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Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

Publié le mercredi 2 décembre 2020 à 13h00min

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Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

Les résultats provisoires de la présidentielle du 22 novembre 2020 proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) font toujours débat. Les différents analystes ne cessent de décortiquer les scores récoltés par les deux principaux challengers du président Roch Kaboré, respectivement Eddie Komboïgo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) avec 15,48% des voix, et Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) avec 12,46%. Que faut-il comprendre de ce nouveau classement politique ? Lionel Bilgo, analyste politique et directeur Afrique de Teminiyis Média, partage sa lecture dans cette interview. Lisez plutôt !

Lefaso.net : En 2020, Eddie Komboïgo et Zéphirin Diabré à eux deux, n’ont pas atteint le nombre de voix récoltées en 2015 par Zéphirin Diabré. Que doit-on retenir de la configuration de la classe politique burkinabè ?

Lionel Bilgo : On doit comprendre qu’il y a un chamboulement de la classe politique burkinabè avec des nouveautés, des reculs, des avancées, mais également avec des surprises, notamment les scores de l’UPC et du NTD (Nouveau temps pour la démocratie). Pour le score de l’UPC, c’est un recul net ; et pour le NTD, c’est une augmentation nette [aux législatives]. Quant au CDP, on s’attendait à ce qu’il fasse mieux qu’en 2015, au temps où il était handicapé par les principes d’exclusion qui n’ont pas permis à cet appareil de se mettre en branle dans la campagne électorale. Cette fois-ci, le CDP montre bien, avec ce score, qu’il a une main mise sur une partie du territoire, sur le terrain, même si je le trouve faible par rapport à l’historique de cet appareil dans les zones rurales et les campagnes.

Je pense qu’il y a un changement. Les Burkinabè ont fait d’autres choix. On sait que les campagnes électorales ne se font pas seulement sur la base du programme politique mais aussi sur la base de la ressource humaine. Je crois qu’au sein du CDP et de l’UPC, il y a eu un problème de ressource humaine dès le départ. Voilà deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons, notamment la guerre des égos pour le leadership. Ensuite, il y a eu les défections, les départs, des tractations judiciaires. Tout cela a fragilisé un peu ces partis-là, en termes de notoriété, d’image, de bonne prestance.

Faut-il comprendre que les militants du CDP avaient voté pour Zéphirin Diabré en 2015 ?

Non ! On ne peut pas penser que ce sont les militants du CDP qui ont voté l’UPC, tout comme on pourrait penser également que ce sont les militants de l’UPC qui ont voté le NTD. Je pense qu’un parti politique vit au rythme de la météo politique de son pays, et cette météo n’a pas été favorable à l’UPC, ça n’a pas été un long fleuve tranquille pour le CDP. Vous le savez, Eddie Komboïgo a essuyé plusieurs recours judiciaires mais également des fractures au sein de son parti. Pareil au sein de l’UPC.

C’est trop facile de dire de prime abord que c’était les électeurs du CDP qui s’étaient déversés sur l’UPC. Je peux même dire que ce sont plutôt les militants déçus du départ du président Blaise Compaoré suite à l’insurrection populaire, qu’ils soient du CDP ou d’autres bords politiques, qui ont peut-être déversé leurs voix sur l’UPC. Il y a certainement des militants de l’ADF/RDA, de la NAFA (vu que Djibrill Bassolé a été empêché de participer aux élections en 2015) … Donc c’est difficile de dire que ce sont seulement les voix du CDP qui se sont déversés au sein de l’UPC.

Quelles perspectives pour l’UPC ? Doit-elle faire allégeance au MPP ou au CDP ? Sinon, comment faire pour s’en sortir ?

Je pense que ça va dépendre des tractations internes au sein de l’UPC, mais aussi de la place que voudra bien faire le pouvoir en place. Vous savez, le pouvoir en place doit faire attention à ne pas s’aligner avec n’importe qui ou n’importe quoi, au risque de perdre aussi. Je pense sincèrement que ce que l’UPC doit faire, c’est un re-questionnement de son idéal d’existence mais aussi de son positionnement, du management de sa structure, de sa ressource humaine. Une campagne électorale ne se gagne pas sur les deux semaines ou les trois derniers mois avant l’élection.

Une campagne électorale se gagne durant les cinq années de quinquennat. C’est pendant cinq ans qu’il faut battre campagne continuellement. C’est pendant cinq ans qu’il faut aller chercher les ressources qu’il faut. C’est pendant cinq ans qu’il faut aller chercher les femmes et les hommes qu’il faut au sein de son parti. Nos partis politiques aussi, parfois, n’ont pas l’intelligence d’aller recruter. C’est très important.

On dit que le parti est ouvert, venez si vous voulez. Salif Diallo avait cette dextérité d’aller chercher ceux qu’ils voulaient. Il avait cette capacité d’aller débaucher, puiser, de recourir ; il n’y a pas de honte à démarcher des gens s’ils peuvent vous apporter un plus ou un bien. C’est pareil aussi pour le pouvoir en place et pour le gouvernement à venir. Il ne faut pas hésiter à aller débaucher, à aller chercher des personnes qui ne vous ressemblent pas, mais qui sont capables de vous apporter quelque chose de fondamental dans votre action afin de mieux faire et de mieux gérer le pays.

Je pense que premièrement, l’UPC doit se re-questionner ; deuxièmement, questionner son management interne et enfin questionner sa capacité et sa ressource humaine. Une fois que ces questions sont résolues, je pense que c’est un appareil qui peut encore compter dans le paysage politique burkinabè en tant qu’opposant.

Eddie Komboïgo est arrivé en deuxième position à la présidentielle. C’est sa personne ou c’est le parti politique lui-même qui a pris le dessus ?

Je pense que l’un ne va pas sans l’autre. Eddie Komboïgo a été téméraire, virulent, courageux dans ses prises de décisions, mais également dans sa combativité y compris à l’intérieur de son parti mais également dans le paysage politique burkinabè.

Effectivement, il avait l’avantage d’aller avec son appareil politique très bien ancré dans le territoire national, avec une bonne perception cognitive dans la tête des Burkinabè. Donc tout cela a permis que le CDP remonte en deuxième position. Et d’ailleurs, le classement actuel répond beaucoup plus même aux ambages historiques du landerneau politique burkinabè.

Le CDP, parti historique, vient en deuxième position par rapport au MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) qui est aussi une part du CDP ; il ne faut pas l’oublier ! Je l’ai toujours dit, le CDP et le MPP partagent les mêmes ADN, donc c’est normal que ces deux-là se partagent la tête de liste et que suivent les partis comme l’UPC et la grande surprise, le NTD.

Le président Roch Kaboré qui améliore son score par rapport à 2015. Faut-il comprendre que l’opposition politique n’inspire pas les Burkinabè ?
Je crois que l’amélioration du score du Président n’est pas due seulement à la déchéance de l’opposition, mais c’est surtout dû aussi aux alliés qui sont venus renforcer à la dernière minute le bassin électoral du MPP. Les défections qui sont faites à l’UPC jusqu’à la veille des élections, ce sont des personnes qui avaient une aura particulière dans leurs régions.

Quand vous prenez le Poé Naaba, par exemple, il est venu déverser, au sein de la masse électorale pour le MPP, toutes les personnes qui étaient assujetties à son pouvoir d’aiguillage. Ils sont nombreux à venir renforcer le rang du MPP. Et cela prouve encore une fois que les élections ne se gagnent pas seulement sur la base d’un programme politique de qualité, mais aussi sur la ressource humaine. Les hommes que vous mettez dans les localités sont plus ou moins capables de vous amener des voix, ou bien vous faire gagner ou perdre en fonction de la tête que vous avez dans telle localité.

Avec le président Roch Kaboré, peut-on s’attendre à mieux par rapport à son dernier quinquennat ?

Tout candidat qui se voit confier une deuxième fois la confiance populaire a l’ambition de mieux faire. De prime abord, on ne va pas à la conquête d’un pouvoir si ce n’est que pour mal faire. Je crois qu’il est dans une disposition de vouloir mieux faire. C’est quelqu’un qui a peut-être tiré les leçons du premier quinquennat, et il l’a bien dit d’ailleurs. C’est le président qui a dit ouvertement qu’il a vu, durant ses cinq années de mandat, que le peuple burkinabè était difficile à gouverner.

Quelqu’un qui était dans l’administration depuis de longues années (plus de 27 ans) et qui reconnaît cela après son premier mandat, ça veut dire qu’il a tiré leçon de son quinquennat précédent et on espère tous qu’il va mieux faire. C’est ce que tous les Burkinabè devraient souhaiter et prier pour qu’il fasse mieux parce que quand le président fait mieux, c’est pour le mieux et c’est pour le bien-être de toute la population.

Il y a de nouveaux partis qui vont siéger à l’Assemblée nationale. Quel commentaire en faites-vous ?

Je pense que la nouveauté c’est qu’il y a des partis qui ne vont plus siéger, qui avaient pourtant pris le goût du législatif et qui n’auront plus à siéger dans le législatif ; et aussi il y a des partis qui n’y étaient pas et qui sont arrivés, même si on les compte sur le bout des doigts. Ce qu’il faut remarquer, c’est le poids des ténors ; ça veut dire les partis qui ont au-delà de cinq députés : il y a moins de partis qui ont plus de cinq députés, et après le reste c’est fragmenté. Cela signifie que la constitution des blocs est facile à faire y compris pour le pouvoir en place.

Je pense que c’est une Assemblée nationale qui va donner un large pouvoir à l’exécutif pour mettre en place les programmes politiques pour le bien du pays. Et je crois que c’est un atout pour le président Roch Kaboré pour aller droit au but et surtout pour prendre courage et ne pas reculer devant certaines réformes qui sont nécessaires et qui sont impopulaires, qui sont très risquées d’un point de vue social. Et je pense que le Burkina mérite ces réformes-là pour mieux se redresser.

Interview réalisée par Cryspin M. Laoundiki
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 décembre 2020 à 15:04, par HUG En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Vous oubliez lles cellules du Mpp dans les ministeres. il y aaussi des consignes de vote donnees par ccertaines personned. Tant que des reformes courageuses ne seront pas faites on fera des analyses biaisees.

  • Le 2 décembre 2020 à 18:32, par warzat En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Je note que avant, pendant et après la campagne, les ’’grands analystes’’ c’est selon , continuent à prendre les électeurs pour des gens qui n’ont rien compris et ou ne savent pas ce qu’ils veulent parce que les électeurs n’ont pas fait leur choix à eux ’’grands connaisseurs’’. Du reste, leurs analyses pseudo-pertinentes ont induit une presse FrançAfricaine qui n’a jamais mis le pied au Burkina, en erreur.
    Les connaisseurs du peuple burkinabè, de l’électeur, ont envoyé le peuple et le peuple électeur s’est envoyé lui-même.

  • Le 2 décembre 2020 à 19:27, par Ka En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Jamaal Ahmed, bientôt Kôrô Yammyélé reviendra sur le forum quand son deuil de ce qui s’est passé a Boulgou pour un ami en commun sera dissipé, et il te dira d’analyser avec un esprit d’intellectuel, les commentaires de l’internaute ‘’’’HUG,’’’ tu sauras qui il est.

    Pour l’instant, revenons sur cette analyse pertinente qui détaille pourquoi ni Eddie, ni Zépherin, ne pourront de sitôt gouverner le Burkina à cause de leur amateurisme. Et HUG, devait lire ceux-ci : ’’’’Je pense qu’il y a un changement. Les Burkinabè ont fait d’autres choix. On sait que les campagnes électorales ne se font pas seulement sur la base du programme politique mais aussi sur la base de la ressource humaine. Je crois qu’au sein du CDP et de l’UPC, il y a eu un problème de ressource humaine dès le départ. Voilà deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons, notamment la guerre des égos pour le leadership. Ensuite, il y a eu les défections, les départs, des tractations judiciaires. Tout cela a fragilisé un peu ces partis-là, en termes de notoriété, d’image, de bonne prestance.’’’’

    Tout est dit en quelques lignes, car Dans une compétition où chacun veut tirer la couverture à soi par tous les moyens, il faut se méfier des prédateurs sans foi, qui vivent dans un monde où il faut seulement apprendre à gagner sans avoir raison.

    Faire une campagne d’élection présidentiel, et se coller a la NAFA un parti de la CODER qui ne pense qu’à faire revenir quelqu’un qui a des poursuites sans la justice, comme a fait Zépherin Diabré, ou promettre dans une petite ville du plateau centre, qu’il ira avec son avion privé pour ramener Blaise Compaoré s’il arrive à Kossyam en oubliant l’avis de 80% du peuple comme a fait Eddie, c’est d’enterrer définitivement sa crédibilité au prés de ses électrices et électeurs, sauf l’internaute HUG qui se présente toujours à la première ligne pour berner les internautes de bonne foi.

    Lionel Bilgo : Je confirme quand vous dites : « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons. »
    Et j’ajouterai qu’ils doivent faire attention au poids des mots, surtout prononcés devant un public qui prend à la lettre et au sens propre ce qu’il entend. On a vu les phrases ‘’’on te fait et il y a rien.’’’ Quand on sort d’une situation telle que nous l’avons connu le 31 Octobre 2014, on ne s’amuse pas a promettre des choses irréalisables. Si aujourd’hui Roch Kaboré a été réélu sans problème, c’est qu’il a réaffirmé être le président de tous les Burkinabé et non pour un individu à l’extérieur qui se prend pour un dieu sur terre.

    Conclusion : Dans un cadre concurrentiel et d’égalité de chance, la politique est l’art d’observer, d’analyser, de comprendre et d’interpréter les conditions, les tendances, les potentialités, les réactions et les réalités du terrain.

  • Le 2 décembre 2020 à 20:16, par savadogo daouda En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Il a dit tout sauf l’essentiel.
    La place de l’argent qui a été le principal électeur a eté occultée
    Il n’y. a rien eu comme. idéologie, , effort
    ou capacité de mobilisation ou d’apport de quelconque demissionaire transfuge deçu de partie adverse dans ces elections qui furent les plus scandaleuses en terme de corruption à ciel ouvert dans l’histoire de notre pays.
    C’est à qui pouvait donner le maximum d’argent et convoyer le maximum de personne ayant des cartes d’électeurs aux urnes en s’assurant qu’ils méritent l’argent qu’ils ont reçu en retour

  • Le 2 décembre 2020 à 20:20, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Excellente analyse de M. Bilgo. Ce monsieur est plaisant à écouter et à lire en général. Il nous faudrait plus de "grandes gueules" de ce genre pour parler comme Smockey. Mais je me dois de corriger ce qui se dit partout ces derniers jours : Si le président Kaboré a amélioré son score en passant de 53% à 57%, IL N’A CEPENDANT PAS EU PLUS DE VOIX QU’EN 2015 !

    En effet, il a obtenu 1.654.982 voix en 2020 contre 1.668.169 voix en 2015 soit 13.187 voix en moins. Alors même que les ex-candidats Sankara Benewendé, Saran Sérémé, Adama Kanazoé et autres avaient appelé à le voter ce qui devait donc venir gonfler son score.

    Ce qui explique ce paradoxe, c’est que le nombre de votants a diminué en raison de de l’insécurité. Ce sont finalement 2.893.406 Burkinabè qui ont pu accomplir leur devoir civique le Dimanche 22 Novembre, contre 3.309.989 lors de la présidentielle de 2015. Ce recul de 12,59%, malgré l’augmentation du nombre d’inscrits, qui est passé de 5.517.015 à 6.490.162, est dû d’une part aux 1.3018 bureaux de votes qui n’ont pas pu ouvrir et d’autre part à la baisse du taux de participation, qui chute de 60% en 2015 à 50% cette année.

    De la même manière, même s’il obtient plus de députés (passant de 18 à 20) LE CDP N’A PAS PROGRESSE DANS l’ELECTORAT, ni d’ailleurs son candidat Eddie Komboigo. En 2020, Komboigo, en tant que candidat du CDP, de la NAFA et d’autres partis a obtenu 442.742 voix. Or, en 2015, ces deux partis obtenaient respectivement aux législatives 417.058 voix et 130.963 voix soit un total de 548.021 voix. Ces deux partis réunis ont donc perdu 105.279 électeurs (-19%), plus que le recul général des votants (-12%).

    Le CDP seul est passé de 417.058 voix en 2015 à 376.941 voix aux législatives 2020, soit un recul de 40.117 électeurs (l’équivalent de TOUS les suffrages exprimés au Gourma cette année !). Je doute que "progression" soit le terme approprié pour cela...

    Ce qui explique le gain de 2 députés malgré tout, c’est la proportionnelle au plus fort reste et la dispersion des voix des autres partis (UPC, MBF, PAREN, MCR, UNIR/PS, PUR, NAFA, etc) qui a profité au CDP qui a pu ainsi rafler les 2 sièges supplémentaires, souvent à quelques voix près. Ce n’est donc pas le CDP qui a progressé mais les autres qui ont reculé.

    Ce qui change véritablement la configuration politique, c’est bien la chute de l’UPC qui a principalement profité au NTD. Le candidat Zéphirin Diabré, passe de 924.811 voix (29%) en 2015 à 356.388 voix (12,46%) en 2020 soit une perte de 61% de son électorat. Le parti UPC lui passe de 648.784 voix aux législatives 2015 à 288.902 voix en 2020 soit 359.882 (-55%). Le candidat a perdu presque l’équivalent de TOUS les votants du Kadiogo et son parti plus que TOUS les suffrages du Houet et du Boulkiemdé réunis !

    Soyons clair : Si le MPP veut s’allier à l’UPC, il entrera en insurrection interne. Difficile de convaincre des gens qui ont été combattus et injuriés ces cinq dernières années de collaborer avec leurs contempteurs, ni les vainqueurs de partager la victoire avec leur adversaire, surtout quand ce n’est pas nécessaire pour avoir une majorité. Sans compter l’impossible partage du gâteaux avec déjà plusieurs partis à intégrer dans l’exécutif.

    Se lancer dans 5 ans de bagarre inutile dès le début du mandat ne serait pas une marque de sagesse de la part du nouveau président et risque d’occulter les autres enjeux nationaux et acter la fin du MPP en 2025.

    Et puis, franchement, si la réconciliation se ramène à des arrangements pour un gouvernement d’union nationale entre les politiciens, avec son corollaire d’impunité et de donnant-donnant, alors l’échec est programmé et on risque de revenir à la situation de 2014. En pire...

  • Le 2 décembre 2020 à 23:01, par Nabiiga En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Très bien dit.

    Je dirais plutôt que ces deux partis ont passé 5 ans à renforcer la notion de n’être que des formations occultes n’ayant qu’une seule personne à adorer, à qui prier, qui écouter, de qui prendre des ordres, et que cette personne ne doit s’intéresser qu’à ses petits intérêts égoïstes ; rien de plus. Devant ces deux formations, c’est très pénible à le dire, le Burkina est le plus grand perdant car, justement, le Burkina n’occupe qu’une infirme place dans leurs esprits. Comment le CDP peut-il battre campagne, rien que pour faire rentrer le chef du culte, Blaise Compaoré. Le Burkina, se résume-t-il en une seule personne si bien que seule la présence de ce dernier au Burkina, pourra le sortir de son marasme économique, de son sous-développement et tous les problèmes sociaux-économiques auxquels fait face lambda Burkinabè.

    Comment peut-on comprendre que le CDP, au lieu de parler de son projet de développement, a passé tout son temps à ne parler que de son projet de réconciliation, comme si sans ce prétendu réconciliation, rien ne pourra se passer comme il se doit au Burkina. La question qui est posée par toute personne avertie, est de savoir de quelle réconciliation est-il de question. À ce que sache tout Burkinabè de bonne foi, il n’a jamais eu une guerre civile au Burkina si bien qu’il lui faut une quelquconque réconciliation. Sur quoi va-t-on se réconciliation alros ? Il y a eu, par exemple, une insurrection au Burkina née de l’intransigence de Blaise,suffisamment culotté pour vouloir tripatouiller notre constitution. On l’a chassé, pur et simple. Ce n’est pas une guerre civile méritant une réconciliation du tout.

    Dans certains pays de la sous-région, il y a eu, on le sait, des assisses nationales afin de discuter des sujets susceptibles de fâcher, de diviser et qui, dans leur ensemble, est susceptible de poser des problèmes au développement et la cohésion national. Au lieu de parler d’une assise nationale, c’est plutôt une réconciliation nationale qui est privilégie par le CDP où Blaise, la seule personne au Burkina qui vaille, puisse regagner son palais à Ziniaré sans être inquiété par quoi que ce soit or, la justice de ce pays lui reproche des choses quand même sérieux ; assez serieux qu’il doit édifier lambda Burkina. Conclusion ? Il s’appelle Blaise, il est intouchable, il est Ivoiro-Bukinabè et donc au-dessus de la loi Burkinabè et lambda Burkinabè. En effet, pour la campagne de CDP, le parti nous disait sans cesse ’ Votez pour nous, on vous amènera notre Blaise et après, on vous dirait ce que nous comptons faire pour vous, allez, votez CDP’ Ça, en ce qui me concerne, est le réflexe d’une organisation occulte dont le leader est tout pour elle.

    Zeph, au lieu de battre campagne, a passé tout son temps à gérer le parti exactement comme Blaise a géré le CDP. Il n’écoutait personne, s’est tout accaparé et s’est joint même au CDP pour n’avoir qu’un seul projet de développement ; celui de la réconciliation en l’occurrence et, peut-être, comme cerise sur le gâteau, la construction des tunnels de la mer à Ouaga comme si Blaise rentrerait au Burkina en nageant dans les tunnels pour se tenir fraîche jusqu’à Ouaga.

    Tant et aussi longtemps que ces deux formations souffrent de l’immobilisme dans ses pensées, dans ses idéologies, dans sa logique de culte, ils ne verront jamais les leviers du pouvoir au Burkina.
    Merci, c’est très bien dit

  • Le 3 décembre 2020 à 06:03, par caca En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Je ne suis pas dans le secret des dieux et ni un avocat du Diable, mais quand je lis les internautes démagogues et haineux contre le CDP national, je ne peux empêcher de croire que le Burkina serait un trou béant de la sous région. Les internautes qui se passent pour le peuple légitime auront leurs yeux pour pleurer ou quitter le pays quand le grand CDP reviendra aux affaires.
    Depuis, les élections du 22 novembre certains tapis à Waga veulent se faire des spécialistes en politologue connaissant les ancrages électorats du pays. Ils oublient pourtant que le grand CDP devait disparaitre après l’insurrection bâtarde. Ils oublient que le MPP a été battu dans deux provinces. Dans le Boulgou par l’UPC et dans l’Oubritenga par le grand CDP, le résultats était bien même impressionnât malgré le discours fleuve du PF. Ils oublient que l’opposition réunie a fait un score envoisinant à plus d’un million de votants. Quand on n’aime pas quelqu’un on occulte toujours ses succès jusqu’à ce qu’il devient populaire. Combien de fonctionnaires cadres avaient reçus les consignes de voter le MPP ? Dans cinq ans on vous liras quand les eux du tunnels de l’UPC va emporter les diviseurs du MPP.

    • Le 3 décembre 2020 à 11:50, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

      Wahou ! Quelle ferveur...
      On ne peut qu’admirer votre fidélité à votre parti. Mais quand même...

      Présenter la victoire d’un parti dans UNE province sur 45 comme la preuve d’une révolution en marche est peut être un peu exagéré ?

      Blaise Compaoré sous couvert de Eddie Komboigo a gagné dans son "village" avec 60% ;
      Zéphirin Diabré a gagné dans son "village" avec 51% ;
      Roch Kaboré a gagné dans son "village" avec 90% ;

      Déjà la différence des scores en dit long... Mais surtout, c’est l’Afrique, on soutient son fils ou son frère, et cela n’a rien à voir avec le parti politique.

      Par contre, Roch Kaboré gagne dans TOUTES les 42 autres provinces qui ne sont pas ses "villages". Ça c’est la force politique, et c’est pour cela qu’il est élu président du Faso !

    • Le 3 décembre 2020 à 13:27, par Nabiiga En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

      @ Caca

      Tu sembles vouloir utiliser la haine abusivement. Personne ne haït le CDP, ce que les gens, à commencer par moi, n’aime pas de cette formation politique est son immobilisme d’esprit, sa maladie corrosive d’être figé au passé et son incapacité d’aller au-delà. Tu sembles aussi oublier les origines de ton parti le CDP. Le CDP n’a jamais été Blaise. Après avoir assassiné froidement et cruellement Sankara, il a fait instaurer sa rectification de honte et de là il s’est aligné avec d’autres pour créer le CDP. Le CDP n’est pas Blaise ; donc, puisque ce n’est pas Blaise, faites le dépassement de Blaise pour continuer. Pour l’heure, c’est Blaise ou rien. Comment, on toute honnêteté comprendre un tel raisonnement ? Et si Blaise mourrait aujourd’hui, vous faites comment. On aime le CDP mais on haït sa façon de faire.

    • Le 3 décembre 2020 à 14:06, par Le Vigilent En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

      Monsieur de @caca
      Oui, le MPP a été battu dans l’Oubritenga par le CDP et un autres parti réuni, et par l’UPC dans le BOULGOU. Tu oublies que le MPP a battu tous les trois réunis et bien d’autres pâtis avec, dans toutes les autres communes du pays..
      Tu dis que des fonctionnaires ont reçu des consignes pour voter le MPP. Ce qui reste à vérifier. Dis-toi que même si tous les fonctionnaires de l’etat avaient vote pour le CDP ou l’UPC et aucun pour le MPP, cela n’aurait même pas permis à ces deux partis réunis d’avoirs ne serait-ce que la mii des voix obtenues par le MPP. Ainsi dit, les échecs de ces deux partis se trouvent bel et bel dans les raisons évoquées dans l’article et bien d’autres relevées dans les commentaires de certains internautes.

  • Le 3 décembre 2020 à 06:30, par Boubou En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Acceptez que l’argent à pris une part importante dans cette campagne électorale. Ce qui ne ressort pas dans l’analyse de M Bilgo, Monsieur, je connais tout
    Dommage !

  • Le 3 décembre 2020 à 09:38, par Vérité Indiscutable En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Parmi les partis qui sont allés à la conquête du Pouvoir, seul l’UPC est sérieux, rien qu’à comparer les programmes. Mais je crois personnellement qu’il y a des stéréotypes dans le pays qui font que les gens semblent connaître Zéphyrin, pourtant ils ne le connaissent pas. On ne juge objectivement et qualitativement une personne qu’en la voyant à l’oeuvre ; donc la seule personne que vous pouvez juger avec objectivité, parce que vous l’avez vu gouverner, c’est Rock. On ne dit pas il est incompétent parce qu’on a entendu dire que ... c’est triste de la part de toute une nation comme le Burkina Faso. Les stéréotypes sociaux sur la personne de Zéphyrin l’emportent énormément sur le bon sens et l’analyse rigoureuse du programme de développement qu’il nous propose.
    Hélas !!!

    • Le 3 décembre 2020 à 12:13, par Nabiiga En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

      @ Vérité Indiscutable

      Selon toi, il nous faut comparer les programmes des partis pour comprendre a quel point le Parti de Zeph avait le meilleur programme. Je me suis donné cette peine et j’ai remarqué en effet, son programme de construction des centaines des tunnels de la mer à Ouaga. C est bien ce projet d’approvisionnement en eau salée qui a fait de son parti le parti avec les meilleurs programmes de développement ? C’est pour être sur que nous sommes sur la même longueur d’onde avec toi.

    • Le 3 décembre 2020 à 14:19, par Le Vigilent En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

      @Verite Indiscutable, ce que tu dis du programme de l’UPC est valable pour toi et pour tous les autres qui ont voté pour ce parti et pour son candidat. Étant donné qu’il y avait plus de six millions de votants potentiels avec chacun sa lecture des programmes des candidats, respecté humblement le choix de tous ceux qui ont choisi de voter pour des candidats autres que ceux de l’UPC. Du reste les gens se méfient souvent des beaux parleurs qui racontent souvent des contrevérités.

    • Le 3 décembre 2020 à 19:57, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

      A chacun sa "vérité", n’est-ce pas ?

      Votre champion, Zéphirin Diabré, ne s’est jamais donné la peine de vendre son programme aux Burkinabè. Il a passé son temps à renvoyer les gens à la lecture de son ouvrage de plusieurs centaines de pages pour "sauver le Burkina", imprimés sur papier "à l’ancienne".

      Rien que cela montre qu’il semble ignorer dans quel pays il se trouve. Même les lettrés ne sont pas tous férus de lectures longues et pénibles, et délaissent le papier pour le numérique, à plus forte raison les 85% de la population illettrée et non francophone.

      Sur les plateaux de télé et dans les meetings, votre candidat a passé 80% du temps à tirer à boulets rouges sur Roch Kaboré et son bilan, de sorte que pour la majorité de la population, voilà ce qui a été retenu :

      1°) Roch et le MPP n’ont RIEN fait en 5 ans, 0/20 partout ;
      2°) Roch est incapable de lutter contre l’insécurité, lui va négocier avec les terroristes ;
      3°) Roch n’a pas d’idées novatrices, lui va faire un tunnel jusqu’à la mer ;
      4°) Roch n’a pas fait la réconciliation nationale, lui va faire revenir Blaise Compaoré ;
      5°) Les Burkinabè ont fait une "erreur" en 2015, ils doivent la corriger en 2020.
      6°) Les électeurs ne PEUVENT pas voter Roch Kaboré au premier tour, mais lui même admet qu’il ne peut pas non plus gagner au premier tour, il compte sur un second tour "inéluctable". Il a d’ailleurs encouragé de nombreuses autres candidatures pour favoriser cela ;
      7°) Il promet, s’il est élu, de faire revenir le CDP au pouvoir dans une coalition de gouvernement ;

      Voilà le "programme" et la "stratégie" qu’il a servi aux Burkinabè, qui lui ont clairement répondu ce qu’ils en pensaient :

      Des 924.811 électeurs qui avaient voté pour lui en 2015, 568.423 ont décidé qu’ils ne lui faisaient plus confiance et 288.902 (dont vous on suppose) ont continué d’adhérer à ses propositions.

      C’est assez clair comme réponse et devrait vous instruire sur la "qualité" du programme de votre idole ? C’est comme une œuvre musicale, ce n’est pas l’auteur mais les mélomanes qui disent si c’est bon. Et les mélomanes ont dit "non, ce n’est pas bon".

      Respirez un coup, abandonnez la fuite en avant et le déni et remettez-vous en cause. 2025 est encore loin vous avez le temps de vous ressaisir Au moins maintenant, vous savez ce que la population ne veut pas, c’est déjà un grand pas.

      • Le 4 décembre 2020 à 08:52, par Vérité Indiscutable En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

        Vous spéculez en confirmant la limite de votre vision. Présenter le manque de goût de lecture comme quelque chose de bien doit vous faire trembler vous-même. Nier l’inefficacité de la gestion du terrorisme pendant que des militaires meurent au combat par manque de moyens logistiques et dans le même temps des ministres de la défense construisent des maisons d’un milliard de francs cfa, c’est inqualifiable. Revenant à votre propre méthode, votre candidat a eu 980 687 voix cette fois contre 1 668 169 voix en 2015 ; soit une différence de 687.482. Si vous étiez perspicace, vous auriez évité de prendre cet exemple sur Zéphyrin. Je laisse les lecteurs comparer ce que vous dites sur les chiffres et ce que je dis sur les chiffres.

    • Le 4 décembre 2020 à 16:18, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

      Ah la passion politique... De quoi en perdre toute objectivité et toute bonne foi !

      Le nombre d’électeurs a baissé de 12,6% en 2020 par rapport à 2015, ce qui fait que les scores doivent être comparés à cette jauge. Tous les partis et candidats à part le NTD et ceux qui viennent de se créer ont ainsi connu une chute de leurs nombre d’électeurs.

      Le candidat Roch Kaboré a obtenu 1.668.169 voix en 2015 et 1.654.982 voix en 2020 soit 0,8% en moins.

      Le parti MPP a obtenu 1.096.814 voix en 2015 et 980.687 voix en 2020 soit 10,6% en moins.

      Ainsi vous comparez le score du candidat à la présidentielle Roch Kaboré de 2015 avec celui de son parti le MPP en 2020. Dans la mesure où ces chiffres sont toujours affichés partout dans les journaux et en ligne, on est étonné d’une telle confusion. Ou bien vous supposez encore que les gens ne lisent pas ?

      Ensuite, vous voulez comparer une chute de 0,8% du candidat élu avec la chute de -61% des électeurs (division par 2,6 !) du chef de file de l’opposition ? Pour le parti UPC, le recul est de moins 55,5% (division par 2,2 du nombre d’électeurs !). Vous aussi ?!?

      Je veux bien admirer votre militantisme mais là, je suis désolé vous faites dans la mauvaise foi.

      P.S. : Roch Kaboré n’est pas mon candidat. C’est le président en exercice de tous les Burkinabè ET le président élu pour les cinq prochaines années.

  • Le 3 décembre 2020 à 09:53, par Paguindsom En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Il est a craindre a present que le serpent ne se morde la queue (serpent/queue=MPP/CDP c’est selon) et que, se tordant de douleur, il ne cause de gros degats sur le tissu social. Mais nous osons croire en l’amour de tous les burkinabe pour notre pays, le pouvoir et l’oposition en tete, pour preserver ce nous avons de plus cher. Notre nation dans la paix.

  • Le 3 décembre 2020 à 23:11, par Ka En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Jamaal Ahmed, tu n’as pas compris ma métaphore : Tu as simplement vu ton pseudo et intellectuel sans lire mon message qui te dit d’analyser intellectuellement les commentaires partisanes de HUG. Si je te parles de Kôrô Yamyélé que vous vous chamaillez souvent, c’est pour enrichir le débat.

    Tous ceux qui interviennent sur le forum sont des intellectuels. Malheureusement nous savons que certains pseudo-intellectuels ont fait beaucoup de mal le Burkina que nous aimons et cherchent à en faire encore avec leurs divers "processus de manipulation pour revenir au pouvoir." Relit mon message jusqu’au bout avant de parler d’intellectualité. J’ai souvent partagé tes critiques, malheureusement ici je vois que tu ne m’as lu jusqu’au bout avant de me répondre, c’est dommage.

  • Le 4 décembre 2020 à 02:03, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Hé ! Mais le cas de monsieur "Vérité indiscutable" là est vraiment grave hein ! Ecoutez ça :

    Tout le monde n’est pas habilité qualitativement à voter au Burkina Faso.. Le choix d’un Président ne doit pas se faire sur la complaisance. C’est notre devoir de faire comprendre aux gens qu’il ne faut pas voter pour voter. Mais le nouveau choix de Rock est complètement le signe d’une population non éclairée.

    Voilà un monsieur qui croit appartenir à une élite (constituée comment et par qui ?) qui, seule, devrait avoir le droit de désigner le président. Et du haut de sa "grandeur", de devoir apprendre aux autres qui choisir ! Je comprend mieux les problèmes de l’UPC si c’est là un échantillon de leur façon de penser.

    Heureusement pour nous, au Burkina le vote n’est pas censitaire et notre démocratie populaire au suffrage universel repose sur des bases simples que même les gens "éclairés" qui ont trop fait l’école peuvent comprendre :

    * TOUT citoyen ayant l’âge peut voter, le contraire étant l’exception.
    * C’est le candidat qui doit aller trouver l’électeur et lui vendre son programme, chez lui et dans sa langue et non l’inverse, y compris le motiver à aller voter.
    * Ce n’est pas aux millions de Burkinabè de changer leur priorités pour se plier à un candidat inadapté aux valeurs du peuple mais au candidat de correspondre à ces valeurs.
    * Et c’est le peuple qui a toujours raison, pas le "dictateur éclairé" qui ne comprend même pas les gens qu’il veut diriger.

    Visiblement, vous êtes très loin de ça... Mais j’ai une proposition alternative qui peut arranger tout le monde :
    Comme les Burkinabè ne sont pas "éclairés", ne lisent pas les programmes de 500 pages en gros français (indigeste même pour les lettrés, en plus !) et n’ont pas été à Harvard là ho, c’est pas mieux d’aller trouver un autre peuple "éclairé" que vous allez gouverner ? C’est là une vérité indiscutable...

  • Le 4 décembre 2020 à 08:10, par caca En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    L’opposition a validée la réélection de Rock malgré les irrégularités et des fraudes. Les pourcentages de 57 ne valent rien et tant mieux pour notre pays. L’essentiel était d’avoir des élection acceptée de tous, et l’intérêt supérieur de l nation à dominer les intérêts égoïstes des candidats. Rock président du Faso est le président de tous les burkinabé, et il doit travailler à reconcilier tous les burkinabé. La faute sera d’oublier que sa réélection s’est faite sans fraude et irrégularité. L’opposition républicaine n’a pas voulue une crise de plus pour notre pays dont sa récusation elle même. Tout ce que les internautes de mauvaise foi éditent dans le forum ne que de bisbilles égoïstes de soi. Maintenant, on verra avec les plaintes déposées au niveau des législatives quelle sera l’arbitraire du conseil constitutionnel pour la validité des candidats élus dans ces zones de plaintes.

  • Le 4 décembre 2020 à 11:53, par HUG En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Internaute ka je vous respecte mais mon analyse n est pas partisane c est la vérité. Quand des gens sensés être neutre se retrouve à prendre partie ce n est bien. la loi 081 interdit formellement à un fonctionnaire de se comporter ainsi d ou l idée : le fonctionnaire doit aimé la politique mais il ne doit pas faire la politique.

  • Le 8 décembre 2020 à 13:23, par YAAM SOBA En réponse à : Présidentielle 2020 au Burkina : CDP et UPC, « deux partis qui ont passé cinq années à lutter contre leurs propres démons », remarque Lionel Bilgo

    Tout le monde sait que les résultats de ces élections ne reflètent pas le suffrage exprimé sur le terrain. En plus des cartes d’électeurs achetées pour aller voter dans des bureaux fictifs, des bureaux de vote sans PV, des urnes transportées sur des motos, des agents superviseurs qui n’obt pas reçu un seul sous de la CENI.... Bref ! C’est la pire élection organisée depuis notre indépendance.

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