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Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

Publié le lundi 8 février 2021 à 23h54min

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Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

A Ouagadougou, la règlementation régissant les débits de boisson est parfois foulée au pied par des prestataires. Cela a pour corollaire, la pléthore de maquis et les pratiques peu orthodoxes impliquant la frange jeune de la population, qui incarne pourtant l’avenir.

S’il y a un phénomène qui fait la pluie et le beau temps à Ouagadougou, c’est bien la prolifération des maquis et bars. De Pissy à Gounghin en passant par Tampouy et Tanghin, l’ouverture à tout vent de ces lieux de recréation se fait, parfois, sans passer par les voies légales et au grand dam des populations. A la tombée de la nuit, certains établissements deviennent des endroits par excellence où se conjuguent tous les maux de la société.

Parmi eux figurent la consommation excessive de l’alcool et du tabac. La prostitution n’étant qu’à l’autre bout de la table du maquis, certaines filles ne résistent pas à l’appel moyennant une certaine somme. Chacun y trouve son compte, a-t-on coutume d’entendre.

Il est 21h au maquis « le Forgeron » sis au quartier Tampouy dans l’arrondissement N°3 de la ville de Ouagadougou. Contrairement à certains maquis qui n’ont pas fait long feu, « le Forgeron », malgré les aléas, maintient le cap. Cet endroit regroupe un grand nombre de personnes à la tombée de la nuit, et particulièrement les week-ends. L’alcool coule à flots. Serveurs, tenanciers, gérants de parking et commerçants se frottent gracieusement les mains.

Cette activité, quoi que lucrative, a des conséquences néfastes surtout sur l’éducation des jeunes filles qui ravivent souvent la vedette aux hommes dans la consommation de l’alcool. Que dire des stationnements anarchiques d’engins à deux roues et d’automobiles observés dans les rues de Ouagadougou ? Le phénomène est hallucinant et choque plus d’un au niveau des maquis « Fongo » et « Ka la Garango », toujours dans le quartier Tampouy. Il faut faire des pieds et des mains pour emprunter le tronçon, du fait de l’occupation anarchique du domaine public. Cette situation occasionne souvent des couacs entre les usagers et/ou riverains, et les gérants de parking. Elle est aussi source d’accidents.

Malgré tout, le problème se pose toujours avec acuité. Pourtant, la voie reliant le collège Ave Maria à l’agence de Kilwin de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a été réfectionnée pour soulager un tant soit peu les usagers qui subissaient les méfaits des embouteillages et des accidents. De nos jours, une question taraude l’esprit de bon nombre de personnes. Les promoteurs de ces maquis ont-ils le monopole de la voie ? Si non, la police municipale doit veiller au grain afin d’éviter l’occupation anarchique de la route.

Le cri de cœur de la population a été entendu, puisque des automobilistes ont vu leurs véhicules embarqués par les grues-remorques de la police municipale à Gounghin, sur l’avenue du Conseil de l’entente. Espérons que les forces de l’ordre ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Parce que dans d’autres quartiers de la ville de Ouagadougou, des Ouagalais subissent ce même diktat des promoteurs de maquis, et même pire.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 février 2021 à 03:26, par Pas Juste En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Aïssata Laure G. Sidibé, les debit de boissons n’occupent que les bordures de routes mais il y’en a qui occupe la roue elle meme chaque vendredi et personne ne dit rien.

    • Le 9 février 2021 à 13:22, par jan jan En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

      Absolument, c’est pa ke j’approuve ces maquis et autres, mais si on critique une situation, il faut le faire dans son ensemble. Ces "mosques" de bord de routes indisposent tous ce ki empruntent ces routes et sentiers. Que a l’heure de la priere on se met ensemble sur un coin de la route pour prier, je ne vois pa d’inconvenient meme si cela derange la fluidite de la circulation a ce endroit. Mais borner cet endroit et le cimenter genere une gene enorme, car un pieton ou une motocyclette ne pe plus marcher ou rouler a cet endroit qui souvent un trottoire, de peur d’etre lapide par les " createurs" de ce zones anarchiques. Que l’Etat mettent une vrai reglementation en place tant pour ces maquis ke pour ces "mosquees" de fortune.

  • Le 9 février 2021 à 10:15, par Le Lynx En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Pourtant, il semble qu’il existe à Ouaga un maire central, des maires d’arrondissement, et patati et patata. Il y a en plus une police municipale !! Que fait tout ce beau monde. Des quartiers d’habitation sont transformés en zones d’implantation de ces maquis, avec autorisation des maires d’arrondissement. À la nomination du Nouveau ministre de la ville, un ami a ironisé en disant qu’à Ouaga en tout cas, les Ministres de la Ville, ce sont les propriétaires de Maquis, qui font tout et n’importe quoi, sans qu’aucune de ces prétendues Autorité n’ose lever le petit doigt. Et bonjour les conflits interminables avec les riverains, à l’heure de la réconciliation nationale !

  • Le 9 février 2021 à 10:19, par Balladin En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Occupation anarchique du domaine public, tout est dit. Dans l’indifférence quasi générale. Toute l’année, on occupe le domaine public pour vendre du bois, des véhicules venus de France, de la friperie, des motos asiatiques, de la grillade, des gâteaux salés, des pastèques, etc. Nos routes sont devenues un immense show room à ciel ouvert et des garages de poids lourds. Et on s’étrangle de voir des croyants pratiquer leur foi chaque vendredi sur ce domaine pendant juste une petite heure. Bravo Laure pour ton courage citoyen.

  • Le 9 février 2021 à 12:54, par YAWOTO En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Ce n’est pas parce que l’enfant de ton voisin est un voleur que tu dois admettre que ton enfant vole même ce sont des jetons. On doit tendre vers le meilleur et non justifier sa médiocrité par le pire.

  • Le 9 février 2021 à 13:07, par Marbayassa En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Pas seulement l’occupation anarchique des rues. En plus et surtout, il y a les nuisances sonores avec la musique à fond les décibels, même en plein quartiers d’habitation. Le maire central, les maires d’arrondissement, la police municipale voient tout ça et laissent faire. Et puis les clients de ces lieux de débauche se permettent de menacer les riverains qu’ils dérangent. Il faut mettre un terme à cette merde.

  • Le 9 février 2021 à 13:19, par Saw En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    C’est dommage. Une mairie de Ouaga incapable de mettre de l’ordre dans la ville de Ouagadougou. C’est triste, les nuisance sonores, et autres emmerdements. Il y’a des maquis qui occupent carrément des six-metre.. Et il n’y a rien. Mr le Maire de la ville de Ouaga travaillez un peu.....

  • Le 9 février 2021 à 14:03, par Kinkester En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    C’est la chienlit dans ce pays. Personne ne respecte rien et aucune autorité ne hausse le ton. Ce pays va tout droit dans le mur surtout avec la surpopulation qui arrive à grand pas. Un président de poigne. Voilà ce qu’il nous faut.

  • Le 9 février 2021 à 15:40, par saam En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Tiens tiens, on a un maire à Ouaga ??? Je savais pas !!!!

    • Le 9 février 2021 à 20:23, par Bouzous En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

      Dans mon quartier en plus du phénomène cité plus haut, il y a l’élevage d’animaux et volaille avec tout ce que cela comporte. Nous sommes dotés d’une buvette et d’une cave au milieu de la route, cerise sur le gâteau. Hum la mairie, parce qu’il y en a ?

  • Le 9 février 2021 à 19:41, par Minnayi En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Je pense que ce constat fait par la journaliste est juste un petit aspect de tout le bordel qui règne à Ouaga par rapport à l’occupation anarchique des voies publiques.

    Souvent on se demande à quoi sert le maire de Ouaga ? C’est tellement agaçant souvent de voir que les populations se résignent à souffrir le martyrs des agissements de ces bars et maquis qu’on en vient à croire que cela est normal. Quand vous vous retrouvez à dénoncer cela ils y en a qui se demandent si vous ne venez d’une autre planète.

    A mon avis, les autorités municipales sont complices de ces agissements et les populations peuvent arriver à d’autres actions de violence regrettables si on n’y prend garde.

  • Le 9 février 2021 à 22:03, par Kabila En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Si l’on n’y prend garde, les populations de quartiers passeront par la violence pour amener ces délinquants de propriétaires de maquis à cesser d’emmerder les gens ! Ça fait des années qu’on en parle, et puis ça s’empire !

  • Le 10 février 2021 à 15:21, par XMX En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Surtout pas de violence, d’ici là on va lancer un concours pour le recrutement d’un maire pour Ouagadougou, avec pour critères principales " n’avoir pas été complice d’un bénéficiaire ou avoir été soi-même bénéficiaire d’une parcelle malhonnêtement attribuée dans les communes de Ouagadougou ; être capable de mettre de l’ordre dans la circulation et dans l’occupation de l’espace public.C’est un poste vacant actuellement.

  • Le 10 février 2021 à 22:45, par EMOS En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Vraiment cette question d’occupation de la voie publique par les maquis est préoccupante. A wentinga ya un laquis que je ais pas nommer qui q engloutit les panneaux de signalisation, et ce maquis n’est pas loin du commissariat de police. Les gens sont assis sur le goudron entrain de boire. Dites moi comment est ce possible si ce n’est avec la complicité de la mairie ?
    Vraiment il faut résoudre ce problème.

  • Le 11 février 2021 à 11:53, par Sutongnoma En réponse à : Débits de boisson à Ouagadougou : Halte à l’occupation anarchique des voies

    Les maquis installés anarchiquement ne sont qu’un volet de cette occupation désordonnée de l’espace public. Certaines routes bitumées à coup de milliards se soient rétrécies du tiers (si ce n’est plus) de par l’installation de kiosques et autres petits étales. Prenez la route qui va de la station Total de la zone de bois à l’avenue Charles de Gaulle : toute la portion jouxtant l’université est passée de route à deux voies à une route à une seule voie, et pour cause : papeteries, secrétariats publics, en plus des engins de ces occupants sur la route. Idem du côté de l’entrée principale de la même université : kiosques, photocopieurs avec les stationnements qui vont avec.
    Tout cela contribue à conférer un visage hideux, peu attractif à cette ville.
    Quand on va ailleurs et qu’on voit de belles villes coquettes, on a les larmes aux yeux en pensant à notre Simonville, pardon, Armandville !

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