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Commerce de l’or : Burkina gold trading international ouvre ses portes

Publié le jeudi 21 janvier 2021 à 19h40min

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Commerce de l’or : Burkina gold trading international ouvre ses portes

La vente de l’or, issu de l’exploitation artisanale, se professionnalise au Burkina Faso. Dans la matinée de ce jeudi 21 janvier 2021, Burkina gold trading international, un comptoir d’achat d’or, a ouvert ses bureaux à Ouagadougou. Ils sont situés non loin du bâtiment de la Caisse générale de péréquation.

Le secteur de l’or s’organise davantage au Burkina Faso. Aux côtés des mines industrielles, l’exploitation artisanale, qui était comme une gangrène, se met progressivement au pas. Avec l’appui du gouvernement, ce secteur s’est mieux organisé en se dotant de textes et de mode de fonctionnement. Le nombre des personnes exerçant dans le domaine, reconnues par l’État, est connu ainsi que leur production annuelle.

Le gérant et le directeur commercial de BGTI coupant le ruban, symbole de l’ouverture officielle des bureaux de la société

Pour accompagner ces efforts, les comptoirs d’achat de l’or issu de l’orpaillage se mettent en conformité avec les textes en vigueur au Burkina Faso. Ce jeudi 21 janvier 2021, Burkina gold trading international (BGTI) a décidé d’installer ses pénates non loin du bâtiment de la CGP. « BGTI est une société à responsabilité limitée de droit burkinabè avec pour activité exclusive : l’achat, la vente et l’exportation de l’or de production artisanale et semi-artisanale », a indiqué le gérant de la société, Abdel Khalifa Diarra.

Des résultats déjà engrangés sur le terrain

Créée en 2018, l’entreprise a obtenu son agrément en 2019 auprès du ministère des Mines et des Carrières. Elle a officiellement débuté ses activités en 2020 avec l’achat d’une soixantaine de kilogrammes d’or brut d’une valeur de 1,8 milliards de francs CFA. Elle a exporté une cinquantaine de kilogrammes vers des raffineries en Europe et vendu une certaine quantité à l’Agence nationale d’encadrement de l’exploitation artisanale et semi-artisanale (ANEEMAS).

Abdel Khalifa Diarra, gérant de la société BGTI

Selon Abdel Khalifa Diarra, sa société a participé en 2019 à la SAMAO en tant qu’exposant, a fait de la prospection commerciale en Europe et en Afrique. BGTI a également pris part au séminaire de formation Africa gold insider initié par Patrick Alexandre Gagnon. Avec une parfaite connaissance du milieu en Afrique, ce dernier est également le directeur commercial de BGTI. « Pour 2021, nous avons prévu de passer à la vitesse supérieure dans nos activités et nous nous sommes fixés des objectifs à la hauteur de nos ambitions », a expliqué Patrick Alexandre Gagnon.

Pour atteindre leurs objectifs, les responsables de BGTI ont pris les contacts nécessaires. En plus de former un réseau constitué d’une soixantaine de fournisseurs, ils se sont associés, sur le plan financier, à un Fonds d’investissement étranger qui souhaite injecter près de 540 milliards de francs CFA dans le négoce de l’or, les mines, l’énergie et l’agriculture au Burkina. « À titre informatif, ils ont récemment financé des projets similaires à hauteur de 500 millions de dollar américain en Angola et l’investissement a été cité par plusieurs médias dont le réputé journal américain Bloomberg », rapporte le directeur commercial de BGTI.

Patrick Alexandre Gagnon, directeur commercial de BGTI

Selon Patrick Alexandre Gagnon, le comptoir d’achat d’or qui a ouvert ses portes est le plus sécurisé au Burkina Faso. Porte SAS, détecteur sismique, voute blindée triple épaisseur, détecteur de mouvement, caméras infrarouge, système de porte électromagnétique, sont entre autres les dispositifs prévus pour la sécurité des locaux et du métal jaune. « Tout a été pensé pour assurer la sécurité de l’or et de l’argent de nos partenaires », rassure Patrick Alexandre Gagnon.

De grandes ambitions pour les années à venir

Abdel Khalifa Diarra est le gérant de la société. Il est à la tête d’une équipe composée de personnes expérimentées dans le domaine de l’or dont Yacouba Sanfo, ancien collecteur d’or pour le Comptoir burkinabè des métaux précieux. Pour le gérant, l’équipe a placé haute la barre de ses ambitions pour les années à venir. En 2021, la société prévoit exporter 1500 kilogrammes d’or brut engendrant des royalties pour l’État burkinabè d’environ 300 millions de francs CFA, pour un investissement total de 45 milliards de francs CFA.

Des acteurs du secteur de l’or ont été témoins de l’ouverture des bureaux

D’ici cinq ans, elle compte exporter 5 000 kg d’or brut chaque année pour un chiffre d’affaires annuel de 150 milliards de francs CFA. « Nous désirons aujourd’hui rassurer les investisseurs nationaux et internationaux sur la possibilité de faire le commerce de l’or de manière légale, traçable et transparente au Pays des hommes intègres à la condition de travailler avec une équipe professionnelle », a-t-il conclu.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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