Le défi de la sécurisation de nos villes se pose avec acuité, au regard de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso depuis quelques années. En menant la réflexion autour du thème « Architecture et sécurité urbaine, mieux construire pour des villes sûres », les architectes veulent repenser les modes de conception des projets bâtis ainsi que le mode de gestion urbaine des projets.

Selon Fabien Ouédraogo, président de l’Ordre des architectes du Burkina, « le challenge pour les urbanistes et les architectes est d’intégrer les impératifs sécuritaires aux bâtiments, sans pour autant oublier les besoins de confort et d’esthétique. Le thème interpelle les acteurs du bâtiment à mettre à la disposition de tous, des solutions innovantes en termes de matériaux et de procédés de mise en œuvre, permettant de répondre aux préoccupations liées à la sécurité ».

Le président de l’Ordre des architectes du Burkina, Fabien Ouédraogo.

Pour le parrain de la 5e édition de la Semaine de l’architecte, Bénéwendé Stanislas Sankara, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, l’architecte est un acteur essentiel dans la chaîne de construction, qui conseille et assiste dans la conception et la réalisation immobilière. Parce que l’insécurité est un défi urbain majeur, le parrain reste convaincu que l’architecte est un professionnel dont le concours est indispensable dans l’édification de bâtiments plus sûrs et qui répondent aux normes. C’est pourquoi il dit espérer qu’à l’issue des différents panels en rapport avec le thème, des propositions sortiront des échanges pour que les populations aient accès à des logements et des bâtiments plus sûrs, résilients, confortables et sécurisants.

Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, parrain de la 5e édition de la Semaine de l’architecte, Bénéwendé Sankara.

Une vitrine pour la promotion du métier d’architecte

L’organisation de la Semaine de l’architecte par l’Ordre des architectes du Burkina (OAB) répond à un besoin de communication, afin de rapprocher la profession des populations. « Le recours à l’architecte, professionnel de la conception, est encore loin d’être un réflexe car les préjugés et appréhensions demeurent ; d’où la nécessité d’un travail de sensibilisation si on veut avoir des villes plus sûres », affirme le président de l’Ordre des architectes, Fabien Ouédraogo.

Pour la présente édition, plusieurs innovations ont été introduites. Il s’agit de l’organisation de journées portes ouvertes pour permettre aux populations de comprendre ce que fait l’architecte, comment se fait la tarification des prestations en fonction des types de projets. Il est aussi prévu des after-work qui permettront aux entreprises du secteur, d’échanger avec des professionnels et de présenter des produits particuliers.

Un plan d’habitation conçu par un exposant à la foire.

A cela s’ajoute un gala de clôture, au cours duquel différents prix seront décernés. Il s’agit notamment du prix du meilleur stand, du prix archi’plume qui récompense les hommes de médias qui se sont intéressés à la thématique de l’architecture, ainsi que le prix de l’habitat d’urgence qui est un projet de l’Ordre des architectes qui vise à offrir un habitat d’urgence décent et acceptable pour les déplacés internes.

Une foire d’exposition ouverte au public va se tenir du 4 au 7 février 2021 sur le site du SIAO, afin de rapprocher les populations des services offerts par les cabinets d’architecture et les intervenants dans le domaine de la construction.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net