Les nouvelles technologies de l’information et de la communication offrent des possibilités vertigineuses. En effet, tous les domaines de notre existence en profitent pour faire face aux défis de notre monde moderne. Le domaine de la santé qui conditionne notre existence ne saurait rester en marge de cette révolution.

Ainsi est née la télémédecine qui est un secteur de l’informatique médicale consistant en l’utilisation des NTIC pour pratiquer les consultations, les diagnostics et les soins à distance, le tout sur fond d’engagement et de collaboration des acteurs de la santé.

Le RAFT a étendu ses tentacules dans une dizaine de pays dont le Burkina qui est à ses débuts : "Kéné ya blown" ou vestibule de santé à travers le Réseau malien d’information et de communication médicale, REIMICOM ; Réseau TARVA (Etoile étincelante) en Mauritanie. Ces deux expérience prouvent que, la télémédecine est en train de devenir une réalité dans la sous-région.

Organisée par le RAFT/Burkina en collaboration avec la Direction générale du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo (CHU-YO) et le RAFT/Genève, cette rencontre de quatre (4) jours a réuni des médecins, des universitaires et des informaticiens.

Ceux-ci ont passé en revue les contraintes de notre système sanitaire : insuffisances de personnel qualifié, de plateau technique dans les formations sanitaires et de formation continue, l’utilisation limitée des NTIC, les difficultés d’échanges entre prestateurs de santé et nous en passons.

L’unanimité s’est dégagée quant à la nécessité de promouvoir la télémedecine pour améliorer l’offre et la qualité des services de santé. Les séminaristes ont planché sur trois (3) principaux thèmes notamment la formation continue des professionnels de santé ; le développement de contenu médical et de la téléconsultation/télédiagnostique.

Des communications sur la DELGI, la SONAPOST, l’ONATEL et le Réseau des maternités des Hauts-Bassins (REMAHB) ont permis de voir le niveau d’intégration des NTIC à la société burkinabè et particulièrement au secteur de la santé.

Présidant la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministère de la Santé, Jean Gabriel Ouango, a salué l’initiative du RAFT tout en révélant que son département accompagnera son approche, salutaire.

L’émergence de la télémédecine passe par l’acquisition d’un minimum d’équipement (avoir des ordinateurs et la connexion à Internet).

Pour répondre aux reproches des acteurs de la santé sur la non-disponibilité du matériel informatique, la Directrice générale de tutelle des hôpitaux et de la sous-section privée, Arlette Sanou, les a exhortés à mieux s’impliquer dans l’élaboration des plans d’actions annuels.

Le Coordonnateur de RAFT/Burkina, le professeur Alphonse Sawadogo, a relevé la nécessité d’avoir des champions locaux, le soutien politique manifeste pour que les services de la télémédecine soient accessibles.

Il s’est dit subjugué par le courage des jeunes maliens cités plus haut. Cette rencontre a débouché sur la mise en place d’un comité ad hoc pour proposer, dans un mois, un plan d’action par promouvoir la télémédecine dans notre pays.

Le professeur Grissbuhler s’est dit très édifié par cette rencontre et a fait un geste pour le démarrage du téléenseignement en remettant au RAFT deux stations de vidéo-conférences.

Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur Paalga