LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Centres de formalités des entreprises : Fini le parcours du combattant

Publié le vendredi 7 octobre 2005 à 07h52min

PARTAGER :                          

Hier, a eu lieu dans la salle de conférences de la Chambre de commerce du Burkina l’installation des organes des Centres de formalités des entreprises (CEFORE). Cette cérémonie d’installation s’est déroulée en présence des ministres Benoît Ouattara et Jean-Marie Compaoré.

Les Centres de formation des entreprises (CEFORE) ont pour objectif de permettre aux opérateurs économiques nationaux et étrangers, aux personnes physiques ou morales, d’accomplir en un même lieu, devant un seul interlocuteur, dans un délai suffisamment réduit (maximum 7 jours ouvrables), l’ensemble des formalités et déclarations auxquelles ils sont tenus par la loi et les règlements en vigueur : dans les domaines juridique, social, fiscal, liés à la création, à l’extension ou à la reprise d’entreprises, de sociétés, de groupement d’intérêt économique ou de succursales étrangères.

Ces centres de formalités sont créés près la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso, mais leur gestion pratique est assurée par la Maison de l’entreprise. Les CEFORE sont administrés par deux comités. Le comité de gestion qui est l’instance d’orientation et de décision (composé d’un représentant de la Chambre de commerce, des ministères du Commerce, de la Justice, des Finances, du Travail, des Chambres d’agriculture, de la Maison de l’entreprise, de l’Ordre des avocats et des notaires) et le comité de concertation, composé également de dix membres.

Grâce donc à cette stratégie organisationnelle, le CEFORE peut délivrer au demandeur, et dans un délai d’une semaine, l’inscription au Registre de commerce, la déclaration d’existence fiscale, le numéro IFU, la carte de commerçant et l’affiliation à la Caisse de sécurité sociale. Autant donc dire adieu au nomadisme de bureau en bureau.

Dans son discours, M. Charles Bélemviré, représentant le président du comité de gestion des CEFORE, M. Jacques Barro, annoncera que les membres des organes du CEFORE « s’engagent à veiller à la mise en opération sans délai du premier Centre de formalités, celui de Ouagadougou », conformément aux dispositions du décret portant sa création. Ensuite, suivra l’intervention du directeur général de la Maison de l’entreprise, M. Issa Kargougou, qui procédera à la présentation solennelle des membres du comité de gestion et de concertation.

Avant de prononcer le discours d’installation officielle de ces derniers, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion de l’entreprise, M. Benoît Ouattara, donnera les directives suivantes : assurer « impérativement » la mise en service du Centre de Ouagadougou avant le 31 décembre 2005, organiser le transfert du Centre des guichets uniques à la Maison de l’entreprise et rendre opérationnels au moins deux Centres (Bobo et Ouahigouya) en 2006.

Issa K. Barry


Issa Kargougou, DG de la Maison de l’entreprise

Est-ce parce que le Guichet unique a failli à sa mission qu’aujourd’hui, on nous parle de CEFORE ?

Non ! Le Centre de guichet unique constitue un complément indispensable aux Centres de formalités des entreprises. L’évolution est tout à fait normale dans le cadre de la conception initiale du C.G.U. Il s’agit ici de simplifier davantage le travail qui y était fait, en mettant l’accent sur le volet « création d’entreprises ».

Maintenant l’opérateur va remplir un seul formulaire devant une seule personne. Le Guichet unique reste toujours compétent pour la délivrance de la carte de commerçant, l’agrément en qualité de fournisseur d’Etat, l’agrément des dossiers au code des investissements.

Il y a aussi la question coût. Ne reviendra-t-il pas plus cher d’aller au CEFORE pour ses papiers que de faire ses démarches soi-même ?

Pas du tout, pas du tout. Des formalités sont supprimées. Cette suppression entraîne une baisse des coûts. Selon le document de la Banque mondiale, il existe 13 formalités au Burkina. On en revient aujourd’hui à quatre. Convenez avec moi que le fait de ne pas exiger de timbres, de frais administratifs pour les formalités qui ont été supprimées entraînera une diminution des coûts.

Propos recueillis par

I.K.B.

Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique