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Coton : Une usine d’égrenage à Diapaga pour DAGRIS

Publié le mardi 18 octobre 2005 à 07h53min

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Le Premier ministre, Ernest Paramanga Yonli, a inauguré, vendredi 14 octobre 2005 pour le compte de la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA), l’usine d’égrenage de l’or blanc de Diapaga dans la province de la Tapoa.

L’agro-industrie du Burkina s’est consolidée le 14 octobre dernier avec l’ouverture officielle de l’usine d’égrenage de coton de Diapaga, chef-lieu de la province de la Tapoa. Cette usine comprenant trois (03) égreneuses de 158 scies chacune modulable à 170 scies avec une capacité d’égrenage de 45 000 tonnes par an a été inaugurée par le chef du gouvernement, Ernest Paramanga Yonli. Le complexe d’égrenage de Diapaga est la deuxième installation après celui de Fada de la Société cotonnière du Gourma (SOCOMA).

La SOCOMA a vu le jour grâce à la volonté du groupe Dagris d’accompagner le gouvernement du Burkina dans sa politique de promotion de la culture du coton et d’intensification des cultures céréalières dans l’Est du pays lancée en 1995 par le président Blaise Compaoré. Présente depuis 1996 à Fada N’Gourma, la SOCOMA fournit aux producteurs de l’Est des intrants agricoles et des appuis techniques. Elle intervient aussi dans l’achat, le transport, l’égrenage du coton graine et la commercialisation de la fibre et de la graine de l’or blanc.

Les producteurs de coton satisfaits

Le représentant régional des producteurs de coton, Daouda Zougmoré, s’est réjoui de l’ouverture d’une usine d’égrenage à Diapaga. Selon lui, cet équipement va permettre aux cotonculteurs de la Tapoa de convoyer avec moins de difficultés leurs productions vers l’usine d’égrenage et améliorer le service de la commercialisation primaire de l’or blanc. « L’activité cotonnière participe directement de la cohésion sociale, de l’équilibre démographique des régions et de la lutte contre la pauvreté engagée par les autorités burkinabè », dixit le président directeur général du groupe Dagris, Giles Peltier. C’est pourquoi, la SOCOMA ambitionne de promouvoir le développement durable de l’agriculture et améliorer la fertilité des sols par l’introduction des semis sans préparation et des semis sous couvert végétal.

Elle veut également participer à la sécurisation de l’autosuffisance alimentaire. Pour cela, elle se propose de faire des recommandations techniques appropriés des cultures agricoles en rotation avec le coton et l’introduction de production oléagineuse comme le tournesol. Cette société cotonnière envisage aussi élargir son rayon d’action avec la construction pour la campagne 2006 - 2007 d’une troisième unité d’égrenage dans la province de la Kompienga et mettre en place avec la SN CITEC une stratégie de distribution d’aliments enrichis pour bétail.

Le Premier ministre a salué l’effort conjoint des producteurs de l’Est et de la SOCOMA qui, en une dizaine d’années a fait passer la production cotonnière de la zone de 2 500 tonnes par an à 75 000 tonnes. Cependant il a invité les responsables de la société cotonnière à un respect strict des prescriptions du protocole d’accord portant cahier des charges pour une meilleure protection de l’environnement et du patrimoine faunique de la région.

Régine ZERBO


Présentation du groupe Dagris

Le groupe Dagris s’investit dans l’agro-industrie. Il est présent dans six espaces géographiques que sont la France, le Bassin méditerranéen, l’Afrique occidentale, Australe, l’Asie Centrale et le Brésil. Le groupe Dagris a pour objectif de promouvoir un réseau d’entreprises valorisant les productions cotonnières et oléagineuses.

Pour atteindre son but, il concentre ses ressources et son savoir-faire dans la production de fibre de coton et de semences ; la commercialisation de la fibre de coton et le contrôle de sa qualité. Dagris assure également la production et la commercialisation de produits oléagineux. Pour aider les pays du Sud à valoriser leurs ressources naturelles, le groupe a mis en place une filière logistique au service des sociétés de production cotonnière et oléagineuse.

R. Z.

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