Ce sondage réalisé par le Centre de gouvernance démocratique ( CGD) a concerné 2.300 personnes interrogées sur l’ensemble du territoire national sur les intentions de vote durant l’élection présidentielle du 13 novembre prochain.

Les résultats du CGD donnent respectivement en 3e, 4e et 5e et 6e position à cette élection présidentielle Ali Lankoandé du Parti pour la démocratie et le Progrès/parti socialiste (PDP/PS), Laurent Bado du Parti pour la renaissance (PAREN), Hermann Yaméogo de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) et Philipe Ouédraogo du Parti de la démocratie sociale (PDS).

Sur l’échantillon pris en compte, 93,5% des sondés se disent certains de voter le jour de l’élection exactement comme ils l’ont indiqué dans le sondage et 6,5% disent qu’ils pourraient changer d’avis.

La compétence et l’honnêteté des candidats ont été déterminants dans le choix des sondés. 92% des personnes interrogées savent qu’il y aura une élection le 13 novembre prochain, 67% se sont déjà inscrits sur les listes électorales et 90% sont sûrs de se rendre aux urnes le jour du scrutin.

70,3% des sondés condamnent le nomadisme politique et sont partant pour que l’élu parlementaire qui change de formation politique au cours de son mandat, soit déchu de son poste de député.

Enfin, 75% des sondés sont d’accord pour qu’il y ait plus de femmes élues, y compris en passant par la politique de quotas.

Le choix des électeurs sondés, selon le rapport du CGD, a été guidé par la compétence et l’honnêteté des leaders politiques et le sondage a concerné les 13 personnalités politiques du pays candidats à la présidentielle du 13 novembre 2005.

Le secrétaire exécutif du CGD, le Pr. Augustin Loada a expliqué qu’à la différence du premier sondage qui a été réalisé uniquement dans la ville de Ouagadougou, le présent sondage s’est effectué sur toute l’étendue du territoire, dans les treize régions du pays.

Il a noté que la campagne politique n’a pas encore commencé, et on peut imaginer que les opinions puissent évoluer.

"Mais ce qui est sûr, dit-il, les résultats du sondage montrent un contraste entre l’image du chef de l’Etat et son action qui sont très positives et les problèmes qui se posent dans le pays du point de vue de la santé, de l’éducation, des infrastructures".

Ce sondage, a expliqué le Pr. Loada, est une action que le CGD a menée dans le but de mettre à la disposition des acteurs de la gouvernance, une information stratégique.

"Maintenant c’est à eux d’utiliser cette information dans le cadre de leur communication, de leur travail sur le terrain", a-t- il dit pour répondre à ceux qui l’accusent de travailler à nuire l’opposition.

Le premier sondage qui a été réalisé du 27 juin au 7 juillet 2005 par le CGD en collaboration avec le Centre culturel américain a concerné un échantillon de 1.200 personnes résidant dans la commune de Ouagadougou (environ 1,5 million d’habitants).

Les résultats de ce sondage donnaient vainqueur Blaise Compaoré, candidat à sa propre succession avec plus de 69,6% des intentions de vote contre 5,1% à Me Bénéwendé Stanislas Sankara, de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS).

Premier du genre au Burkina, ce sondage avait porté sur l’image, la notoriété des personnalités politiques burkinabé et les intentions de vote.

par XINHUA