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Journée internationale de protection des données : Au Burkina, le spectre de WhatsApp plane sur la 15e édition

Publié le mardi 26 janvier 2021 à 23h45min

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Journée internationale de protection des données : Au Burkina, le spectre de WhatsApp plane sur la 15e édition

La 15e édition de la journée internationale de la protection des données à caractère personnel sera célébrée le 28 janvier 2021 sous le thème : « Protection des données personnelles dans un contexte de Covid : défis et perspectives ». En prélude à cette célébration, la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) a animé une conférence de presse sur la problématique de la protection des données, à l’heure où la mise à jour des conditions générales d’utilisation de WhatsApp fait grincer des dents.

Toute information relative à une personne physique susceptible d’être identifiée, directement ou indirectement, est une donnée à caractère personnelle. Au Burkina Faso, la loi N°010-2004/AN portant protection des données à caractère personnel a été adoptée mais est peu connue des Burkinabè. Pour sa promotion, la Commission de l’informatique et des libertés met en œuvre depuis quelques années un programme d’éducation au numérique au profit des élèves mais aussi des agents de l’administration publique et privée.

Une vue des journalistes pendant la conférence de presse

Education au numérique

Cette année, à l’occasion de la 15e édition de la journée internationale de la protection des données à caractère personnel qui sera célébrée sous le thème « Protection des données personnelles dans un contexte de Covid : défis et perspectives », l’institution présidée par Marguerite Ouédraogo/Bonané, va sensibiliser des milliers d’élèves en commençant par le lycée Nelson Mandela, le jeudi 28 janvier. Elle l’a annoncé au cours d’un point de presse, ce mardi à Ouagadougou.

Madame Marguerite Ouédraogo, présidente de la Commission de l’informatique et des libertés

Face au GAFAM

Cette célébration, qui a débuté le 25 janvier, a un goût particulier car elle se tient dans un contexte marqué par la mise à jour des conditions générales d’utilisation (CGU) de l’application de messagerie WhatsApp. Et selon la présidente de la CIL, cela vient rappeler le défi majeur pour chaque Autorité de protection, qui est de savoir comment protéger efficacement les populations « qui subissent le poids des règles édictées par les géants du numérique que sont Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft ».

Maxime Da, directeur de l’Expertise technique et du contrôle de la CIL (au micro)

Vers une harmonisation des points de vue

A propos des implications des nouvelles CGU de WhatsApp en matière de protection des données à caractère personnel, la CIL indique avoir eu des échanges directs avec la représentante Afrique de Facebook pour mieux comprendre la situation. « Nous avons également entrepris des échanges avec nos homologues du RAPDP (Réseau africain des autorités de protection des données personnelles, ndlr) en vue d’harmoniser nos points de vue sur la question. Suite à ces échanges, un webinaire qui regroupera les pays membres du RAPDP et Facebook est en perspective pour discuter de ces questions », a annoncé Marguerite Ouédraogo/Bonané. Cette harmonisation vise à permettre au continent africain, à l’instar de l’Union européenne, d’obtenir des dispositions plus contraignantes et de renforcer les droits des Africains en leur donnant plus de contrôle sur leurs données personnelles.

Des stands ont été érigés devant le siège de la CIL

« La meilleure protection commence par soi-même »

Pour le directeur de l’expertise technique et du contrôle de la CIL, Maxime Da, rien ne prouve que les données n’étaient pas partagées par WhatsApp. « Ils (l’application a été rachetée par Facebook en 2014, ndlr) sont arrivés à un moment où ils veulent formaliser juste la situation. Le débat ne doit pas seulement se poser sur la migration vers d’autres applications comme Signal ou Telegram. La question qui nous est posée, concerne notre responsabilité.

Qu’est-ce que nous faisons en utilisant ces différentes plateformes ? Nous devons être maîtres de nos données et réfléchir sur ce que nous partageons sur ces différentes plateformes », a-t-il conseillé. Et Marguerite Ouédraogo/Bonané, de renchérir : [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2021 à 07:35, par Fatigué En réponse à : Journée internationale de protection des données : Au Burkina, le spectre de WhatsApp plane sur la 15e édition

    Il faut arrêter avec whatsapp maintenant, c’est le prototype même de la peur inutile, tout ça ne va rien changer pour la sécurité de l’utilisateur lamda.... il faut savoir que dès lors que vous utilisez un smartphone vous partagez forcément vos données personnelles que vous utilisez whatsapp ou pas, si vous avez un iPhone vous les partagez avec Apple, Samsung même chose, n’en parlons pas des appareils de nos nouveaux amis chinois !! Si vous voulez protéger vos donnes personnelles n’utilisez pas de smartphone, point ! C’est juste du vent tout ce bruit, circulez, y’a rien à voir... on est fatigués !!!

  • Le 27 janvier 2021 à 11:52, par Swartskoffô En réponse à : Journée internationale de protection des données : Au Burkina, le spectre de WhatsApp plane sur la 15e édition

    Faut bien justifier la part de budget englouti dans des activités qui n’apporte de plus values. Du bruit rien que du bruit. Au fait, que peuvent ces DPA tropicaliés face aux GAFAM. Absolument rien. Rejoignez soit le MDENP soit l’ARCEP. 2p8 2004, rien que reprises venues outre-mer, babbling, mystif.

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