LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

Publié le jeudi 11 février 2021 à 08h30min

PARTAGER :                          
Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

Selon l’auteur de cette tribune, Somina Woni, depuis la récente nomination de l’opposant Zéphirin Diabré comme ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, le débat politique au sein de la société civile ne cesse de prendre de l’ampleur. Bien sûr, dit-il, ce poste ministériel met en exergue l’existence d’une crise sociale et la nécessité d’une réconciliation nationale. Mais à quel prix ? S’interroge-t-il. Déjà, à travers le retrait de la plainte de Zéphirin Diabré contre Simon Compaoré, il voit le signe que M. Diabré commence mal sa mission.

Le Rwanda est cité aujourd’hui comme l’un des pays ayant réussi le défi de la réconciliation nationale. La stratégie politique de Paul Kagamé basée sur l’unité nationale, la réconciliation et le pardon a consisté á la promotion de la mémoire collective du génocide et en même temps rompre avec ce passé douloureux.

À titre de rappel, le Rwanda a connu l’un des plus grands génocides en Afrique ; d’un côté les Hutu agriculteurs et de l’autre les Tutsi éleveurs se sont engagés dans un conflit qui a affaiblit le pays tant socialement qu’économiquement. En 3 mois et 10 jours de crises près de 800 000 rwandais ont perdu la vie et environ 1 500 000 Tutsis ont été contraint de quitter leur pays. Ces chiffres montrent l’ampleur de la césure sociale entre les deux plus importants groupes ethniques du pays des mille collines.

Comme le Rwanda, de nombreux pays en Afrique, convaincu qu’une réconciliation nationale peut être la clé du développement, se sont lancés dans une vaste campagne de cohésion et de réconciliation nationale. Parmi eux, notre pays le Burkina Faso qui dispose désormais d’un ministère chargé de la Cohésion sociale et de la réconciliation nationale. La création de ce ministère alimente le débat public burkinabé et ces quelques lignes sont ma modeste contribution à ce débat.

Cet article voudrait répondre à deux questions essentielles : d’abord quel contenu donne-t-on à la réconciliation nationale ? puisque le cas rwandais est différent de celui sud-africain qui est sans doute diffèrent de celui du Burkina Faso. Ensuite, à quel besoin social répond la nécessité de réconciliation nationale au Burkina Faso ? puisqu’assez souvent la réconciliation nationale semble nécessaire dans des pays qui ont connu un conflit ouvert entre des groupes ethniques (le cas du Rwanda) ou même un conflit racial (cas de l’Afrique du Sud), ou une crise politique et sociale (cas de la cote d’ivoire ou même du Mali). Mais avant de répondre à ces questions il est nécessaire de définir la réconciliation nationale ?

Que comprendre par réconciliation nationale ?

Si le pardon est connu et utilisé depuis notre tendre enfance, la réconciliation nationale est une expression assez complexe qu’il convient d’éclaircir. Par réconciliation nationale, le Larousse en ligne entend un « processus d’acceptation et de déculpabilisation dans l’opinion publique d’une nation, après un épisode honteux de l’histoire récente du pays ». Cette définition bien que sommaire met en exergue trois éléments clés qui permettent de parler d’un processus de réconciliation nationale. L’acceptation ici suppose deux choses distinctes : l’identification formelle des actes et des auteurs d’actes qui ont occasionné la rupture du contrat social entre les différents acteurs sociaux, et l’identification formelle des victimes. La démarche du processus de la réconciliation nationale permet aussi dans sa logique de déculpabiliser, de refermer une page de l’histoire collective, d’éviter que se passé que tout le monde regrette détériore la cohésion sociale.

Bien sûr il ne s’agit pas d’oublier mais de faire en sorte que ce passé qui nous sépare soit une leçon pour tous, et qu’il reste gravé dans la mémoire collective. Sur cette mémoire collective, la réconciliation nationale veut construire une nouvelle identité collective, une identité qui nous rassemble plus que ne nous sépare.

Autrement dit, la réconciliation nationale serait donc à la fois un devoir de mémoire et un devoir de rupture pour éviter que l’histoire se répète dans la même communauté. Il s’agit d’aller au-delà de ce qui nous sépare, et contribuer à la fabrique d’une identité collective génératrice de l’agir l’ensemble. Considérant cette brève définition, est-il opportun de parler de réconciliation nationale au Burkina Faso ?

Le Burkina Faso a-t-il besoin de réconciliation nationale ?

Jadis, être Burkinabè était associé à la valeur collective de l’intégrité, l’intégrité était une valeur de référence qui forgeait l’identité collective, mais aujourd’hui cette valeur a été sacrifiée sur l’hôtel des gains faciles, du « m’as-tu vu », du paraitre sans être, une existence sans essence. L’égoïsme individuel a pris le pas sur le sens du commun. Le « Nous » est mort, le « Je » l’a assassiné. Nous avons perdu notre identité, nous avons sacrifié ce qui nous permettais de tenir ensemble malgré l’adversité. La réconciliation nationale au Burkina Faso devrait donc aller au-delà de son caractère politique et essayer de recréer ou rétablir cette identité collective, cette fierté d’appartenir au Burkina Faso.

Le sens de la réconciliation nationale devrait être de permettre à chaque Burkinabé de se réconcilier d’abord avec lui-même. D’abord faire la paix avec soi-même, soigner son comportement et bannir tout ce qui détruit le tissu social, oser se demander pardon et renouveler son pacte avec la société. Là serait le sens de notre réconciliation nationale, c’est à ce prix que nous allons aller vers un second degré de la réconciliation nationale, c’est à dire fédérer les hommes autour des principes de franchises, de vérités, de justice d’honnêteté et d’intégrité.

De quoi parle notre réconciliation nationale ? une réconciliation ethnique ? Dans ce cas quelle ethnie a causé du tort à quelle autre ethnie au sens conflictuel ? Quelle ethnie a avoué avoir fait du tort à quelle ethnie ? une réconciliation politique ? Dans ce cas quels acteurs politiques ont favorisé la rupture du contrat social ? Comment les différents acteurs acceptent leurs rôles et les assument ? une réconciliation l’Etat - population ? Cela passe par l’affirmation des manquements cruciaux, des agissements qui ont handicapé le bon fonctionnement de la société. Là, il faudrait voir déjà les inégalités sociales (les inégalités entre les travailleurs, les inégalités de genres).

Cette réconciliation suppose un nouveau pacte entre l’Etat et sa population, les gouvernants et les gouvernés. Mais, je pense que notre réconciliation nationale ne parle de cela. Elle parle plutôt de réconciliation politique, des trahisons et des manipulations politiques. Notre réconciliation nationale parle de réconcilier des acteurs sociaux ou personnes ne veut reconnaitre sa culpabilité ou tout le monde pense être la victime. Alors notre réconciliation nationale peut déjà savourer son échec.

Pour réconcilier au Burkina Faso, le premier pas c’est de reconnaitre son tort et montrer son attachement aux valeurs de justice et de pardon. Il faut aller à la réconciliation en passant par la justice. C’est pourquoi je peux dire que Zéphirin Diabré commence mal sa mission, quand il a retiré sa plainte contre Simon Compaoré en affirmant lui avoir pardonné. Le pardon, l’unité nationale et la réconciliation se construisent dans la vérité et la justice. Notre réconciliation nationale, comme les précédentes journées nationales du pardon peine à répondre à une seule question « qui doit se réconcilier avec qui et pourquoi ? ».

Si le pardon et la réconciliation nationale sont des clés à la cohésion sociale, les portes sont la vérité et la justice. Les chemins de la réconciliation nationale passent obligatoirement par la vérité et la justice. La vérité et les responsabilités des crimes de sang, des crimes économiques, des malversation financières que le pays à jusque-là connu ; c’est la condition sine qua non pour une réconciliation nationale.

Et une fois réconcilier il faut s’atteler à mettre en place des institutions « barrières » pour prévenir les prochaines césures sociales puisque les crises sont en elles-mêmes des thermostats de la société et un baromètre de sa maturité.

Amicalement vôtre,

Somina Woni
E mail : sominawoni@gmail.com

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 11 février 2021 à 11:37, par Jean MOULIN En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Écoutons les roulements de tam-tam pour observer les pas de danse qui seront esquissés en juin.

    • Le 11 février 2021 à 14:54, par PAK En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

      L’écrit est intéressant avec beaucoup de questions dignes d’intérêts dans de milieux académiques. Sur le cas spécifique du Burkina Faso, je pense que le Ministre doit juste se comporter en véritable Facilitateur censé favoriser les rencontres des parties prenantes à travers un processus qui devrait être défini par elles-mêmes pour aboutir à un modèle propre au pays. Il ne devrait pas s’agir d’un Ministre ou d’un Gouvernement qui vient décliner aux composantes de la société burkinabè que faire pour se réconcilier. Aucun sujet ne devrait être tabou et personne ne devrait avoir le monopole du savoir. Je prends le cas de la masse des "déshérités ou les masses qui vivent dans le désarroi total" qu’une société burkinabè jusque-là ne s’en préoccupe pas au nom d’un égoïsme malicieusement entretenu. Il faudrait du courage pour que certains renoncent à leurs privilèges pour permettre à d’autres qui à peine disposent d’un repas par jour de se sentir burkinabè. C’est là également une forme de justice sociale qui fut un grand combat de beaucoup de martyrs au pays des hommes intègres.

  • Le 11 février 2021 à 11:53, par Amadoum En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Chers Tous des litteratures on a deja entendu et on entendra encore.Le Rwanda a reussi sa reconciliation pcq il a un president qui s appel Kagamé et qui a su imposer a tout ses compatriotes la meme vision.Les negationnistes savent ou mettre les pieds.Apres la reconciliation il a continué a diriger son pays d une main de fer.Va dire a un juge de defier le president Kagamé(je l apprecie).Aucune institution ne peut prevenir les prochaines cesure comme vous le dites mieux que notre justice.Meme ceux qui ont fait un coup d etat dans ce pays et jugés comme tel se disent victime....victime de quoi ?

  • Le 11 février 2021 à 12:06, par Abcd En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Trop de blabla. Le monsieur vient de commencer. Donnons lui au moins une année avant de commencer les jugements . Autant vous voyez qu’il commence mal autant beaucoup d’autres personnes voient qu’il commence bien.
    Et pour le Rwanda, il faudra attendre l’après kagame pour voir si la réconciliation est vraiment effective. La situation du Rwanda est d’ailleurs complètement différente de celle du burkina.

  • Le 11 février 2021 à 12:42, par ayarus@yahoo.fr En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Pour aborder dans le même sens que cet auteur, je dirai que la réconciliation nationale aurait été plus facile si ceux qui nous gouvernent avaient compris le sens de l’insurrection !
    Il faut souvent se demander si nos politiciens ont encore le sens de la réflexion ? Nous n’avons pas fini de penser les blessés et les morts de l’insurrection que dans la précipitation nos politiciens véreux et réactionnaires se précipitent pour aller organiser une kermesse à coûts de milliards….
    Sachant que l’échec de la réconciliation est acté, arrêtez de nous pomper l’air avec des fictions de vidéos de BC chétif ou malade !!!!

    • Le 11 février 2021 à 18:52, par Ferkebougou En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

      Arrêtez votre refrain ko « on n’a pas fini de soigner nos blessés ». De quels blessés s’agit-il ? Ceux qui sont allés piller les magasins de vivres ? Il y’a eu quel insurgé dans ce pays là ? Des OSC manges mils seulement, uniquement pour bouffer avec le noms de soient disant martyrs. Votre disque là est rayé.

      • Le 18 février 2021 à 17:28, par Di Eugentil En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

        Nonnon. Ceux qui sont sortis et ont donne leurs poitrines aux balles des freres guinarous et du bruleur d’ hommes du RSP et qui ont chasse ces mauvais types hors du pays. Dieu est gentil ! Vous croyez qu’ on allait s’ asseoir tout le temps vous laisser nous voler et nous tuer. Tout a une fin. Le vieux lion malade et efflancque ne me fait meme pas pitie.

  • Le 11 février 2021 à 12:56, par zemosse En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Bonne analyse, bon commentaire et conclusion logique. Sans vérité droit dans les yeux , sans justice implacable , il n’y aura jamais de réconciliation véritable. Zephyrin qui n’est pas un boulanger, a du pain sur la planche : nous attendons son pain.

  • Le 11 février 2021 à 13:27, par Nabiiga En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Rien de supprenant. Au Burkina, on critique non pas parce qu’il y a lieu de critiquer mais bien parce que c’est une passion nationale de le faire. Quoi qu’on fasse sur le plan politique fait l’objet des critiques. On a lu, on a compris. Merci

  • Le 11 février 2021 à 13:30, par ollo En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Les Burkinabè sont unanimes que la société se porte mal et même très mal. Pourquoi y -a- t-il tant de débat autour de la question de réconciliation ? C’est parce qu’il y a une véritable crise de confiance entre la population et la classe politique. Les gens ont le sentiment que cette réconciliation demandée n’est que la deuxième étape d’un même arrangement entre politiciens, saupoudré par des broutilles par ci et par là pour donner l’impression d’être une question nationale. La première a été, semble-t-il, de voter une loi à l’Assemblée Nationale pour effacer les crimes économiques de plusieurs années. En d’autres termes les auteurs desdits crimes ne doivent plus de compte à la Nation. Qui en sont les auteurs et qu’est-ce que cela a couté à la nation ? La deuxième serait de les blanchir aussi des crimes de sang. Si c’est la bonne manière de faire les choses, pourquoi ne pas voter aussi une loi pour solder ces crimes de sang ? Il faut que les uns et les autres arrêtent de ruser avec tout le peuple parce que l’effet peut être des plus imprévus. Ce serait vraiment dommage de répéter le scénario de 2001 !

  • Le 11 février 2021 à 13:44, par KABORE En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    M. WONI, c’est votre avis, on a compris et on le respecte. Merci

  • Le 11 février 2021 à 15:08, par Manuel En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Bonjour
    Très belle analyse, les autres devraient comprendre que pour écrire un article il faut savoir d’abord écrire et surtout être cohérent, puis ne pas être vulgaire et enfin être sérieux !
    Merci pour votre contribution, je pense personnellement que Zeph fait de l’activisme et non du travail sérieux.
    Il y a le rapport du collège des sages des années 99- 2000, celui qui s’écarte de ce rapport court à sa perte !
    Le capitaine Blaise Compaoré ne dira pas le contraire !

  • Le 11 février 2021 à 15:10, par Lom-Lom En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    @ Ollio l’a si bien dit : "Arrêtez de ruser avec le peuple" ! En prenant simplement l’exemple de Mr Blaise Compaoré, je dirai qu’il est censé connaître plus la Justice Burkinabè pour avoir été ministre de la Justice sous la Révolution et pour avoir Président du Faso, Premier Magistrat pendant 3 décennies. Il connaît donc plus que tout le monde la soif de justice de ses compatriotes ! Quant à qui a fait quoi et qui doit demander pardon, chacun sait en son âme et conscience qu’elle est sa vraie place. Travaillons à ce fameux processus de réconciliation pompeusement engagé aboutisse car son échec pourrait nous faire regretter de l’avoir commencé dans des conditions exécrables. On dit que seul Dieu connaît ce qu’il y a dans le fond des cœurs mais nous disons une fois de plus ; "ne rusez pas avec le peuple !" . Tous les camps et tous les loups tapis dans l’ombre sont avertis. Il y a une fin pour tout !

  • Le 11 février 2021 à 15:35, par TANGA En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    C’est vous qui avez tout faux.
    Concernant Simon, c’est par ce qu’ils se sont réconciliés. Donc zeph commence bien. Alors vous, vous cherchez à extrapoler l’acte ; et pour quoi ?

  • Le 11 février 2021 à 16:00, par Adakalan En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Mr woni si tu a besoin d’écrire un article sur la réconciliation tu, est vraiment libre. Et si tu veux aussi écrire un article sur zeph t’es également libre. Mais le titre de ton présent article n’à aucun sens. C’est en quoi zeph à mal commencé ? Faut pas écrire pour écrire

  • Le 11 février 2021 à 16:06, par triste gestion ! En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Pour parler de réconciliation, il faut connaitre la vérité avant de se pardonner et réconcilier. Plus grave, on veut se réconcilier alors que la mal gouvernance règne en maitre avec les crimes économiques, les grands voleurs de la république aux cols blancs, les importations frauduleuses de produits alimentaires dangereux pour la santé humaine, les faux médicaments et les pesticides non homologués sont en train de nous empoisonner. Ce sont aussi des crimes d’écocide ! Que dire aussi à propos des marchés mal exécutés comme la route de l’hôpital ? des routes mal faites comme ces ronds points hors gabarit sur la route de l’hôpital jusqu’à l’échangeur de l’Est, que dire des écoles qui tombent ou sont décoiffés par les premières pluies à peine finis ? que dire des mauvais comportements des citoyens dans la cité : non respect du code de la route, non port du casque pour les motos, dépôts sauvage d’ordure dans la rue ou dans les caniveaux, intermédiaires douteux pour les permis de conduire ou cartes grises, etc. La liste est longue ! je vais me réconcilier avec qui si, dès demain, les mêmes comportements de vampire sur mon maigre salaire continue liée à la gangrène de la corruption ? Idem avec l’orpaillage qui tue les jeunes et pollue l’environnement !

  • Le 11 février 2021 à 16:29, par citoyen Lambda En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Tout comme ,on dit en matière judiciaire que la forme peut entacher le fond, ou autrement dit ,que la forme peut vous faire perdre un procès ou en d’autres termes encore, vous faire échouer une action judiciaire , en matière de conduite d’une grande action , très délicate et sensible œuvre comme la Réconciliation Nationale ,une mauvaise entame ,une mauvaise approche ou méthodologie de travail ,peut effectivement faire échouer l’œuvre ou en tous cas limiter l’atteinte des résultats escomptés .
    A mon avis, en dépit du facteur temps ,qu’impose l’engagement du Président du Faso sur cette affaire de Réconciliation Nationale , Monsieur DIABRE aurait dû d’abord penser "organisation du travail " avant toute chose . En somme, élaborer d’abord une feuille de route de travail, en commençant par élaborer un organigramme léger de son ministère, puis s’entourer en premier lieu d’une équipe légère pluri disciplinaires composée de quelques membres de son cabinet ( DIRCAB ,Conseillers ,Chargés de mission, chargés d’études, etc. issus de divers milieux . Ensuite ,mettre des commissions techniques pour réexaminer et trier les dossiers essentiels qui devront faire partie des sujets à aborder et à résoudre dans le cadre et l’esprit de la Réconciliation Nationale . Il faut éviter , cette histoire ne devienne un fourre tout, où des individus amènent toutes sortes de conflits mêmes individuels qui peuvent trouver solution par la justice classique . Il faut éviter que des personnes opportunistes, voire des escrocs , en mal de publicité ou pour des intérêts financiers ou autres malicieusement visés ,à travers des prétendues associations de ceci ou de cela ne s’attribue le beau rôle dans cette histoire de Réconciliation Nationale .
    Hors, en se livrant lui seul à des rencontres tous azimuts avec toutes sortes d’ associations ,des personnalités ou personnes individuelles qui n’ont auparavant joué aucun rôle dans les grands évènements socio politiques qui ont jalonné l’histoire récente de notre pays et en invitant chaque association ou personnalité ou personne rencontrée d’aller écrire ses propositions et ses suggestions pour les lui apporter ,Monsieur DIABRE va se retrouver avec une tonne de documents avec des revendications tellement multiples et multiformes, qu’il ne saura pas finalement où mettre de la tête .
    Mais comme on dit ,il n’est jamais trop tard pour bien faire et Mr DIABRE gagnerait à revoir son approche et sa méthodologie de travail pour rattraper les choses et les réorienter avec plus d’efficacité, et moins de fanfaronnades médiatiques telles que nous le voyons en ce moment . Merci donc à l’auteur d’avoir eu le mérite d’alerter sur les risques d’échec de la Réconciliation Nationale pour cause de mauvaise appréhension du contenu et de mauvaise méthodologie d’approche et de travail .

  • Le 11 février 2021 à 21:02, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Somina Woni tu dis : Comme le Rwanda, de nombreux pays en Afrique, convaincu qu’une réconciliation nationale peut être la clé du développement, se sont lancés dans une vaste campagne de cohésion et de réconciliation nationale. Parmi eux, notre pays le Burkina Faso qui dispose désormais d’un ministère chargé de la Cohésion sociale et de la réconciliation nationale. . Somina, le titre de ton analyse qui commence par, ’’’’Zéphirin Diabré commence mal sa mission, » devait être : Zépherin Diabré veut réconcilier qui, par rapport à qui ? Qui a fait quoi ?’’’

    Et l’internaute ’’’ayarus@yahoo.fr’’’ nous donne la réponse en disant ceux-ci : Pour aborder dans le même sens que cet auteur, je dirai que la réconciliation nationale aurait été plus facile si ceux qui nous gouvernent avaient compris le sens de l’insurrection ! Il faut souvent se demander si nos politiciens ont encore le sens de la réflexion ?

    Ce qui m’interpelle en disant que cette démarche de réconcilier le peuple Burkinabé par une seule personne n’est que du verbiage, et simplement une manipulation pour faire revenir l’ex-président sans la justice. Nous revenons avec la mission de Zépherin Diabré, ’’la démarche de Blaise Compaoré du 30 mars 2001 demandant à son peuple de l’absoudre pour conserver le pouvoir.’’

    Aujourd’hui c’est pour qu’il revienne sans la justice qui s’appelle de ‘l’injustice et de la manipulation, et non la réconciliation. La mission de Zépherin Diabré ne peut se comparer à ce qui s’est passé au Rwanda. Le Burkina ne peut pas être comparé au Rwanda, car, nous n’avons pas un problème ethnique. Nous avons un problème des criminels en puissance qui ont volé la caisse de l’Etat pour acheter l’impunité, et manipuler ceux qui ont le pouvoir. Le problème du Burkina est comparable à ce que d’autres chefs d’états du continent qui n’ont pas pu faire réconcilier leur peuple et s’éterniser au pouvoir, a ne citer que Jean Bedel Bokassa, Moussa Traoré, Macias Nguema, Mengistu Haïlé Mariam, Pieter Bota, Pascal Lissouba, Hissein Habré, Mobutu. Oui Somina Woni, la mission de Zépherin commence mal.

    Car ce ne n’est pas en effaçant une plainte par un sentiment personnel, qu’on peut réconcilier le peuple Burkinabé. La vraie réconciliation, sincère, profonde, ça ne se décrète pas et ça ne se fait pas en supprimant une plainte, ou faire revenir une personne avec des poursuites judiciaires derrière les fesses sur un tapis rouge. Si cette personne veut rentrer dans son pays, personne ne l’empêche, simplement il doit passer par la justice de son pays. Car, vouloir tout faire, conduit inexorablement à la dérive morale. Qu’il soit un ex- président, aucune personne ne peut pas être libre de faire tout ce qu’il veut en ayant des poursuites judiciaires derrière ses fesses : Si on la donnait ce privilège, il fallait le faire avec tous les Burkinabé qui violent les lois, ou tuent qui ils veulent, là où ils veulent.

    La réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs et il leur suffira d’en prendre acte. C’est à dire, ‘’’ou bien on est réellement réconcilié, ou bien on n’est pas réconcilié du tout : Et à mon avis, cette affaire de "réconciliation démagogique instrumentale" n’est que de la foutaise. "La réconciliation et le rassemblement, ‘’’oui"’ mais pas à n’importe quel prix. L’impunité n’est pas acceptable.’’

    Conclusion : Ce qui ne regarde que Ka, nous n’avions pas besoin de la mission de Zépherin Diabré pour se réconcilier. La solution pour une vraie réconciliation et durable se résume en deux choses : La première est que les criminels qui ont tué des innocents pour le pouvoir payent les actes pour apaiser les cœurs des Burkinabé. Le second est que les 20 millions des Burkinabé ont besoins d’une catharsis nationale sans tabous : Pour cela, il faut mettre sur la table la naissance ethnique de cette Nation, entrer dans sa sociologie ethnique et arriver probablement à la conclusion que tous les 63 ethnies du pays ont les mêmes droits et devoirs dans cette République. Il me semble que certains Burkinabé pensent hélas qu’ils sont détenteurs du titre foncier de notre pays comme si les autres étaient de manière circonstanciel des faire-valoir ou des citoyens de seconde zone. Oui, il est clair, cette réconciliation doit se faire par la justice sans faux fuyants.

  • Le 11 février 2021 à 23:09, par Divorce avec l’insurrection En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Web master, avec votre permission je vais rafraîchir la mémoire de certains sur ce forum, avec une tribune sur la réconciliation nationale proposée par Zéphirin DIABRE.

    « Ceci est une tribune de Zéphirin Diabré, Chef de file de l’Opposition politique et candidat à l’élection présidentielle du 22 novembre. Il s’interroge sur le sujet de la réconciliation nationale.

    Les crises socio-politiques qui ont jalonné l’histoire du Burkina Faso, ont au fil du temps, contribué à détériorer son tissu social. L’actualité politique, sociale et sécuritaire montre clairement que le Burkina Faso a mal à son vivre-ensemble.

    L’unité nationale et le sentiment d’appartenance au même pays, très souvent évoqués par les premiers dirigeants dans leurs discours, apparaissent plutôt comme un vœu pieux. La violence qui est devenue le mode d’expression privilégié de toutes les divergences et une forme systématique de contestation au sein de notre société est en pleine croissance.

    De fait, le vivre-ensemble est de nos jours mis en péril, dans notre pays, par des fléaux socio-politiques divers. Les Burkinabè s’entretuent de plus en plus depuis quelques années, et il est inconcevable d’envisager notre nation victorieuse et prospère sans une union des filles et fils du pays. Cette situation désastreuse et de tous les dangers nous interpelle en tant que Burkinabè et exige de nous une prise de conscience pour éviter le chaos à notre chère patrie. Il faut poser le diagnostic et préconiser un remède efficace.

    A notre sens, la réconciliation apparait comme étant la première étape dans notre quête de rétablissement de l’intégrité de notre territoire et du retour de la cohésion sociale. Pourquoi une réconciliation entre les Burkinabè ? Comment cette réconciliation doit-elle s’opérer si nous voulons retrouver la paix, la sécurité et la stabilité dans notre pays ?

    L’histoire politique du Burkina Faso est jalonnée de remous sociaux, entrecoupés de coups d’Etat et de manifestations socio-politiques, qui ont engendré des pertes en vies humaines, des blessés et des destructions de biens. Les crimes emblématiques de sang tels que les affaires Thomas SANKARA, Boukary DABO et Norbert ZONGO, n’ont toujours pas connu de justice.

    En 2001, le gouvernement de Blaise COMPAORE, sur l’impulsion du Collège de sages, avait organisé une journée de pardon qui n’avait malheureusement pas été consensuelle parce que n’ayant pas tenu compte du triptyque vérité-justice-réconciliation. Le pardon n’avait donc pas véritablement eu lieu.

    Au regard des échecs enregistrés par cette tentative de réconciliation, il est légitime d’affirmer qu’une réconciliation nationale s’impose. Loin d’être une réconciliation de plus, cette réconciliation doit être une réconciliation sincère fondée sur la vérité et la justice. Elle aura la responsabilité de ramener l’unité nationale tout en suscitant à nouveau le sentiment d’appartenance à un même pays. Sans cette réconciliation il nous sera difficile de vaincre le terrorisme qui menace constamment la stabilité de notre pays, et de poursuivre dans la sérénité nos efforts de développement.

    La construction de la réconciliation nationale doit se faire sous le triptyque vérité-justice-réconciliation. Pour cela, il conviendra de rassembler toutes les forces-vives de la nation pour réfléchir sur la trajectoire à baliser pour le retour de la paix et la réconciliation. L’intérêt supérieur de la nation doit nous rassembler en dépit de nos divergences idéologiques et politiques.

    La réconciliation doit surtout rétablir la vérité sans complaisance. Elle doit éviter « la vérité des vainqueurs ». Les Burkinabè doivent savoir qu’il y a des concitoyens qui ont souffert dans leur chair et dans leur esprit du fait des agissements des régimes politiques passés et actuels. Cette vérité pourra non seulement apaiser les cœurs des victimes et de leurs familles, mais fera en sorte qu’elles soient mieux disposées à accorder leur pardon aux auteurs de crimes, tout en permettant à la justice de faire efficacement son travail.

    L’urgence de la question sécuritaire nous oblige à nous unir pour y faire face. Cette unité est conditionnée par une réconciliation vraie et sincère dénuée de tout calcul politique. La réconciliation ne doit pas être perçue comme un moyen de promouvoir l’impunité des auteurs de crimes, mais elle doit servir de socle à notre unité nationale. Nous devons donc transcender nos ressentiments, nos frustrations et nos haines pour nous réconcilier, non pas pour garantir notre bien-être immédiato, mais pour léguer un Burkina Faso pacifique et prospère à nos enfants.

    Ouagadougou, le 30 septembre 2020

    Zéphirin Diabré

    Chef de file de l’Opposition politique »

    Voici le lien de l’article.

    • Le 12 février 2021 à 00:43, par yelmingaan blaan saa hien En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

      grand merci frère !internaute KA,avez vous compris ou bien il faut qu on vous l explique pendant longtemps pour votre" rapide" compréhension ?et puis,tu as vu le Français du père de l insurrection !c est du gros calibre deh !c est pas du "wia wia" !c est surement entre autre pour cela que RMCK la choisi et pas toi par exemple !j ai dit par exemple !donc respecte désormais le grand ZEPH et si ton français approximatif te pose problème pour cela,de grâce soit bref pour circonscrire les dégâts !

  • Le 12 février 2021 à 01:19, par Floda En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Réconciliation, Réconciliation le Burkina n’a pas un problème de réconciliation. On a des individus qui ne veulent pas passer par la case justice et veulent qu’on enterrent leurs crimes et qu’on leur accorde un blanc-seing. Quand je vois des soient disant mouvements qui crient sur tous les toits le retours des exilés politiques, c’est pathétique. Personne n’empêche qui que ce soit de rentrer au Burkina:On dit si des griefs vous sont reprochés vous répondre et c’est clair.C’est facile de parler de réconciliation sans justice quand on a été le bourreau d’hier et qu’on a pas été victime. Certains n’ont pas eu la chance d’aller devant le juge car purement et simplement assassinés.

  • Le 12 février 2021 à 01:44, par jeunedame seret En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Belles idées patron WONI. Vraiment beaucoup de gens comme vous se ressassent les mêmes interrogations et inquiétudes. Le mot RÉCONCILIATION semble inapproprié au contexte. Il est comme une stratégie de corruption psychologique pour tout masquer et excuser et enterrer à l’insu du peuple. On veut nous nous faire manger notre bouillie au lieu de la boire. Je crois que le ministère de ZEPH devrait être celui de la responsabilisation et de l’engagement. Pour cela il serait nécessaire que ZEPH lui-même accepte une tribune de dialogue télé face à face avec le public pendant des heures pour apporter une définition claire et convaincante du mot réconciliation ; et répondre aux diverses questions de chacun un jour sur le sujet. Sinon, il se retrouvera seul à l’arrivée sans interlocuteur.

  • Le 12 février 2021 à 08:00, par BADAMA JOSEPH BAZIE En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Le retrait de plainte n’entraîne pas automatiquement l’arrêt des poursuites. Seul le procureur de la République dispose du pouvoir de poursuivre ou non l’auteur d’une infraction pénale. Il peut décider de faire continuer l’enquête ou de faire juger l’auteur même si vous avez retiré votre plainte. Donc restons à l’écoute pour la suite de cette affaire entre Simon et Zéphirin.

  • Le 12 février 2021 à 08:06, par k En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    le problème au BF se sont les connaisseurs. tout le monde est spécialiste de tout. L’excès de liberté tue la liberté. Le monsieur vient de commencer et on prédit déjà qu’il va échouer. même s’il a mal commencé encourageons le à bien terminer au lieu de dire qu"il va échouer.
    au Rwanda on ne parle pas au hasard comme au Faso. tout est encadrer pour éviter les dérives. Ici on gouverne avec peur comment voulez vous que ça marche.
    si on suivre l’exemple du Rwanda que l’on accepte suivre le chemin et les conditions du Rwanda.

  • Le 12 février 2021 à 22:04, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Il y a un internaute sur ce forum qui, ‘’’’Parler en ignorance, il est sans appel : Parler sans connaissance de cause, il est champion. C’était bien que cet internaute aux multiples pseudos devienne un psychiatre pour s’aider soi-même.’’’’ Ce n’est pas une discussion de maquis avec des faux raisonnements non-intellectuels, que la réconciliation aura lieu ! C’est pourquoi je persiste et signe en disant qu’il n’y aura pas de réconciliation au Burkina Faso sans que les criminels soient jugés. La démarche de Zépherin Diabré pour la réconciliation est loin d’être un cas isolé dans notre continent dont aucun pouvoir n’a pu réconcilier son peuple.

    L’spectaculaire demande de pardon offerte le 30 mars 2001 par Blaise Compaoré au peuple Burkinabé sans la justice n’a pas réconcilié le peuple. Tout comme les derniers soubresauts judiciaires de l’affaire Hissein Habré dont il a fini par être condamné pour apaiser les cœurs des parents de ses victimes. Sans oublié Omar Bongo du Gabon avec un pardon gravé dans la constitution pour de l’oubli et de devoir, et les gabonais jusqu’à nos jours, ne se sont pas réconcilié.

    Que le peuple Burkinabé se rappelle que ce débat sur la réconciliation, qui tétanise nos chefs d’états criminels au point que certains d’entre eux l’ont abordé lors des huis clos au sommet de l’OUA à Syrte autrefois, aucun pays n’a pu réconcilier son peuple par un pouvoir. Et la mission de Zépherin Diabré qui commence mal n’est pas nouvelle. Et s’il veut réussir dans sa mission, il faut qu’il demande à la justice Burkinabé de juger immédiatement les criminels même par contumace. D’autres chefs d’états du continent, de Jean Bedel Bokassa a Moussa Traoré, de Macias Nguema a Mengistu Haïlé Mariam, de Pieter Botha a Pascal Lissouba, tous ont été condamnés avant que la paix revienne dans leur pays.

    Pour Ka, et qui ne regarde que lui, ‘’’’’’’la réconciliation n’est pas un projet de gouvernance et est vide de contenu. Et sans que les criminels comme Blaise Compaoré passent par la justice, il n’y aura pas de la réconciliation au Faso.’’’’’’’ C’est pourquoi le président Roch Kaboré sur RFI avant les élections de Novembre 2020 disait ceux-ci : ’’’La question de la présence de Blaise Compaoré au niveau de la réconciliation nationale n’est pas une nécessité absolue. Puisque, qu’il a un mandat d’arrêt qui a été lancé. Il faut d’abord lever ces obstacles avant que les choses ne puissent se faire.’’’

    Alors ne mentons pas au peuple, car le mensonge court vite et prend l’ascenseur, mais la vérité qui va beaucoup plus lentement, et qui prend les escaliers fini toujours par le rattraper et même dépasser le mensonge. S’il y avait une réelle volonté de créer les conditions de la réconciliation nationale, cela aurait dû être fait dès les premiers jours de l’installation du ministre de la réconciliation en allant voir la justice pour que les dossiers des crimes impunis accélères, a ne citer que celui de thomas Sankara.’’’’

    La réconciliation, l’Etat de droit, ce n’est pas ça, Mr. le ministre de la réconciliation ! On n’a vu un pouvoir de 27 ans manipuler, et tuer son peuple quand il veut, là où il veut. Et on sait de quoi certains qui ont diné avec le diable sont capables, et avec quelle dextérité ils peuvent manipuler le mensonge bien mieux qu’un certain introverti au bord de la Lagune Ebrié : Celui même qui a créer un collège des sages de seize membres dont trois anciens chefs d’états, sur le modèle de la commission ’’’vérité réconciliation sud-africaine, chargé, entre autres de proposer le traitement a tous les dossiers des crimes impunis depuis 1960.’’’ Je me rappelle que le rapport du conseil des sages devait être déposé dans un délai de quarante-cinq jours. En attendant, comme pour donner des gages de bonne volonté, il suspend de leurs fonctions six personnes de la garde présidentielle, des personnes impliquées dans l’assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons ; malgré tout ce cinéma connu par le peuple comme supprimer de nos jours une plainte pour la réconciliation nationale téléguidée, personne n’a pu réconcilier le peuple. C’est pourquoi je demande cet internaute de faire un profil bas, pour que ces mentors soient jugés équitablement au lieu de saigner encore les cœurs des Burkinabé avec son ignorance.

    Conclusion : Tout le monde sait maintenant que la fameuse "réconciliation" tant souhaitée est devenue une véritable escroquerie à la fois morale et politique au Faso. Tout le monde veut l’évoquer pour se faire un capital politique, sans plus. Mais la réalité est qu’aucun politicien, aucun parti politique, aucun ministre, ne réussira à "réconcilier" les Burkinabé sans que les criminels ne sont pas passé devant les juges et payer leurs actes : Car, la réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. ‘’’’’’’’’S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs et il leur suffira d’en prendre acte.’’’’’’’

  • Le 18 février 2021 à 17:32, par Kolgoundo Ahmed En réponse à : Réconciliation nationale : « Zéphirin Diabré commence mal sa mission », selon Somina Woni

    Dites ooh, en quoi cette reconciliation mouta- mouta qui se dessine, la, est- elle differente de la reconciliation extorquee du mysanthrope de Ziniare ? Je veux dire ss journee forcee de 30 avril dites journee des pardons la ? On pardonne quoi a qui parce que qui a fait quoi a qui ? Soyons honnetes. C’ est un poste cree pour Zephirin Diabre, le petit frere lointain de Rock. Il a dilapide tous ses sous de AREVA et du PNUD, le voila vite vite oblige de rentrer dans les rangs. Ils sont habitues a bouffer les gros sous oo ! N’ attendez rien de ces gars la en matiere d’ engagement serieux.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle espérance