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Toubè Clément Dakio : Un "BICI" présidentiable

Publié le mardi 11 octobre 2005 à 07h39min

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Clément Dakio

B. comme... BCEAO : Clément Toubè Dakio est un "BICI" comme on les appelle à Dakar, c’est-à-dire un agent de la BCEAO, qu’il a intégrée en 1977 en tant qu’économiste. Il a d’abord servi dans cette institution bancaire à Ouagadougou, puis au siège dans la capitale sénégalaise en tant qu’inspecteur, ce qui lui a permis de faire le tour des pays de l’UEMOA. Il est retraité depuis décembre 1994.

C. comme candidat... de diversion : Lors du congrès de son parti (qu’il a créé en novembre 2001), l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) l’a investi comme son champion. C’était le 26 mai 2005. Loin de lui l’idée de faire diversion dans ce scrutin. Il prend la fonction de président du Faso au sérieux. Du reste, il estime que, selon la loi, les candidatures indépendantes sont permises, alors que lui a été adoubé par une formation politique.

ou comme... CDP : En 1997, il était militant du CDP et a même été presenti pour être candidat à la députation. Finalement, selon lui, les responsables du parti majoritaire ont jeté leur dévolu sur Fidèle Oui et Mathieu Coulibaly, tous ressortissants du Mouhoun.

ou encore comme... COPEP : Ce retraité de la BCEAO est cofondateur de la Coordination des partis extraparlementaires (COPEP). En août 2003, avec Idrissa Kouanda du PNP, Casimir Tapsoba du RDR et Pierre Claver Tiendrébéogo du FIDD, ils ont créé la COPEP qui, selon l’entendement de Clément Dakio, devait être un cadre de concertation pour les partis non représentés à l’hémicycle. Un cadre d’où devait sortir une plate-forme minimale commune pour les combats politiques à venir. Malheureusement, cela n’a pas toujours été le cas. Cependant, il estime que la COPEP est une bonne initiative.

E. comme... élection du 13 novembre : Le jeu est ouvert et la pléthore de candidats n’est pas une mauvaise chose, soutient cet homme très élancé dont on devine que durant sa jeunesse, il doit avoir été une force de la nature. Pour lui, le fait d’avoir seulement 2 ou 3 candidats n’est pas synonyme de qualité. Si la transparence prévaut le 13 novembre, chaque électeur fera son choix dans l’urne.

I. comme... inconnu : N’est-il pas handicapé par le fait qu’il n’est pas connu des Burkinabè ? Ceux qui affirment cela, réplique Dakio, se trompent, car sans être connu comme le loup blanc, il est connu à Nouna, son fief, et ailleurs. Et puis, martèle-t-il, nul ne peut se targuer d’être connu par tous les Burkinabè ; on est toujours un inconnu quelque part au Faso. Et si c’était le cas, avoue-t-il, il travaillerait à se faire mieux connaître.

P. comme... politique : De la banque à la politique, il y a un grand pas, que Dakio a franchi. Il s’est toujours intéressé à la chose politique, mais les agents de la BCEAO sont astreints à la réserve en ce qui concerne l’engagement actif dans la lutte politique. Seuls souvent les Ivoiriens dérogeaient à cette règle. Maintenant qu’il est à la retraite, il peut donc s’adonner à son violon d’Ingres. Quand on fait la politique également, il faut avoir un idéal, un projet de société, ajoute-t-il.

N. comme... Nouna : Toubè Clément Dakio est né vers 1939 à Nouna, plus précisément à Doumbala, à 40 km de Nouna et est père d’un enfant.

O. comme... opposition : Il est de l’opposition. Il estime que cette opposition doit travailler davantage afin de parvenir un jour à un minimum d’entente. Et Dakio est convaincu que si elle arrivait à cette unité, tout le reste ne serait qu’une formalité.

R. comme reconversion : Le candidat de l’UDD pense que dans la vie, selon le contexte, on peut toujours s’adapter, par une reconversion. Son parcours en dit long sur cette conviction : de l’école primaire publique de Toécé (1960, Zoundwéogo), où il a servi comme instituteur, au CEG de Ouaga comme surveillant en 1964, jusqu’à son intégration à la BCEAO, en passant par son obtention du Bac maths en candidat libre (1965) et sa thèse de 3e cycle en Economie du développement à Bordeaux (1982), Clément Toubè Dakio s’est adapté à différents contextes. C’est de la reconversion pour lui.

U. comme... UDD : En mettant sur l’échiquier politique en 2001 l’UDD, dont il a obtenu le récépissé en 2002, Dakio poursuivait un idéal : lutter pour développer le Burkina Faso et enraciner davantage la démocratie. Aux législatives de mai 2002, l’UDD a présenté une liste de 10 candidats dans la boucle du Mouhoun. Malheureusement, aucun n’a été élu.

Par Z. Dieudonné Zoungrana
L’Observateur

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