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Gouvernance vertueuse au Burkina : Le REN-LAC souhaite plus d’engagement des candidats à l’élection présidentielle

Publié le jeudi 19 novembre 2020 à 23h37min

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Gouvernance vertueuse au Burkina : Le REN-LAC souhaite plus d’engagement des candidats à l’élection présidentielle

Le 22 novembre prochain, les Burkinabè iront aux urnes pour choisir le futur président du Faso et les députés qui constitueront l’Assemblée nationale, pour les 5 prochaines années. Au regard de cette importance, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN- LAC) a tenu une conférence de presse à son siège ce jeudi 19 novembre, dans l’optique d’interpeller la classe politique et particulièrement les tenants du pouvoir à s’engager davantage pour une gouvernance vertueuse.

La quête de l’électorat en vue de remporter les élections pour les 5 prochaines années donne l’opportunité aux différents candidats en lice de rivaliser de pratiques peu orthodoxes, tel l’achat de conscience, la distribution de vivres, etc. Pour l’éradication de ces actes, le REN-LAC a tenu à tirer la sonnette d’alarme. En effet, pour le réseau national anti-corruption, tant que règneront la corruption et la mal gouvernance à l’échelle de l’Etat, les élections ne seront jamais porteuses de changement qualitatif dans la vie des populations.

Le secrétaire exécutif du REN-LAC (à droite) et son adjoint

Ce constat est ainsi dressé par le secrétaire exécutif de la structure, Sagado Nacanabo. Ce dernier déplore la persistance de la corruption au Burkina, en témoignent, dira-t-il, « les multiples révélations de la presse d’investigation sur les nombreux détournements de deniers publics et autres malversations dans les différentes sphères de l’administration publiques et au sommet de l’Etat ».

La lutte contre la corruption devrait être une préoccupation des dirigeants. Malheureusement, selon M. Nacambo, les programmes passés au crible des 13 candidats montre « que la lutte anti-corruption ne constitue pas une préoccupation majeure pour les hommes politiques, toutes tendance confondues. En dehors des simples professions de foi, aucune proposition de solutions idoines au manque de transparence à l’accès à l’emploi public, aux crimes économiques, aux lenteurs administratives, aux reformes du secteur minier ».

Les journalistes présents au REN-LAC

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Fort de ce diagnostic, François Moyenga, le secrétaire exécutif adjoint du réseau a invité les acteurs de la classe politique et singulièrement les 13 candidats à la présidentielle à s’investir pleinement dans la lutte contre le phénomène de la corruption. Il relèvera que « tout postulant à la gestion des affaires publiques devrait faire preuve d’exemplarité par le comportement et l’engagement politique ».

Le REN-LAC toujours dans l’action citoyenne

Pendant que les hommes politiques battent campagne pour se faire élire ou réélire, plusieurs dossiers de corruption et de crimes économiques sont pendants devant les juridictions. Il s’agit des affaires charbon fin, Jean Claude Bouda, Ousmane Guiro, Toécin yaar, etc. dans lesquels le REN-LAC est engagé pour la lumière et la justice.

Les conférenciers du jour ont alors tenu à saluer les acteurs judiciaires qui œuvrent avec dévouement et abnégation pour l’aboutissement des dossiers de crimes économiques comme dans l’affaire des six gendarmes poursuivis pour corruption.

Si au niveau du réseau, on se réjouit du dénouement du procès du recrutement frauduleux de 85 personnes de la CNSS, dira M. Nacanabo, l’heure doit rester à la vigilance et à l’action citoyenne dans l’organisation des différents concours, afin de dénoncer les différentes irrégularités et fraudes.

Car précisera-t-il, de nombreux ministères et institutions publiques procèdent de plus en plus à des recrutements sans passer par la voie des concours. Pire toujours selon le secrétaire exécutif national du REN-LAC, certains recrutements se font de manière clandestine, notamment au ministère de la Fonction publique, au ministère de la Culture et au ministère des Mines et des carrières. Toutefois, le secrétaire exécutif du REN-LAC a invité les autorités à donner plus de moyens notamment à ceux du pôle ECOFI, pour leur permettre d’être efficaces.

Éphrem Zio
Lefaso.net

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