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Processus de réconciliation nationale : Zéphirin Diabré est déjà sur le terrain des concertations

Publié le jeudi 14 janvier 2021 à 18h55min

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Processus de réconciliation nationale : Zéphirin Diabré est déjà sur le terrain des concertations

A peine installé dans la matinée de ce jeudi 14 janvier 2021, le ministre d’État Zéphirin Diabré a, dans la soirée, effectué une visite d’échanges au siège du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).

Là, les deux parties ont partagé leur vision de la réconciliation nationale et affiché leur volonté d’oeuvrer pour un Burkina de paix et réconcilié entre ses filles et fils.

Selon le ministre d’État, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré, cette visite se veut un signal que les questions de réconciliation et de cohésion ne seront pas abordées sous l’angle politique et politicien.
"Certes, l’angle politique est très important, mais d’autres questions non moins importantes, même plus importantes, sont-là...", clarifie-t-il.

Il s’agit donc, poursuit-il, de scruter toutes les formes de déchirure qui peuvent mettre en péril l’unité de la nation. "Dans cette dynamique, les questions de stigmisation et de ségrégation sont des paramètres très dangereux, qui agissent contre la cohésion sociale", décèle le ministre d’État, Zéphirin Diabré.

Une démarche bien accueillie par le CISC, dont le président, Dr Daouda Diallo, a émis tous les souhaits et bénédictions de réussite à cette mission.
"’Nous ne doutons pas de ses compétences intrinsèques et de la mobilisation des Burkinabè pour accompagner à l’accomplissement de cette mission pour un pays où la division n’aura pas sa place", prône en substance Dr Diallo.

Le CISC partage la perception du ministre d’État Zéphirin Diabré, que la réconciliation nationale ne concerne pas seulement les politiques. "Aujourd’hui, au Burkina, il y a des groupes sociaux qui se sentent marginalisés. Même au sein d’un même groupe social, il y a des discriminations, des formes de stigmisation et tout cela est un handicap pour la construction d’une nation véritable et pour un développement réel", étaye le président du collectif, né suite au drame de Yirgou.
Tout en exhortant son hôte à prendre en compte toutes les composantes de la société dans la dynamique, le CISC dit avoir foi en l’avenir.

Entamée depuis le lundi 11 janvier (soit au lendemain de sa nomination) par un échange avec les responsables de l’Appel de Manéga, l’initiative de Zéphirin Diabré se poursuit demain, vendredi 15 janvier, avec notamment le Haut conseil du dialogue social.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 janvier 2021 à 00:43, par Blaise En réponse à : Processus de réconciliation nationale : Zéphirin Diabré est déjà sur le terrain des concertations

    Il devrait aller partout dans le monde : Côte d’Ivoire, France, Canada et je n’en oublie !

    La réconciliation concerne toutes les filles et tous les fils du faso je suppose !!

  • Le 15 janvier 2021 à 11:01, par A qui la faute ? En réponse à : Processus de réconciliation nationale : Zéphirin Diabré est déjà sur le terrain des concertations

    Ici, sur ce sujet de réconciliation, ce n’est pas une question de compétence technique et intellectuelle ; c’est une question de bonne foi. Est-ce que dans ce Burkina les hommes politiques sont les plus sincères, honnêtes ? Là est la question.
    On ne se rend pas compte mais la cause profonde de tant de maux au Burkina viennent tout droit de la pauvreté qui elle même vient de la corruption et du pillage.
    Certains assassinats sont faits par des gens qui ne sont ni pour ni contre une cause quelconque mais qui ont exécuté une tâche pour avoir une prime et c’est tout.
    Tant que ces gens mettent la poussière aux populations avec les grosses voitures de fonction, poussière parce qu’il n’y pas le minimum de bitume il y a deux Burkina qui ne comprendront pas.
    On a besoin d’honnêteté à tous les niveaux. Nous ne sommes pas des enfants à qui il faut apprendre le B.A.BA de la vie en communauté. Vous n’êtes même pas aussi vertueux que les gens que vous voulez réconcilier. Heureusement que les gens ne vous attendaient pas pour s’entendre un minimum. Vous ne pouvez pas finir de piller le pays et mettre vos enfants et futurs petits enfants à l’abri du besoin et venir parler de réconciliation.
    Pourquoi les exécutions sommaires ont beaucoup de succès depuis les années 80 ? Et pourquoi dans les pays pauvres plus que ailleurs ? C’est à cause de la misère bien entretenue par l’élite politique. Face à la pauvreté et à la peur les gens acceptent n’importe quoi pour survivre. Sinon les dictateurs qui ont dirigé ce pays allaient fuir d’eux-mêmes par manque d’exécutants.
    Commencez par dégraisser la classe politique pour avoir un minimum de crédibilité pour un début de commencement de réconciliation

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