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Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

Publié le jeudi 3 décembre 2020 à 23h15min

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Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

C’est avec émotion que les Burkinabè ont découvert, en cette après-midi du vendredi, 27 novembre 2020, sur la route nationale N°1 (sortie ouest de la capitale), ce car de transport en commun, pris en flamme avec une vingtaine de passagers à son bord. Le premier bilan (officiel) a donné cinq décès dont un bébé de 18 mois. « Parmi les cinq décès, trois étaient carbonisés sur place. Quatorze personnes ont été évacuées et les dégâts sont importants », informe l’autorité compétente.

A l’origine, et selon les premiers témoignages sur les lieux,la compagnie de transport avait dans la soute, des bouteilles de gaz butane.
Un drame qui est venu relancer l’actualité sur ces taxis à gaz, devenu un phénomène, notamment dans les villes, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ainsi, dès le 1er décembre 2020, soient quatre jours après l’évènement tragique sus-évoqué, la police municipale de Bobo-Dioulasso a mis en fourrière une centaine de taxis fonctionnant aux bouteilles de gaz butane.

Pour jauger l’ampleur de la pratique, il suffit de prêter attention dans la circulation à Ouagadougou pour sentir l’odeur du gaz avec les taxis.
On observera que l’Etat, qui avait pris un ton d’autorité sur cette question, faisant le lien surtout avec le contexte sécuritaire, a finalement ‘’légalisé’’ la pratique en regardant les choses se faire.

En mars 2017, nous décrivions déjà la situation à travers l’article ci-dessous. Le drame du vendredi, 27 novembre 2020 va-t-il vraiment sonner le départ d’un sérieux combat contre cette attitude crasse qui vient ajouter des problèmes à l’existant ? En attendant, retour sur une situation interpellatrice, telle que présentée par des acteurs, eux-mêmes (article ci-après).


A lire aussi « Si les populations savaient réellement ce qui se passe avec les taxis à gaz … », dévoile le Secrétaire général du SYNTAB, Souleymane Ouédraogo


Taxis à gaz : Le gouvernement pris dans la nasse ?

Qu’est-ce qui coince au niveau du gouvernement au sujet de ce phénomène de taxis à gaz ? Après le moratoire et plusieurs sursis, le gouvernement avait (enfin) annoncé, début février dernier, « la fin de la récréation » pour cette pratique aussi « pernicieuse » que « dangereuse ». Seulement, deux mois après cette sortie au ton strict et ferme, personne ne semble comprendre quelque chose dans cette inertie de l’exécutif face à cette pratique dont la dangerosité, en ces temps qui courent, a pourtant maintes fois été démontrée par les autorités elles-mêmes.

Face à la presse le 2 février 2017, le gouvernement, par le truchement du ministre des transports et de la mobilité urbaine, annonçait que « les services de police ont l’instruction de saisir les véhicules munis de bonbonnes de gaz au cours de leur contrôle ». Deux mois après, c’est toujours le silence. Si du côté des autorités, c’est mystère et boule de gomme, au niveau des organisations de taximen, l’on ne cache pas ses sentiments, mitigés.

De l’avis de ces responsables, pour une question aussi cruciale, cette attitude de rétropédalage masqué du gouvernement n’est autre qu’une façon d’exhorter à l’incivisme. « Quand tu prends une décision, il faut aller jusqu’au bout. Sinon, c’est une façon d’encourager l’incivisme », lancent-ils au gouvernement.

Selon les explications, l’on compte quatre syndicats de taximen à Ouagadougou et quatre à Bobo-Dioulasso. Si l’ensemble de ces organisations de la capitale économique et trois de Ouagadougou forment la Fédération nationale de syndicats de taximen du Burkina (FNST/Burkina), favorable à l’abandon du gaz (donc à un retour au moteur diesel), un syndicat de la capitale s’opposerait et mènerait campagne pour l’usage du gaz. « Si les autorités étaient passées immédiatement à la répression, le problème était résolu aujourd’hui. Soit c’est la loi, soit ce n’est pas la loi. Quand le gouvernement est sorti pour annoncer la répression, presque 90% des taxis avaient enlevé leur dispositif de gaz et nous étions vraiment heureux parce qu’on pensait que les actes allaient suivre immédiatement.

Mais, comme il n’y a pas réaction, l’autre syndicat (favorable au gaz, ndlr) est allé sur une chaîne télé de la place pour dire que l’usage du gaz n’est pas interdit et nos membres ont commencé à rejoindre son camp. (…). Au départ, les syndicats qui luttaient contre le gaz étaient écoutés mais, aujourd’hui, comme ils ont sensibilisé intensément et le gouvernement a reculé, ils ont tous les taximen sur leur dos. Et c’est dommage ; parce qu’aujourd’hui, en plus des populations, nous avons affaire aux taximen qui pensent que le gouvernement nous a donnés de l’argent pour qu’on lutte contre le gaz, ils nous taxent de corrompus, etc.


Cliquez ici pour lire aussi Taxis alimentés au gaz butane : Fin du phénomène le 30 septembre 2016 au plus tard


Pourtant, tout le monde connaît le danger du gaz dans les taxis, mais personne ne veut regarder la réalité en face. Si on avait su que ça allait être lent comme ça, on n’allait même pas s’engager. Mais nous attendons…, à cette allure, le jour viendra où nous aussi allons faire une assemblée générale pour dire à nos membres que le gaz n’est pas interdit », s’insurge un des responsables de la Fédération nationale de syndicats de taximen du Burkina.

« Les taxis à gaz sont des explosifs ambulants », qualifie-t-il avant de mettre à nus certains risques. « Imaginez un peu ces taxis avec une femme enceinte à bord … ; pour elle-même et pour l’enfant qu’elle porte. Même les clients ayant des problèmes respiratoires…, c’est un vrai danger. Le taxi à gaz est un danger partout ; à la maison où il est garé, en circulation, aux lieux de stationnements publics …

Le pire est que même les véhicules personnels sont entrés dans la pratique. Il y a un mécanicien au centre-ville qui installe le système à gaz et si tu y arrives, tu vas voir beaucoup de véhicules personnels en train d’installer le système à gaz (…). », alertent ces responsables de la FNST/Burkina qui poussent loin dans leur analyse en établissant le risque dans le contexte global de menace terroriste. « Imaginez même la chaleur à Ouaga, des taxis à gaz sur le goudron… (…). Remarquez aussi qu’avant, les taxis dégageaient beaucoup de fumée. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
C’est l’effet du gaz butane. Un taxi qui utilise le gaz ne peut plus dégager une fumée, le gaz est tellement fort qu’il brûle tous les résidus dans le pot d’échappement.

C’est pour vous dire à quel point ce gaz qu’on utilise dans les taxis est dangereux pour les usagers, les populations. Certains taximen veulent faire croire que dans certains pays, les gens circulent avec le gaz ; ils oublient que non seulement ce sont des véhicules hybrides mais encore, le gaz qu’ils utilisent n’a rien à voir avec le butane (c’est un gaz spécial) et en plus, ce dispositif est uniquement utilisé en cas de panne sèche pour permettre au conducteur de retrouver la prochaine station pour se ravitailler en carburant », illustre un des interlocuteurs, responsable de taxis.

Une face cachée dans cette affaire ?

Pour des leaders de taximen, « on n’a même pas besoin de textes » pour mettre fin à la pratique. « On se lève, on arrête les gens, celui qui a une bouteille de gaz, on l’enlève et on la remet à la SONABHY (Société nationale burkinabè d’hydrocarbures). Rien que cela, ça va décourager les utilisateurs », minimisent-ils avant de rappeler que le gaz a été subventionné pour les ménages, pas pour les véhicules.
Sur les éventuelles raisons de cette ‘’inaction’’ du gouvernement, certains responsables de syndicat pensent que le fait d’avoir annoncé le renouvellement du parc de taxis dès 2017 peut expliquer en partie cela. ‘’On dit que le parc sera renouvelé dès 2017.

Mais, aujourd’hui, nous sommes quasiment au quatrième mois de l’année, rien comme informations. L’on ne nous dit même pas ce qu’il y a. On a même demandé des audiences en vain, le ministre est toujours en voyage. On ne sait vraiment pas ce qui se passe. Peut-être que c’est parce que l’Etat n’a pas les moyens de renouveler le parc des taxis qu’il n’est pas pressé pour lutter contre les taxis à gaz.

Si c’est cela aussi la raison, ça se dit ! ’’, émettent-ils, informant que depuis 1959 que le taxi existe au Burkina, il n’y a pas eu un renouvellement du parc. « C’est seulement à la CAN 98 qu’il y a eu 20 véhicules », révèlent-ils. Outre cette hypothèse liée au renouvellement du parc, des leaders de la FNST/Burkina pensent que la question est aussi « politique ». Sans pour autant entrer dans les détails sur ce dernier aspect. Une déclaration que ne nient pas certaines sources de l’administration publique, proches du dossier. En clair, des promesses électorales sont aujourd’hui une épine au pied des autorités.

« Dès lors, la question devient délicate », confie-t-on. Toujours selon les mêmes sources suscitées, même si l’on peut comprendre la ‘’préoccupation’’ de ces syndicats, il n’en demeure pas moins que leur combat aux côtés du gouvernement implique des conditions notamment, leur demande à l’Etat d’accorder une subvention de 500 mille FCFA par taxi ‘’pour faciliter le retour au moteur à diesel’’. Dans cette situation, passer à la répression vaudrait à leurs yeux, l’acceptation par l’Etat de cette condition pécuniaire. Comme le dirait l’autre donc : « voilà le débat ! ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 décembre 2020 à 23:48, par Souple En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    La solution ne consiste pas a interdire l’utilisation du gaz comme carburant mais d’encadrer techniquement l’utilisation du gaz dans les vehicu ;es. Aux USA on utilise le gaz pour faire rouler des vehicue sans probleme. Les carburateur a gaz sont homologués et des controle reguliers sont faits. D’autre part le comartiement du reservoir de gaZ EST VENTILLE. dES QU’ON INSERT LA CLEF, LE VENTILLATEUR EVCUENT LES POSSIBLES GAZ ACCUMULES, avant que le vehicule ne demarre. Le ventillateur extraction d’eventuel gaz tourne en permanence tant que le vehicule roule. Les Taxi vont au gaz parce que c’est plus economic et l’etat doit encadrer cela plutot que d’interdire car dans cas les taxi clandestin seront beaucoup lplus dangereux vu que les propreitaire auront tendance a se cacher. Mais si c’est legal avec des controle technique regulier le probleme pet-etre circonscrit.

  • Le 3 décembre 2020 à 23:50, par Pas qu’aux autres En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Jusqu’à présent ceux qui sont aux pouvoir ont été épargnés par les conséquences de leur laxisme, négligence et surtout incompétence. Depuis les attaques terroristes à cet accident en passant par les conflits communautaires, les morts déclarés de la covid-19, etc, aucun proche du pouvoir a en place n’a été touché. Mais qu’ils sachent que ça n’arrivent pas qu’aux autres.

  • Le 4 décembre 2020 à 04:36, par Tagrou En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Très belle interpellation des autorités.
    Trop d’engagements et d’initiatives visant à mieux fluidifier la circulation à Ouagadougou, à sécuriser davantage les usagers de la route et à moderniser le système de transport ont été annoncés par Vincent Dabilgou et le Maire de Ouagadougou .
    Et cela fait des mois, voire des années que nous attendons.
    Pendant ce temps, la pagaille généralisée continue de plus belle sur nos routes. Avec des gens qui dépassent à droite, d’autres qui roulent en sens inverse. Le tout , aggravé par une multitude de bicyclettes qui, la nuit venue, se faufilent entre les autres engins, parfois sans freins, ni aucun feu. Sans oublier ces taxis-épaves, dont la plupart peuvent remporter des prix à un concours de vétusté avancée et qui semblent être désormais une marque déposée dans nos deux plus grandes villes.
    Il y a donc lieu de communiquer. Car ça devient de plus en plus insupportable .

  • Le 4 décembre 2020 à 07:05, par HUG En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Chaque peuple mérite ses dirigeants. Ce sont les mêmes qui crient qur ça ne va pas et ce sont les mêmes qui ne veulent pas le changement.Quelle paradoxe ?

  • Le 4 décembre 2020 à 07:05, par Lom-Lom En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Qu’est-ce que les Burkinabe veulent ? Avec un tel titre pour un article de presse, j’avoue que je suis un peu perdu !Même si l’autorité publique est une poubelle où on peut aller jeter toutes sortes d’ordures, je ne crois pas qu’on puisse diaboliser un gouvernement quelconque ! C’est de la seule responsabilité du citoyen car les consignes des différents gouvernements à ce sujet ont toujours été clairs. Non, on ne va pas attribuer la faute aux autorités ! Il revient aux Burkinabè de s’assumer car on les voit venir ceux qui attendent qu’on emprisonne des fautifs pour encore crier à l’injustice. Il temps de se ressaisir car tout le monde est exposé aux risques d’une telle pratique dans tous les milieux possibles. Alors, chers journalistes, merci pour vos écrits mais faites l’effort de choisir les mots qui conviennent car je ne vois pas en quoi "l’Etat ruse -t-il avec un danger" mais c’est le citoyen incivique, égoïste et malhonnête qui ruse avec le danger et s’en fout de la vie des autres. Bien vouloir revoir donc le titre de cet article !

  • Le 4 décembre 2020 à 09:40, par kwiliga En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Je trouve généralement Oumar L. OUEDRAOGO excellent.
    Néanmoins, cet article est émaillé de contre-vérités.
    Ne nombreux pays au monde utilisent le gaz GPL, distribué par des stations services, qui font le plein du réservoir à gaz du véhicule. S’il s’agit là d’un dispositif agréé et totalement sécurisé, il n’en demeure pas moins que le dit gaz GPL, n’est rien d’autre que du butane.
    D’autres pays, Maroc, Tunisie,... ont adapté les injecteurs GPL et font fonctionner leurs véhicules avec une bouteille de butane dans le coffre.
    Outre l’aspect économique, cela permet un système peu polluant.
    Un système normalisé, agréé par les pouvoirs publics, devrait pouvoir s’envisager au Faso, cela étant certainement contradictoire avec le fort subventionnement étranger dont bénéficie notre gaz.

  • Le 4 décembre 2020 à 11:27, par Kpièrou SOME En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    J’ai du mal à comprendre ceux qui s’en prennent à l’incivisme des citoyens en affirmant que les autorités n’ont aucune part de responsabilité. Des responsables étatiques ont été mis en place pour faire respecter les lois prises et pour la vie harmonieuse au Faso. Si ces derniers gardent le silence face à l’incivisme et à des délits, ils manquent à leur devoir. Le citoyen qui constate des manquements à la loi n’a pas le droit de se faire justice mais d’interpeller qui de droit....
    Même si les véhicules à gaz peuvent circuler selon certaines normes il revient aux autorités légitimes d’en faire l’étude et d’en proposer la réalisation.
    Cette sortie des autorités sur les taxis après le drame vécu n’est que feu de paille pour se donner une bonne conscience. Suivez et dans quelques jours, le dossier sera classé pour attendre le prochain drame. Comme diraient certains, ce n’est qu’une gouvernance ’mouta-mouta’ !

  • Le 4 décembre 2020 à 11:52, par Vicky En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Lom-Lom, Kwiliga, ne confondez pas les choses, ce dont le journaliste parle ici est très pathétique et réel. Je suis du domaine (je travaille avec ces gens-là), c’est bien réel et les gens ne mesurent pas la dangerosité de la situation. Ailleurs, les gens ont des véhicules qui sont adaptés à cette pratique. Ici ce n’est pas le cas.

  • Le 4 décembre 2020 à 12:53, par Le fils du pays En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Je suis d’accord avec Lom-Lom de revoir le titre,mais pour AGGRAVER ça, je trouve ce titre très doux. A quoi joue-t-on finalement dans ce pays ? Avec la vie de la grande masse populaire ? Pourquoi des Burkinabè sont allergiques à la vérité ? On voit la vérité mais on ferme les yeux et on fait semblant. l’État est seul responsable de cette situation. Où en est-on avec les KOGL-WEOGO ? C’est le même comportement qui a conduit à ce qu’on vit aujourd’hui avec ces groupes. Restons là à fermer les yeux pour ne pas voir la vérité, tout se paie cache.

  • Le 4 décembre 2020 à 12:56, par Piiga En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Kwiliga, vous avez raison, mais pour ce qui est du phénomène avec les taxis, ce ne sont pas des véhicules adaptés, il s’agit simplement de tricotage et c’est ce qui est grave. Sinon quand c’est fait dans les normes il n’y a pas de souci. Piiga

  • Le 4 décembre 2020 à 13:19, par wendy36 En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Comment ces taxis arrivent-ils à avoir la visite technique ? les responsabilités doivent être située.

  • Le 4 décembre 2020 à 15:13, par bammd2016@gmail.com En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    « Bonjour »,
    Je souscris entièrement aux observations de ceux qui pensent que l’utilisation du gaz comme carburant n’est pas un crime, et à juste titre.
    C’est l’ignorance qui nous fait crier au feu quand on ne comprend pas et qu’on fait des amalgames.

    Dans cette logique de reflexion, le gaz est dangereux même dans la maison, alors qu’attend l’Etat pour l’interdire ? (... et prendre le contre-pied des slogans qui demandaient de s’en sevir pour lutter contre la desertification...)

    A mon humble avis, les taxi qui souhaitent rouler au gaz devraient le faire sans interdiction, ils peuvent être encadrés pour les precations à prendre à l’utisation et pourquoi pas leur imposer des formations (?) - c’est une prerogative des autorités pour accroître la sécurité s’il y a des craintes.

    Ce qui est sûr c’est que ces taxi se sont incrustés dans le paysage des transport. Bobo-Dioulasso est reconnue pour cela, ça permet de transporter moins cher, et on y a pas vu des incidents ou accidents à la pele. Le phénomène arrive à Ouaga un peu plus récemment.
    Des lobby se mettent en place pour l’eradiquer....
    Je suis pour l’éradication de la vie chère, si les taxi au gaz sont un outil, il vaut mieux encadrer que sanctionner pour priveligier certains au détriment de l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
    Le gaz est dangereux, tout comme la voiture, et l’homme même, On interdit pas pour autant ces deux derniers (absurde).
    Les dangers doivent être identifiés en toute chose, et les mesures prises pour mitiger les risques, et progresser. L’interdiction sauvage que certains appellent de toutes leurs forces n’est pas dans le sens du progrès.

    Le transport non règlemente de marchandises dangereuses (carburant, gaz, etc.), car c’est de cela qu’il s’agit dans l’incendie du bus, doit être réprimé.

    Assalamu aleikum.

  • Le 5 décembre 2020 à 09:13, par Joé En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Très belle analyse de la situation Monsieur le journaliste. Voyez-vous, il faut qu’on ait le courage de mettre le doigt là où ça fait mal. L’Etat me doit pas laisser prospérer ce genre de situations. Personnellement j’ai un cousin qui conduit un taxi à Ouaga ici, lorsque j’ai échangé avec ce dernier, son témoignage sur cette affaire m’a troublé. Qu’est-ce qui se passe finalement ? Il faut que chacun se responsabilise, à commencer par l’État qui doit taper sur les récalcitrants. l’État est c’est l’État. Soit on est État soit on ne l’est pas ! Point barre.

  • Le 5 décembre 2020 à 15:32, par 2.1 En réponse à : Phénomène des taxis à gaz : L’Etat ruse-t-il avec un danger ou est-il pris dans un piège ?

    Je partage totalement cette interpellation du journaliste. C’est quel pays où personne ne veut être responsable ? Même pas l’État. C’est pathétique.

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