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Burkina Faso : La prévalence de la malnutrition chronique est de 24,9% en 2020

Publié le jeudi 11 février 2021 à 10h00min

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Burkina Faso : La prévalence de la malnutrition chronique est de 24,9% en 2020

Le Conseil national de concertation en nutrition a tenu sa 15e session, ce jeudi 14 janvier 2021 à Ouagadougou. La cérémonie s’est déroulée sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Wilfrid Ouédraogo, et en présence de la responsable de la nutrition à l’UNICEF, médiatrice Touré Kiburente.

« Nutrition en situation de crise : Acquis et défis », tel était le thème retenu pour ce grand événement biannuel. Il a réuni pendant 24 heures des participants issus des ministères clés menant des interventions sensibles ou spécifiques à la nutrition, du secteur privé, des différents réseaux de la plateforme SUN, des institutions nationales, internationales et des ONG intervenant dans le domaine de la nutrition.

La présente assise s’est déroulée simultanément en présentiel et en ligne. Selon le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Wilfrid Ouédraogo, la situation sanitaire marquée par la pandémie du Covid-19 et l’insécurité dans certaines régions du pays causant des milliers de déplacés internes ont fragilisé la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Dès lors, de nombreuses actions ont été menées par le gouvernement pour y faire face avec le concours des partenaires techniques et financiers. Ainsi, dit-il, un plan de réponse a été mis en œuvre par le gouvernement pour venir en aide aux populations surtout les plus vulnérables.

La situation des personnes vulnérables préoccupe le gouvernement

Outre cela, de nombreuses actions ont été entreprises pour réduire la malnutrition sous toutes ses formes. Parmi ces actions, Dr Ouédraogo a, entre autres, cité les campagnes nationales de supplémentation en vitamine A et de déparasitage des enfants de moins de cinq ans ainsi que les campagnes de chimioprophylaxie saisonnière du paludisme avec une prévision suffisante d’intrants nutritionnels pour la prise en charge de la malnutrition aigüe sévère. Malgré ces actions, les indicateurs de la malnutrition demeurent préoccupants au Burkina.

Selon les résultats de l’enquête nationale nutritionnelle, les prévalences en 2020 de la malnutrition chronique, aigüe et l’insuffisance pondérale sont respectivement de 24,9%, 9,1% et 17,6%. Des efforts doivent encore être consentis pour améliorer de façon significative ces indicateurs. « C’est l’occasion pour nous de pouvoir ensemble réfléchir sur les actions prioritaires que nous pourrons entreprendre afin d’améliorer l’état nutritionnelle de la population en particulier des femmes et des enfants et faire en sorte que l’intérêt que le chef de l’Etat porte sur ce sujet soit relevé comme il le souhaite », a laissé entendre le SG du ministère de la Santé.

L’UNICEF accompagne les efforts du gouvernement.

Des interventions à haut impact nutritionnel sont en cours

L’ambition du Burkina Faso est de réduire de 40% la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans. Pour ce faire, le pays a placé la nutrition parmi ses priorités en l’inscrivant dans le PNDES à travers l’effet attendu 2.1.2 « l’amélioration de l’état nutritionnel de la population, en particulier des femmes et des enfants ». Cette volonté politique en faveur de la nutrition s’est renforcée avec l’adoption de la politique nationale multisectorielle de nutrition, le 3 juin 2020.

L’UNICEF accompagne le ministère de la Santé et le gouvernement burkinabè dans leurs efforts. « Nous apportons une approche plus ouverte en adressant non seulement les problèmes liés à la santé mais à la sécurité alimentaire ; à l’environnement ; l’eau-hygiènes et l’assainissement ; l’éducation ; la communication. Parce que pour avoir des résultats de nutrition, il faut aller dans tous ces secteurs et avoir une approche synergique », a signifié Touré Kiburente, responsable de la nutrition à l’UNICEF.

Pour elle, le thème de la présente session vient à point nommé : « Actuellement, il y a six régions qui sont dans un contexte d’urgence humanitaire. Les résultats de l’enquête nutritionnelle ont montré une dégradation de la situation nutritionnelle suite aux déplacements des populations, à la fermeture des centres de santé dans certains endroits. D’où l’importance de renforcer les actions nutritionnelles pour essayer de répondre à ces défis ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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