« Quelles stratégies de communication pour une résilience des populations dans un contexte de crise humanitaire ? ». C’est sous ce thème que se tient la 2e édition du salon international de la coopération pour le développement (SICOD) au cours de laquelle, les acteurs issus du monde varié de la coopération et du développement interagiront sur la question. Il s’agira, selon les organisateurs, de réfléchir sur les différentes stratégies de communication à mettre en place afin de rendre plus efficace l’intervention des partenaires. Ce qui permettra, disent-ils, de soulager un tant soit peu les victimes de cette nouvelle situation de précarité imposée.

Éveline Ilboudo, conseillère technique du ministère en charge de la Coopération, représentant son ministre

L’organisation du SICOD 2021 et le choix du thème ont été bien appréciés par les autorités politiques et les partenaires de la coopération et du développement. C’est pourquoi, présidant la cérémonie, la représentante du ministre en charge de la Coopération, Éveline Ilboudo, a fait savoir que le Burkina Faso vit les mêmes difficultés que les pays voisins en matière d’insécurité, d’où la nécessité d’une communication saine sur la vulnérabilité des populations.

Car, précise Éveline Ilboudo, les effectifs des populations de personnes déplacées internes sont en hausse et imposent des actions. « L’action de l’initiative des journalistes spécialisés dans le secteur de la coopération et du développement qui mène la réflexion sur la question est à saluer. Car la lutte contre le terrorisme s’inscrit dans la durée et la prise en compte des besoins des populations devra en tenir compte afin de permettre que leur capacité de résilience puisse résider à tous les niveaux », a-t- elle laissé entendre.

Gilles Chausse, directeur de l’Agence française de développement

Le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Gilles Chausse, a aussi pour sa part salué l’initiative des journalistes africains qui portent le message de la coopération et du développement, parce qu’il est important que le développement soit vécu également en terme de progrès. « Nous sommes fiers quand les journalistes s’intéressent d’abord aux résultats et aux impacts que portent les projets dans le sens d’une redevabilité des finances que nous mettons en place, qui se traduisent au quotidien par des réalisations concrètes et qui servent aux populations », affirme-t-il.

Sandra Lattouf, représentante de l’UNICEF au Burkina Faso

C’est également ce qu’a relevé la représentante de l’UNICEF au Burkina, Sandra Lattouf. Pour elle, les médias sont des forces actives de la société civile et du pays et leurs actions aideront à atteindre le pouls potentiel des enfants au Burkina. « C’est donc une opportunité qu’ils s’intéressent à la question de développement, parce qu’il y a énormément de voies, que ce soit à travers leurs plumes, leurs vidéos et autres, ils contribuent à montrer les vraies réalités des choses et peuvent amener les décideurs à prendre des décisions », reconnaît la représentante de l’UNICEF.

Jean Victor Ouédraogo, président du comité d’organisation

Le SICOD n’est pas un salon de trop

Prenant la parole à cette occasion, le président du comité d’organisation, Jean Victor Ouédraogo, a souligné que le SICOD n’est pas un salon de trop, parce que, le fruit des travaux bénéficiera aux acteurs du domaine. Tout en précisant que c’est un salon qui apporte sa contribution à la recherche des solutions avec espoir que ce débat s’enrichira avec les contributions et les recommandations qui sortiront de ces échanges.

Les partenaires de la coopération et du développement posent avec leurs trophées

Le SICOD est une activité organisée par l’Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD). La cérémonie d’ouverture s’est achevée par la remise des trophées aux partenaires de la coopération et du développement au Burkina Faso et le lancement d’un journal en ligne dénommée « Coop Info ». Un media qui mettra en exergue l’ensemble des actions en matière de coopération et qui sera animé par les membres de l’IJACOD.

Yvette Zongo
Lefaso.net