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Exploitation artisanale de l’or : Les acteurs discutent de leurs difficultés

Publié le mardi 2 février 2021 à 16h58min

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Exploitation artisanale de l’or : Les acteurs discutent de leurs difficultés

En pleine expansion au Burkina Faso, le secteur de l’or, surtout l’exploitation artisanale, vit de nombreuses difficultés. Réunis en Assemblée générale ce mardi 2 février 2021 à Ouagadougou, les acteurs échangent sur ce qui entrave le bon déroulement de leurs activités. Pour sa part, le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Bachir Ismaël Ouédraogo, s’est engagé à accompagner les exploitants miniers artisanaux dans l’organisation de leur secteur.

Le secteur de l’exploitation artisanale de l’or est désorganisé au Burkina Faso et a besoin d’un encadrement pour une meilleure organisation. Malheureusement, selon les acteurs, l’administration n’est pas très souvent disponible pour les accompagner. « Nos difficultés sont surtout relatives à l’organisation. Depuis plusieurs années, les artisans miniers manquent d’encadrement. Nous avons des difficultés avec l’administration qui n’arrive pas à comprendre les acteurs », a expliqué l’un des responsables des structures initiatrices de la rencontre du jour.

Pour donc mener de façon groupée un plaidoyer auprès du gouvernement pour une meilleure prise en compte de leurs problèmes dans les politiques publiques, l’Union nationale des associations des artisans miniers du Burkina Faso (UNAAM-B), ses affiliés et le Syndicat national des exploitants miniers artisanaux (SY.N.M.A.B) ont décidé de réunir les orpailleurs au tour du thème : « Problématique de l’artisanat minier au Burkina : diagnostic, solutions et perspectives ».

Pour l’occasion, les responsables des organisations des artisans, des ambassadeurs, le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Bachir Ismaël Ouédraogo, et le ministre délégué chargé des Mines et des Carrières, Aimé Zongo, ont répondu à l’appel des artisans miniers. En sa qualité de premier responsable du secteur des mines, Bachir Ismaël Ouédraogo a appelé les artisans miniers à plus d’organisation et de concertation. « Je voudrais, avec le ministre délégué, saluer l’initiative des artisans miniers qui se sont mis en associations dans le but de s’organiser. Le maître-mot est la discipline, l’ordre et l’organisation. Tant qu’on n’est pas organisé, c’est difficile d’avoir des résultats », a-t-il indiqué.

Un secteur gangrené par la fraude de l’or

L’or est aujourd’hui le premier produit d’exportation du Burkina Faso. Il rapporte énormément à l’Etat et aux populations. Malgré les textes et autres mesures visant à encadrer le secteur, il existe encore des fraudes qui entrainent des déperditions. Pour lutter contre cela, Bachir Ismaël Ouédraogo a insisté à l’endroit des acteurs sur la nécessité de s’organiser.

« Ce sont près de 3 millions de personnes qui travaillent dans ce secteur. L’impact en milieu rural ou sur notre économie est phénoménal. Pourtant, entre 10 et 20 tonnes d’or sortent chaque année de notre pays par le biais de la fraude. Certains pays voisins qui ne produisent aucun gramme d’or se retrouvent avec des exportateurs d’or. Cet or ne provient d’ailleurs que du Burkina Faso. Il faut qu’on s’organise pour voir comment on va résoudre cela parce que c’est la richesse du Burkina Faso qui est en train de partir comme cela », a-t-il insisté.

Le métal jaune qui sort frauduleusement du territoire national sert également à financer le terrorisme. Bachir Ismaël Ouédraogo en est conscient et veut mettre fin à ces pratiques. « Le terrorisme a, aujourd’hui, ses moyens de financement intimement liés à l’orpaillage, il est important qu’on échange sur cette question. Il y a aussi la question des explosifs qui sont utilisés sur ces sites alors que ce sont les mêmes explosifs qui sont utilisés contre nos Forces de défense et de sécurité (FDS). Il est de bon ton que nous nous organisions afin de trouver des solutions pérennes », a rappelé le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières.

Durant les travaux, les participants aux assises vont discuter des difficultés de leur secteur et proposer éventuellement des solutions en vue d’une meilleure organisation et une meilleure rentabilité de l’exploitation artisanale de l’or au Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2021 à 19:25, par Sidpassata Veritas En réponse à : Exploitation artisanale de l’or : Les acteurs discutent de leurs difficultés

    En sa qualité de premier responsable du secteur des mines, Bachir Ismaël Ouédraogo a appelé les artisans miniers à plus d’organisation et de concertation. « Je voudrais, avec le ministre délégué, saluer l’initiative des artisans miniers qui se sont mis en associations dans le but de s’organiser. Le maître-mot est la discipline, l’ordre et l’organisation. Tant qu’on n’est pas organisé, c’est difficile d’avoir des résultats », a-t-il indiqué

    - L’orpaillage artisanal crée de l’insécurité et attire le terroristes : ou sont donc les ministres de la défense et de la sécurité ?
    - L’orpaillage artisanal détériore l’environnement, pollue les nappes phréatiques, démolie les habitats, les champs, les cimetières et les marchés. Où sont les ministres concernés par ces ravages ?
    - L’orpaillage artisanal broie de pauvres gens pour que s’enrichissent les concessionnaires. Ou se trouve les ministères chargés de l’emploi et de la protection civil des travailleurs et des enfants et des personnes fragiles ?
    - L’orpaillage artisanal permet à de particulier de puiser dans le patrimoine minier de toute la nation. Ou sont les ministre du commerce et du finance (impôts et trésor).
    - Pour tout dire, je pense que la question des mines artisanales est d’un intérêt commun national si bien qu’elle ne devrait pas être seulement l’affaire des exploitants qui ne pensent qu’à rentabiliser au maximum leurs entreprises. Cette question devrait être l’affaire de tout le gouvernement, de toute l’Assemblée nationale pour produire du droit et de l’appareil judiciaire pour la protection des droits de chacun de des droits de l’État. Des institutions étatiques comme l’armée et les collectivités communales ou villageoises impactées devraient avoir voix au chapitre. C’est l’affaire de tous et il faut imposer l’autorité de l’État pour gérer un bien commun national.

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