LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

« Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

Publié le dimanche 20 décembre 2020 à 14h57min

PARTAGER :                          
« Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale  de Lookmann Sawadogo

Le journaliste Lookmann Sawadogo a procédé à la dédicace publique de son livre le 19 décembre 2020 à Ouagadougou. Composé de 190 pages, « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis », est un essai critique qui pose la problématique de la réconciliation, comme un impératif.

Une présidium

Un hymne à la réconciliation. C’est comme cela qu’on serait tenté de qualifier cette œuvre de Lookmann Sawadogo intitulée : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis ». Après sa présentation aux hommes et femmes des médias le 3 décembre, le livre a été présenté le samedi 19 décembre 2020, à Ouagadougou, au grand public. L’écriture de cet essai est née d’un constat fait par l’auteur : celui de la "grave fracture sociale" que traverse le « Pays des Hommes intègres ». En prenant sa plume, M. Sawadogo appelle toutes les couches du Burkina à la réconciliation nationale qui sonne, à son entendement, comme un impératif. C’est une suite logique de l’initiative « Appel de Manega », dont il est le propulseur.

Lookmann Sawadogo parlant de son livre

Dr Poussi Sawadogo, en présentant l’œuvre de 190 pages, a indiqué que l’auteur s’est probablement inspiré de l’ouvrage du Pr Joseph KI-Zerbo intitulé « Eduquer ou périr ». Il a caricaturé cet essai par deux arbres. Le premier c’es l’arbre du péril. Le péril qui est lui-même imagé par le terrorisme, la haine, la stigmatisation, la justice des vainqueurs, etc. Ceux-ci sont une poudrière qui pourrait conduire au chaos. L’autre arbre est celui du salut, source de bonheur, de l’humilité, du patriotisme, en un seul mot, celui de la réconciliation. Il soutient que pour l’auteur, seule cette solution pourrait entrainer une justice efficiente et durable. Le message essentiel du livre est de sauver la Nation en mettant l’entente avant la justice.

Poussi Sawadogo, présentateur de l’œuvre

Se réconcilier… c’est la Patrie ou la mort !!

Le représentant du parrain, l’Emir du Liptako, a mentionné dans ses propos que la réconciliation résonne pour lui comme la Patrie ou la mort. Car, a-t-il affirmé, chez eux les coutumiers, quand une question les touche beaucoup, ils préfèrent se taire, ne pas en parler. C’est pourquoi il a félicité l’auteur pour avoir pris sur lui le courage de mettre sur écrit son intimité, car dit-il, ce n’est pas évident de mettre son intimité dans un manuscrit.

L’Emir du Liptako, représentant le parrain, Me Titinga Frédéric Pacéré

Qu’a cela ne tienne, l’auteur déclare que tout est dit à partir de la couverture du roman. Il dit avoir utilisé des mots très forts dans le but de créer de l’impact. Dans le livre, il cite les personnes incontournables qu’il faudrait impliquer dans le processus, s’il y a en. Il précise que la question de la réconciliation est évoquée au Burkina depuis près de 5 ans mais rien n’est fait pour aller vers cela. Elle (réconciliation), a-t-il ajouté, ne devrait pas être un vain mot et elle n’est pas seulement que politique. Il laisse entendre que l’œuvre est un outil pour la réconciliation et peut servir pour la postérité.
Obissa Juste MIEN LeFaso.net

Portfolio

  • Les invités venus nombreux pour soutenir l'écrivain
PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 20 décembre 2020 à 18:28, par Armand En réponse à : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

    Pour critiquer il faut avoir lu le livre de Lookman. Je n’en voit pas la necessité pour avoir ecouté ce monsieur qui a mon fait le m’as tu vu. La reconciliation passe par les dossiers en justice.( Norbert Zongo et autres). Il n’y aura jamais de conflis communautaire au Faso

  • Le 20 décembre 2020 à 19:11, par Le Vigilent En réponse à : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

    Lookmann Sawadogo, ton roman connaîtra sûrement le même sort que ton journal « Le Soir » que peu de gens achetaient ou lisaient et qui a cessé de paraître. C’est le caractère très partisan de tes articles et autres publications qui ont fini par emporter ton journal, et non les arriérées de dettes dues par l’administration publique, qui a causé la mort de ton journal. Tu vois aussi que ton fameux « Appel de Manega » n’a pas emballé grand monde ; sauf, bien sûr, les adeptes de la « réconciliation - amnistie » a l’image de la tragi-comédie de 2000 au stade du 04 août avec lâchage de pigeons blancs par Blaise Compaore et ses complices. Vends ton roman aux membres de la CODER, à Me Herman Yameogo et autres adeptes de la Réconciliation -Amnistie » etc.

  • Le 20 décembre 2020 à 20:18, par Yako En réponse à : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

    Si 1million et demi des Burkinabé ont plébiscité le président Kabore 57,7% sur 2millions 800 de suffrages exprimés grâce aux infrastructures réalisées sous son 1er quinquennat,force est de reconnaître aussi que 4millions et demi ne sont pas satisfaits de la politique jusque-là menée par le président.A mon avis la raison principale entre autre est dabord la réconciliation du pays avec lui même et ses citoyens sans laquelle on ne peut parler ni de cohésion ni de stabilité.Malheureusement l’arithmétique électorale traite seulement les chiffres par classement entre compétiteurs et ignore royalement voix discordantes et minorités silencieuses.C’est pourquoi par patriotisme intellectuel l’infatigable Loukmane Sawadogo interpelle les gouvernants et le pays à un sursaut patriotique, à dépasser nos divergences dans la sagesse et le pardon pour un avenir paisible et prospère cela est à notre portée à condition que nous adoptions la réconciliation comme l’impératif du moment. Saluons l’engagement et le courage de l’auteur. Yako

    • Le 21 décembre 2020 à 05:34, par Le Vigilent En réponse à : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

      @Yako, tu abordes là une question qui touche aux fondamentaux de l’organisation socio-économique et politique de notre pays. En fait, c’est le caractère inégalitaire de cette organisation que tu dénonces. Ici, ce n’est pas une question de réconciliation entre des communautés, des acteurs politiques et autres groupes sociaux. Analyse bien les discours de certaines organisations de masses et de partis politiques et tu verras où se trouve la vraie solution au problème que tu as soulevé. En réalité,, nous sommes en présence de groupes, organisés ou non, aux intérêts irréconciliables. Certains parlent de « Lutte de Classes » avec forcément des rapports de forces à inverser que d’autres appellent à la réconciliation dans le statuquo..

  • Le 21 décembre 2020 à 00:47, par Tamou En réponse à : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

    Monsieur Sawadogo ,
    Je n’ai pas encore lu votre livre, mais je peux déjà dire que si dans l’introduction de celui-ci il n’est pas écrit et vérifié ceci : "moi, Lookmann Sawadogo, je peux vous dire que le régime sanguinaire de Blaise Compaoré a tué ma mère ou mon père, ma soeur ou mon frère, ma cousine ou mon cousin, ma nièce et mon neveu untel, mais je demande la réconciliation ...", alors vous n’êtes point légitime pour parler de réconciliation.

    C’est trop facile, quand on n’est pas concerné, quand on n’a pas eu un proche troué par balles comme une passoire ou brûlé vif, de demander aux victimes et parents de victimes de pardonner à un bourreau cynique, qui lui n’a jamais eu le moindre pardon envers ses multiples victimes, qui l’ont supplié en vain de leur laisser la vie.

    Tous ces meurtres barbares sous les 27 ans du régime Compaoré, ce ne sont pas des accidents, à ce qu’on sache...

    Allez vous faire tuer par qui vous voulez et demandez d’avance à vos proches de pardonner et de se réconcilier avec votre assassin, s’il vous importe de donner une vraie leçon de pardon et de réconciliation...

  • Le 21 décembre 2020 à 08:32, par Article 37 En réponse à : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

    Je n’ai pas encore lu le livre mais le titre pose problème. Pourquoi périr maintenant ? Qui a tant offensé qui pour que toute la nation vienne à périr.
    Il y a des gens qui n’ont rien compris à la volonté des Burkinabès. Nous avons vécu sans rien demandeer aux politiciens. C’est eux qui cherchent les problèmes, les journalistes comme Lookman les amplifie.
    Personne ne va périr, parce que entre l’insurretion et le coup d’Etat de Diendéré, la nation a montré de quoi elle elle était capable.

  • Le 21 décembre 2020 à 08:42, par Le Républicain En réponse à : « Se réconcilier ou périr, chronique d’une Nation en sursis » : L’hymne à la réconciliation nationale de Lookmann Sawadogo

    Le chemin pour une vraie réconciliation passe par la vérité et la justice. Après ces étapes, le pardon et la réconciliation peuvent survenir. Si ce processus est escamoté, c’est de l’escroquerie politique.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique