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Gestion des crises frontalières : L’OIM et ses partenaires examinent un plan régional de contingence

Publié le lundi 21 décembre 2020 à 17h02min

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Gestion des crises frontalières : L’OIM et ses partenaires examinent un plan régional de contingence

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en collaboration avec le Secrétariat permanent du conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), a organisé, le vendredi 18 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso, un atelier de validation du plan régional de contingence des situations de crises aux frontières des Hauts-Bassins. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le haut-commissaire de la province du Tuy, Sy Assétou Barry/Traoré, représentant le gouverneur de la région des Hauts-Bassins.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Engager les communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma dans la sécurité et la gestion des frontières », financé par le Département d’État américain. Ce projet vise à établir un plein engagement des communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma affectées par l’insécurité, pour une lutte efficace contre le phénomène. C’est dans ce sens que l’OIM a appuyé le SP/CONASUR pour la rédaction d’un plan régional de contingence des situations de crises aux frontières, dont le but est de fournir un cadre permettant une réponse plus rapide, mieux coordonnée et adaptée aux crises frontalières.

Le présidium de l’atelier de validation du Plan de contingence des Hauts-Bassins

Cet atelier vise ainsi à présenter aux participants, le contexte d’élaboration dudit plan, ses grands axes et procéder à son amendement et sa validation sous réserve de la prise en compte des différents amendements qui seront apportés. Pour le haut-commissaire de la province du Tuy, Sy Assétou Barry/Traoré, cet atelier est l’aboutissement d’un long processus. « La région des Hauts-Bassins est une région frontalière avec le Mali qui connaît une recrudescence de l’insécurité. Donc il fallait que les acteurs que nous sommes, puissions nous doter au niveau de la région, d’un instrument qui va nous permettre en cas d’afflux massif de populations suite à une situation de crise au niveau des frontières d’y faire face. Le plan a été ainsi élaboré et nous nous sommes retrouvés pour l’amender et le valider », a-t-elle expliqué. Avant de saluer les acteurs qui se sont impliqués pour permettre à la région de disposer d’un plan de contingence pour la gestion des situations d’urgences nées des crises au niveau des frontières.

Adama Idrissa Tamboura a représenté l’OIM à cette rencontre d’échanges. Il a souligné que ce plan est porté par le ministère de l’Action humanitaire par l’entremise du Secrétariat permanent du conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) et du Conseil régional de secours d’urgence et de réhabilitation (CORESUR) du Sahel. Selon lui, ce plan contribuera après sa validation, à améliorer l’intervention des acteurs dans la gestion des crises aux différents points d’entrée de la région du Sahel.

Le haut-commissaire de la province du Tuy, Sy Assétou Barry/Traoré

Il a par ailleurs expliqué que le projet « Engager les communautés frontalières de la région du Liptako-Gourma dans la sécurité et la gestion des frontières » rentre dans le cadre des activités de gestion humanitaire des frontières de l’OIM. « Le projet vient en appui à la région du Sahel qui entend améliorer la sécurité de ses frontières par la mise en place de mécanismes de collaboration et la préparation des acteurs à la gestion d’urgence des crises qui pourraient survenir au niveau des points d’entrée de la région », a-t-il laissé entendre.

Améliorer la sécurité des frontières du Liptako-Gourma

Située au cœur de la bande sahélo-saharienne, la région du Liptako-Gourma couvre l’ensemble des territoires des trois pays membres statutaires de l’Autorité pour le développement intégré de la région du Liptako-Gourma (ALG) à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ces trois pays partagent des frontières communes longues d’environ 1303 km entre le Burkina Faso et le Mali, 592 km entre le Burkina Faso et le Niger et 900 km entre le Niger et le Mali.

La photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux

Cette région du Liptako-Gourma, plus particulièrement la bande frontalière entre les trois pays, fait l’objet d’une attention particulière ces dernières années due à la recrudescence de l’insécurité et cela depuis les crises libyenne et malienne. En effet, la région est de plus en plus affectée par l’extrémisme violent, les attaques des groupes armés, le crime organisé et les conflits communautaires. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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