LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Criminalité transfrontalière : Renforcer la collaboration entre les forces de sécurité

Publié le mardi 18 octobre 2005 à 07h39min

PARTAGER :                          

Les ministres en charge de la Sécurité du Ghana, du Togo et du Burkina se sont rencontrés, lundi 17 octobre 2005 à Ouagadougou. Au menu des échanges, le renforcement de la collaboration dans la lutte contre la criminalité transfrontalière.

La lutte contre la criminalité transfrontalière préoccupe les ministres en charge de la Sécurité du Ghana (Honorable Papa Owusu-Ankomah, M.P) du Togo (colonel Laokpessi) et du Burkina (Djibrill Y. Bassolé). C’est pourquoi, ils ont organisé une rencontre tripartite en vue d’accorder leurs violons sur la lutte contre le phénomène. Durant une journée, les délégations des trois pays ont fait l’état des lieux de la criminalité en ses volets attaques à main armée, vols de bétail, circulation tranfrontalière des armes à feu, trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes.

A travers ce volet, la rencontre tripartite a dégagé les manifestations, les stratégies de lutte et les difficultés inhérentes à chaque point. Aussi ont-ils dégagé des stratégies de lutte. Stratégies qui s’articulent autour des échanges d’informations entre services de sécurité des Etats de la sous-région et l’organisation d’opérations conjointes et concertées.

Pour le ministre Djibrill Bassolé « le souci de procurer aux populations des villes et des villages un environnement débarrassé de toutes formes d’agressions, conduit les pouvoirs publics à rechercher des solutions durables pour lutter efficacement contre l’insécurité ». Le « premier flic » du Burkina a cité l’exemple de la police de proximité mise en place au Faso pour lutter contre le phénomène.

Selon M. Bassolé, au vu de la recrudescence du grand banditisme, il devient impératif par les moyens classiques d’intervention et de répression, de mettre hors d’état de nuire les bandes armées qui sèment la violence, la terreur et la désolation au sein des populations. La criminalité transfrontalière offre aux bandits de grands chemins et autres coupeurs de route de passer d’un territoire à un autre après avoir commis une agression criminelle ; de s’organiser à l’intérieur d’un pays voisin ou d’écouler le butin de leur vol à travers les frontières, selon le ministre de la Sécurité burkinabè.

Djibrill Bassolé est conscient qu’aucune politique nationale ne pourra durablement garantir une protection efficace des personnes et des biens si elle n’intègre pas une approche globale et concertée entre les Etats de la sous-région. Occasion pour le ministre Bassolé d’exprimer sa gratitude à ses homologues du Ghana et du Togo pour les efforts déployés dans le cadre de la coopération policière. Entre autres, la remise à la Brigade territoriale de gendarmerie de Cinkansé (Burkina) de 7 bandits de grands chemins qui écumaient les régions de l’Est, du Centre-Est du Burkina par la Compagnie de gendarmerie des Savanes Nord, le 12 septembre 2005.

Le ministre a relevé l’interpellation et la remise des meurtriers des 3 policiers de Koupéla par la police de Bolgatenga (Ghana) aux policiers burkinabè en février 2004.

Le premier responsable de la Sécurité au Burkina a insisté sur la solidarité, la concertation permanente, les échanges en temps réel et les actions communes entre les forces de sécurité publique pour maîtriser le phénomène de la grande criminalité. Cependant, le ministre reconnaît la complexité du phénomène. Complexité se manifestant par la prolifération des armes de fabrication locale, celles de guerre issues de conflits armés et de trafics de tous ordres, le commerce illicite et l’abus des drogues qui « augmentent la criminalité et la rendent de plus en plus violente ». D’où l’impérieuse nécessité d’unir les forces au niveau de la sous-région pour procurer aux populations des pays de cette zone une quiétude durable.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique