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Projet RASCOM : La voie d’accès au premier satellite africain

Publié le jeudi 13 octobre 2005 à 07h50min

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La IXe réunion ordinaire de l’assemblée des parties de l’Organisation régionale africaine de communications par satellite (RASCOM) s’est tenue à Ouagadougou des 11 et 12 octobre 2005. C’est le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli qui a présidé l’ouverture des travaux à la salle des banquets de Ouaga 2000.

L’Organisation régionale africaine de communication par satellite (RASCOM) a été créée en 1992. Elle se veut l’expression de la ferme volonté soutenue de tous les Etats africains d’œuvrer ensemble pour créer et exploiter en commun des infrastructures, de télécommunications propres à l’Afrique.

Le RASCOM comprend 46 Etats membres avec l’entrée récente de l’Erythrée et un membre observateur, la Guinée Equatoriale.

La mission du RASCOM est de concevoir, mettre en œuvre, exploiter et entretenir le secteur national du système de télécommunications par satellite de l’Afrique et traduire en services et outils pour l’intégration africaine, toutes les possibilités offertes par les satellites.

L’organisation comprend trois organes de base : l’assemblée des parties, le conseil d’administration et l’organe exécutif. C’est l’assemblée des parties qui tient à Ouagadougou sa 9e réunion ordinaire. Au cours donc de la présente rencontre, les participants vont évaluer l’état d’avancement du projet de l’institution. Il s’agit plus spécifiquement du lancement du 1er satellite de RASCOM. 

Le 1er satellite africain dans quelques mois

Tous les intervenants à la cérémonie d’ouverture ont reconnu au RASCOM un projet intégrateur dans la construction du village planétaire. C’est ainsi que pour M. Brahima Sanou, représentant régional de l’UIT pour l’Afrique, après le projet PANAFTEL qui a consacré la première connectivité intra-africaine terrestre, le projet RASCOM vient consolider cette connectivité en satellite.

Pour lui donc, c’est une entreprise qui mérite et appelle « continuellement l’engagement de tous ses promoteurs » : « Je souhaite que de vos délibérations, RASCOM sorte renforcé en tant que concept politique et consolidé en tant qu’instrument d’intégration économique et outil de développement des TIC pour une participation effective de l’Afrique à la société de l’information », a-t-il lancé à l’adresse des participants.

Le président en exercice de l’assemblée des parties, le ministre camerounais en charge des Télécommunications, M. Bello Bouba Maïgari, a lui, dans son intervention, fait savoir que la construction du satellite est presque terminée : « les ressources additionnelles orbite/spectre dans la bande C standard ont été acquises auprès de France Telecom, le contrat pour le segment terrestre et le démarrage imminent de la construction des équipements terrestres a été signé ; la mobilisation des fonds auprès des signataires et des non signataires pour répondre à l’appel des fonds de la société Rascomstar-Qaf a été rassurante ».

Il incombe cependant dira-t-il « à relever les défis liés aux prochaines étapes à franchir ». Elles tiennent entre autres de la dernière mobilisation des fonds visant à couvrir le lancement du satellite et les coûts des assurances inhérentes de la volonté tangible des administrations des Etats membres à pérenniser leur soutien politique et réglementaire à l’organisation, en créant sur le plan interne un environnement propice au déploiement rapide du système à satellite de RASCOM au niveau du segment spatial et terrestre.

Pendant son intervention, le Premier ministre Paramanga Ernest Yonli a reconnu au RASCOM un enjeu stratégique, « une illustration concrète de la volonté commune des Etats parties de réduire la fracture numérique et de faire des télécommunications et des TIC, un puissant levier pour le développement socioéconomique de nos Etats ».

Tout en faisant l’état de la situation des TIC en Afrique caractérisé par une faible télédensité, le renchérissement du coût des communications, a appelé toutes les parties prenantes du projet donné l’appui politique nécessaire et un soutien conséquent pour réussir la mobilisation effective des fonds nécessaires à son aboutissement.

Isamaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)
Joël ZOUNDI(Stagiaire)

Sidwaya

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