La Xe édition du FITMO (Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou, se déroulera du 29 octobre au 5 novembre 2005. Cette année, le thème choisi est : « Théâtre et réalités sociales ». Amener le public à aimer de plus en plus le théâtre en interpellant sa conscience sur l’utilité sociale du métier en Afrique et en l’invitant à une relecture plus grande du rôle théâtrale, voilà autant de soucis que les hommes de spectacles (de culture) entendent dissiper. En outre, de même que le combat pour l’indépendance économique vaut la peine d’être mené, de même l’indépendance culturelle est une nécessité, soutient le professeur. Cette année, quinze (15) troupes venant de pays d’Afrique et d’Europe. (10 de théâtre et cinq (5) de marionnettes) sont attendues.

En plus de Ouagadougou, cinq (5) provinces accueilleront le FITMO : Bobo-Dioulasso, Kaya, Yako, Pô et Ziniaré.

Cette Xe édition innove. En marge du Festival, on commémorera le XXXe anniversaire du théâtre de la Fraternité. A cette occasion, M. Manfred Beilharz, directeur du théâtre national de Wiesbaden et président mondial de l’Institut international du théâtre (IIT) honorera de sa présence, cette édition. C’est une première en Afrique d’accueillir une telle personnalité, fait remarquer M. Guingané. Au cours de cette édition, le FITMO ira également à la rencontre de son public des quartiers de la capitale. Aussi un séminaire de « culture de quartier », soutenu par l’UNESCO, drainera à Ouagadougou des délégués de douze (12) pays pour discuter de la diversité culturelle, un thème d’actualité au regard des mutations qu’engendrent les Technologies de l’Information et de la communication (TIC).

A l’occasion de cette rencontre, on inaugurera également le dernier-né de l’ECG : « le Nid de la littérature burkinabè ». Cette modeste structure, selon le directeur du Festival, a pour objectifs de mettre à la disposition du public, les publications littéraires faites au Burkina et d’être le siège de l’Association des jeunes auteurs. « Le Nid de la littérature burkinabè » va aussi inciter à la lecture et encourager à la diffusion du livre.

Outre toutes ces actions, cette édition servira le canal à des rencontres telles que le séminaire international de deux (2) jours (30 et 31 octobre) dont le thème est : « Prévention et résolution des conflits par le dialogue interculture : rôle des acteurs locaux et des TIC » ; la rencontre internationale de travail sur le conte impliquant l’Université de Liège, l’Université de Ouagadougou et le Centre de formation et de recherche en arts vivants (CFRAV) avec comme thème : « Constitution et analyse d’une base de données audiovisuelles sur le conte oral dans l’espace francophone ».

Par rapport aux interrogations de la presse sur les questions de financement et d’organisation et sur l’avenir du FITMO sans ses principaux partenaires (AIF, ADAMI, AFRICALIA ou le ministère de la Culture et les Centres culturels français), M. J. P. Guingané rassure : « C’est l’homme qui fait l’événement et non l’argent. En matière d’organisation, il arrive que des pays riches échouent là où des pays modestes réussissent. La détermination humaine est plus importante que les budgets colossaux ».

Ainsi, malgré la modicité des moyens, la mobilisation des organisateurs est grande pour que le pays existe et continue d’être respecté à travers sa culture.

Antoine DABILGOU (negro1er@yahoo.fr)
Geb ZOLA (Stagiaire)

Sidwaya