LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Agriculture : Deux projets lancés pour permettre aux jeunes de mieux s’impliquer dans l’élaboration des politiques agricoles

Publié le mardi 26 janvier 2021 à 21h20min

PARTAGER :                          
Agriculture : Deux projets lancés pour permettre aux jeunes de mieux s’impliquer dans l’élaboration des politiques agricoles

Le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation a procédé au lancement officiel de deux projets mis en œuvre par la Confédération paysanne du Faso (CPF) en collaboration avec Agriculteurs français et développement international (AFDI). C’était ce mardi 26 janvier 2021 à Ouagadougou.

« Paysans engagés dans l’évaluation des politiques sectorielles » et « Appui à l’engagement citoyen des jeunes agriculteurs et agricultrices des exploitations familiales » sont les deux projets qui seront exécutés par la Confédération paysanne du Faso (CPF) et AFDI, respectivement sur 29 et 36 mois. Ce sont des projets cofinancés par l’Union européenne.

Une vue des participants.

Le premier projet vise à renforcer les capacités des membres de la CPF pour une mise en œuvre participative et inclusive des politiques de développement rural au Burkina Faso. Le second projet, quant à lui, devrait contribuer à la participation des jeunes agriculteurs et agricultrices au développement économique, à la vie civique et politique au Burkina Faso. Il sera mis en œuvre dans quinze communes des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins et du Plateau central, et concernera 1 500 jeunes agriculteurs et agricultrices issus de treize organisations professionnelles agricoles membres de la CPF.

Marc Gansoré, administrateur à la CPF.

« Le projet va accompagner les jeunes à mieux maîtriser les politiques, à participer à leur élaboration à partir des villages (…) Pour élaborer une politique, on a besoin d’écouter le retour de ceux qui vont porter la mise en œuvre de cette politique, mais aussi leurs contributions. Les jeunes seront formés pour qu’ils comprennent quels sont les mécanismes d’élaboration d’une politique et qu’est-ce qu’on attend de ces politiques. Et le deuxième point, c’est l’engagement citoyen », a laissé entendre Marc Gansonré, agriculteur et administrateur à la CPF.

Salifou Ouédraogo, ministre de l’Agriculture, salue les deux nouveaux projets qui vont permettre aux jeunes de s’impliquer plus efficacement dans l’élaboration des politiques agricoles.

A en croire le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, « le lancement de ces deux projets constitue une nouvelle opportunité pour améliorer durablement la participation et l’inclusion des producteurs/productrices, des jeunes et des femmes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques agricoles du Burkina Faso ». Il explique en effet que, pour répondre aux préoccupations du monde rural, le gouvernement et ses partenaires élaborent et mettent en œuvre des politiques et stratégies de développement du secteur rural, afin d’améliorer la productivité agricole et assurer la sécurité alimentaire. Malheureusement, les organisations paysannes locales et régionales sont souvent confrontées à la complexité des politiques, à leur empilement et quelques fois à leur inachèvement, ce qui fait qu’elles ont parfois du mal à comprendre comment agir.

Photo de famille.

Ces deux nouveaux projets sont donc les bienvenus, puisqu’ils vont outiller les bénéficiaires, afin de leur permettre d’être plus efficaces et de s’impliquer davantage dans l’élaboration et le suivi citoyen des politiques et stratégies agricoles. Aussi, Salifou Ouédraogo a tenu à rassurer la CPF et son partenaire AFDI, de la disponibilité du gouvernement et du ministère de l’Agriculture à les accompagner pour la mise en œuvre réussie de ces projets. « 80% de la nourriture du Burkina Faso est assurée par l’agriculture familiale. Ces agriculteurs ont donc besoin qu’on prenne en compte leurs préoccupations dans les différentes politiques afin que nous puissions réellement atteindre la sécurité alimentaire et surtout la souveraineté alimentaire », a-t-il indiqué.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND