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Présidentielle 2020 au Burkina : « Nous avons choisi la place de la nation un jeudi pour annoncer que le CDP va revenir au pouvoir », Eddie Komboïgo

Publié le jeudi 19 novembre 2020 à 23h50min

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Présidentielle 2020 au Burkina : « Nous avons choisi la place de la nation un jeudi pour annoncer que le CDP va revenir au pouvoir », Eddie Komboïgo

Eddie Komboïgo, candidat à la présidentielle de novembre 2020, et son équipe de campagne ont mobilisé leurs militants et sympathisants ce 19 novembre 2020 à Ouagadougou. Une mobilisation qualifiée de « taille » par le directeur provincial des campagnes du CDP, Salifou Sawadogo, qui va donner le pouvoir à Eddie Komboïgo au soir du 22 novembre.

Dès l’entame des discours des différents intervenants, l’heure était de rappeler le cheminement du CDP à travers les provinces pour finalement déboucher sur le meeting du Kadiogo. Lequel meeting, quatre jours avant l’ouverture des votes, qualifié de « taille », selon le directeur provincial des campagnes, Salifou Sawadogo, « va couronner Eddie Komboïgo comme président du Faso ». Une vision partagée par Hadj Idrissa Kouanda, porte-parole des sages du CDP, qui a appelé les militants de tous les âges du Kadiogo à « choisir Eddie Komboïgo à la présidentielle et les candidats du CDP pour les législatives de 2020 ».

Faisant une analyse de la gestion du Burkina actuellement, Salifou Sawadogo a laissé entendre ceci : « Notre pays vit une crise sécuritaire, alimentaire, sanitaire, une crise de gouvernance approximative et chaotique. Notre parti ne peut pas rester indifférent. J’appelle les populations de Kadiogo à s’engager pour le changement en votant pour Eddie Komboïgo, et en offrant une forte majorité aux candidats du CDP à la législature ».

Alors que la foule scandait des slogans pour l’accueillir à l’ouverture de son discours, Eddie Komboïgo s’est redressé à travers ces propos : « Je suis venu parler aux jeunes de Ouagadougou, puisqu’il y a cinq ans des gens sont venus vous demander de changer de pouvoir. Le président Compaoré a demandé à partir, sans tirer sur qui que ce soit, parce qu’il voulait la paix. » A la suite, il exprime son regret mais également ses espoirs. « Ils ont eu le pouvoir qualitatif qu’ils voulaient. Nous avons décidé de venir reconquérir le pouvoir, ici à la place de nation », dit-il.

En harangueur de foule, Eddie Komboigo poursuit dans un récit dramatique de la situation actuelle du Burkina : « Nous avons perdu le pouvoir par la rue, nous sommes venus le reconquérir par les urnes. Le pays souffre. Plus de 1500 morts, de 2500 écoles fermées, laissant 350.000 élèves dans les rues, les enfants qui ont vu abattre leurs parents, roulés dans le sang. Depuis les indépendances, nous n’avons jamais connu une telle situation macabre ». Pour terminer ce décompte macabre, il lance énergiquement : « Je parle au fond du cœur, cela doit s’arrêter ! »

Parce que ce ne sont pas leurs enfants...

S’adressant aux chefs coutumiers et religieux, Eddie Komboigo lance : « Nous avons prié cinq ans durant, mais nous n’avons pas pu finir avec l’insécurité du pays, et nous disons que nous allons bander les muscles. Parce que ce ne sont pas leurs enfants qui meurent, ce ne sont pas les enfants des gouvernants qui combattent les assaillants. ».

Faisant cas des actions du régime actuel, on pouvait l’entendre dire : « Trois ministres de la défense et trois ministres de la sécurité cinq ans durant, on continue d’abattre les populations. Nous ne pouvons pas accepter. Ils ont refusé d’utiliser la voie diplomatique, mais accusent l’ancien pouvoir ». Avant de s’interroger au-dessus de sa tribune : « Est-ce que vous êtes capables de porter les armes comme les Tchadiens pour aller combattre les assaillants ? » Promettant que « Si le CDP prend le pouvoir », il va appeler « les assaillants à venir s’asseoir pour discuter » et travailler à protéger la vie de ses citoyens, Eddie Komboigo se présentait comme l’homme de la situation.

Sur le plan économique ces cinq dernières années, Eddie Komboigo pense que « Le PNDES est devenu comme celui qui l’a lancé ». Selon ses projets, il promet : « Nous allons faire des semi industries qui vont employer les jeunes, nous allons lancer l’autoroute Ouaga-Abidjan, nous aurons les rails de normes internationales pour exploiter nos gisements ».

Des promesses à chaque fois applaudies par la foule qui le poussait à continuer ainsi. « Nous continuerons à faire des forages, fini la soif, nous irriguerons les champs, fini l’agriculture à partir de la daba, j’insiste sur le capital humain, nous mettrons 50 pour cent d’écoles techniques ; nous financerons les femmes et les jeunes ; Sur le plan diplomatique, on a oublié le Burkina Faso, à part le président français qui est venu ici, avez-vous vu un autre président ici ? » a-t-il interrogé la foule.

Face aux cris de ses militants, c’est à travers une voix forte qu’il a conclu son discours : « Eddie Komboïgo est venu vous soutenir pour vous rendre heureux. Le CDP ne revient pas pour se venger, je ferai la réconciliation nationale, je ferai venir le président Blaise Compaoré pour faire l’unité nationale. Fini les UITS, nous irons chercher l’argent ailleurs. Nous avons choisi la place de la nation un jeudi pour annoncer au monde que le CDP va revenir au pouvoir ».

E.K.S
Lefaso.net

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