Dans le souci d’améliorer la qualité de ses services, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en tant qu’institution de prévoyance sociale, ne cesse de multiplier les initiatives et les stratégies au profit de ses partenaires privilégiés. Elle tient à cet effet dans la ville de Koudougou, du mercredi 27 au vendredi 29 janvier, la 11e édition des 72h de la prévention des risques professionnels.

La cérémonie de lancement a vu la présence de Tidiani Kambou, directeur de la prévention de l’action sanitaire et sociale de la CNSS, représentant le directeur général empêché, et de la chef d’agence de la CNSS Koudougou, Lidwine Kola. Elle a regroupé entre autres des acteurs de certains ministères (Travail, Action sociale, Santé), des chefs d’entreprises, des directeurs techniques, les organisations d’employeurs et d’employés ainsi que les partenaires techniques.

Au nombre de 100, les participants sont venus du Centre et du Centre-Ouest

Réduire les sinistres du travail

À travers cette rencontre, la CNSS vise à informer les acteurs du monde du travail et la population, sur la nécessité de développer toute action tendant à réduire les sinistres du travail et à promouvoir un milieu de travail salubre et dénué de tout danger. Ces journées sont le cadre pour assimiler et mieux positionner la gestion de la prévention des risques professionnels au sein des entreprises. À entendre les organisateurs, la prévention des risques professionnels a pour but essentiel de protéger les travailleurs couverts contre les risques liés à la santé et à la sécurité sur les lieux de travail qui occupent une place importante. « Les risques professionnels constituent une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics en général et la CNSS en particulier. » confie Tidiani Kambou, directeur de la prévention de l’action sanitaire et sociale de la CNSS.

Tidiane Daboué, directeur de la prévention de l’action sanitaire et sociale de la CNSS

Il souligne, par ailleurs, que sa structure a enregistré plus de 4500 accidents du travail et maladies professionnelles durant la période de 2018 à 2020 qui ont nécessité au titre de leur réparation un montant de 3 milliards de francs CFA. D’où le fait que leur combat contre les sinistres au travail devient un impératif, car ils constituent un aspect important de leur mission. Selon lui, la vision de bon nombre d’employeurs qui pensent que les coûts de la prévention des risques professionnels supportés par l’entreprise sont des charges supplémentaires sans résultats tangibles, est fausse. La prévention doit être considérée non pas comme un projet à durée déterminée, mais comme un investissement instaurant à terme une culture de prévention dans l’entreprise et une performance accrue des entreprises », a-t-il précisé. Ainsi, productivité et prévention des risques professionnels forment un couple inséparable.

Un appel a été lancé, à cet effet, à l’endroit des participants venus du Centre et du Centre-Ouest, afin qu’ils s’investissent pleinement dans toute action ou initiative s’inscrivant dans le cadre de la promotion de la santé et de la sécurité au travail.

Jean Marie Coulibaly, chef du service social à la SONABEL

Echanges d’expériences de bonnes pratiques

Plusieurs thématiques meublent cette rencontre de la cité du Cavalier rouge. Durant ces trois jours, la centaine de participants réfléchit sur l’organisation de la prévention des risques professionnels dans l’entreprise. « Nous allons au cours de ces trois jours de réflexion échanger nos expériences de bonnes pratiques à travers cette thématique qui est d’un intérêt certain pour une entreprise soucieuse de préserver son capital humain et d’améliorer son image vis-à-vis de la société », ajoute Tidiani Kambou.

Cette rencontre est donc pour lui, une aubaine d’échanges avec leurs partenaires sur les risques vécus. « La tenue de ces 72 heures est une occasion pour la CNSS de rencontrer l’ensemble des partenaires que sont les entreprises et d’autres partenaires techniques tels que l’inspection du travail et l’office de santé des travailleurs afin d’échanger sur les risques professionnels et leur gestion au niveau de la CNSS », a précisé le directeur de la prévention de l’action sanitaire et sociale.

Jean Marie Coulibaly, chef du service social à la SONABEL et également communicateur, apprécie positivement la tenue de cette rencontre qui, selon lui, est une bonne occasion pour leur structure de partager son expérience en matière de risque professionnel. « C’est une bonne occasion pour nous SONABEL, quand vous connaissez un peu les risques dans notre métier et vu que notre produit est à la fois un produit très dangereux mais qui est prisé par la population. C’est une occasion de parler des risques que nous rencontrons de façon courante au niveau de la SONABEL et de présenter aussi ce que nous avons comme organisation en matière de prévention des risques professionnels », a-t-il indiqué.

Prince Omar
LeFaso.net