources : Le ministère de l’Agriculture recycle ses formateurs sur l’approche japonaise 5S-Kaizen

Publié le mercredi 24 février 2021 à 14h29min

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Management axé sur la valorisation des ressources : Le ministère de l’Agriculture recycle ses formateurs sur l’approche japonaise 5S-Kaizen

Le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, Dr Lamourdia Thiombiano, a procédé à l’ouverture de l’atelier de recyclage des formateurs sur l’approche 5S-KAIZEN-TQM. Organisée de concert avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), cette rencontre tenu à Koudougou du 22 au 23 février 2021 vise à consolider les acquis de l’étape antérieure et un passage à l’échelle des régions dans la mise en œuvre de l’approche 5S-KAIZEN-TQM au niveau du ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation.

Consolider les acquis de l’étape antérieure et passer à l’échelle des régions dans la mise en œuvre de l’approche 5S-KAIZEN-TQM au niveau du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation (MAAHM), tel est l’objectif que vise cette formation. En effet, l’approche japonaise Kaizen ou 5S est une méthode de management basée sur la valorisation des ressources. Les 5S sont des initiales de 5 mots japonais qui sont : seiri=trier, seiton=nettoyer, seiso=ranger, seiketsu=standardiser, shitsuke= se discipliner pour garder les bonnes habitudes.

C’est une méthode en expérimentation aux ministères en charge de l’Agriculture et de l’Eau depuis 2019 dont les effets sont probants, à entendre les organisateurs. Cette seconde étape tenu du 22 au 23 février 2021 a été ponctuée respectivement par le recyclage des premiers formateurs issus des services centraux et des programmes budgétaires et l’initiation à la formation des formateurs des acteurs des treize directions régionales du MAAHM. 

Selon le secrétaire général (SG) du MAAHM, Dr Lamourdia Thiombiano, cette première étape de l’approche 5S est très encourageante, car dit-il : « Je pense que si la dynamique continue d’ici 5 ans on aura un environnement totalement différent et très exemplaire au niveau des deux ministères (ministère en charge de l’Agriculture et de l’Eau). Une approche qui, selon lui, a permis d’améliorer tous les cadres extérieurs des deux ministères et aussi de ranger les bureaux en classifiant et numérisant des papiers souvent accumulés pendant longtemps. De plus, au nombre des résultats engrangés, il énumère entre autres, l’esquisse de plan d’action pour l’amélioration de l’environnement global du MAAHM, la formation d’un pool d’une trentaine de formateurs pour les actions étroites à l’intérieur de chaque service concerné, l’organisation d’une journée de salubrité générale lancée par les deux ministres…

Le secrétaire général du ministère en charge de l’Agriculture, Dr Lamourdia Thiombiano

Par ailleurs, Dr Thiombiano a tenu à justifier cette formation par le fait qu’une seule ne suffit pas pour comprendre ce concept. « Nous avons constaté qu’une seule formation ne suffit pas pour comprendre les contours de ce concept. C’est pourquoi on fait ce recyclage et après ce recyclage, on va former maintenant les agents des directions régionales, provinciales et des zones d’appui pour qu’ils aient les connaissances nécessaires pour mettre cela en œuvre », ajoute-t-il.

Durant ces 48 heures, la trentaine de participants issus des services centraux et des démembrements du MAAHM a bénéficié une fois de plus de l’expertise du formateur Müller Compaoré, ingénieur en biotechnologie microbienne et cellulaire en service au Laboratoire national de santé publique. Une occasion qui, selon lui, a permis de faire un rappel sur les 5S, ainsi qu’un aperçu de l’approche Kaizen. « A l’issue de ce rappel, nous allons essayer de voir comment on détermine les causes des problèmes à travers le diagramme du chi-kawa ou encore le diagramme cause à effet », a-t-il indiqué. Il ajoute que c’est en mettant en place ces 5S que l’esprit sera disposé à entrer dans une démarche d’amélioration continue qui est le Kaizen.

La JICA satisfaite de la mise en œuvre de l’approche

Du coté de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), elle se dit satisfaite de l’évolution des performances déjà acquises par les agents du MAAHM. A ce sujet, la représentante du représentant-résident de la JICA au Burkina, Adiza V. Traoré, a laissé entendre que la JICA est pleinement satisfaite de la mise en œuvre de cette approche au ministère. « Nous apprécions vraiment les efforts que le ministère a fait parce que nous sommes une structure d’accompagnement et la volonté de mettre en œuvre cette approche est venue du ministère. Nous nous sommes engagés à les accompagner et les résultats sont probants et palpables. Il vous suffira juste d’aller au ministère et dès l’entrée déjà, vous allez voir tout le travail qu’ils ont abattu, c’est impressionnant », se réjouit-elle.

Photo de famille des participants et les officiels

Au-delà des insuffisances rencontrées dans la mise en œuvre des 5S au niveau du ministère, le secrétaire général reste tout de même convaincu que cette seconde étape marque pour eux un passage à l’échelle des directions régionales, voire provinciales dont il n’hésite pas de saluer déjà l’engagement par des actions entreprises. Cependant, il reconnaît que la mise en œuvre des 5S est un processus de longue haleine. « C’est un exercice périlleux, mais tout de même exaltant et qui ne saurait aboutir sans la prise en compte effective du contexte et des réalités locales... Notre pays a d’énormes défis à relever et pour y parvenir, nos départements ont impérativement besoin d’un environnement propice et de bonnes conditions de travail pour le personnel, et le KAIZEN reste pour nous un tremplin », relate-il.

Des perspectives

En termes de perspectives, il évoque la promotion de la communication-sensibilisation ; la sécurisation-incendie des locaux par le renouvellement des postes d’extincteurs et la formation d’agents pour le suivi ; la réalisation d’un parking dans l’arrière-cour d’une capacité d’au moins 60 véhicules et le marquage au sol de la grande terrasse extérieure pour le stationnement général. Il faudrait aussi aménager l’aire du jardin et le système de drainage des eaux pluviales ainsi que les plateaux pour les besoins de lavages des véhicules de services.

P.O
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