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Paix et cohésion sociale : Le RIJ récompense les œuvres journalistiques sensibles au conflit

Publié le dimanche 8 novembre 2020 à 17h21min

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Paix et cohésion sociale : Le RIJ récompense les œuvres journalistiques sensibles au conflit

Le Réseau d’initiative de journalistes (RIJ) a tenu, ce 7 novembre, la 4e édition du prix Pax Sahel. Ce prix, qui concerne le Burkina Faso, le Niger et le Mali, récompense les œuvres journalistiques sensibles au conflit. La cérémonie de remise des récompenses aux lauréats de cette année a aussi été l’occasion pour le RIJ de rendre hommage à son premier coordonnateur, Dr Koffi Félix Amétépé, décédé en décembre 2019.

Depuis 2016, le Réseau d’initiative de journalistes (RIJ) s’est engagé dans la promotion du journalisme sensible au conflit à travers l’institution du prix Pax Sahel. En effet, le réseau croit fermement au rôle important que peut jouer le journaliste dans la préservation de la paix et le renforcement de la cohésion sociale. La compétition permet donc de récompenser les meilleurs journalistes du Burkina Faso, du Niger et du Mali qui auraient fait preuve de professionnalisme dans le traitement de l’information liée au conflit. Une initiative que le parrain Norbert Kohoun, coordonnateur point focal G5 Sahel, apprécie positivement, surtout dans le contexte des pays sahéliens qui est marqué par la montée de l’extrémisme violent.

Les membres du jury

Pour l’édition 2020, ce sont au total 30 œuvres qui étaient en compétition dans les catégories radio, télé et journalisme mobile, presse en ligne/presse écrite. Le Burkina Faso a proposé 22 œuvres, le Mali sept, et une œuvre venue du Niger. A l’heure de la moisson, Ali Ibrahim du Mali s’en sort avec le prix spécial Dr Koffi Amétépé avec son œuvre « Accord entre communautés : Gao, enfin la fin du calvaire ». Mariam Ouédraogo du Burkina s’adjuge celui de la presse écrite avec « Lutte contre l’insécurité : dans l’univers des femmes Koglweogo ».

Remise d’une attestation de reconnaissance à l’épouse du Dr Amétépé.

Sa compatriote Emeline Zougmoré reçoit le prix de la catégorie radio avec son grand reportage « Le siongo, une arme de destruction sociale au Passoré ». Le prix de la catégorie télé et journalisme mobile lui est revenu à Omar Zombré grâce à son grand reportage intitulé « Lutte contre le terrorisme dans le Sahel : opération Bourgou 4 à la reconquête du Sahel ».

Chaque lauréat a reçu une enveloppe financière de 500 000 F CFA, un trophée, une attestation, un ordinateur portable ainsi que du matériel de production offert par la DW Akadémie. Omar Zombré, lauréat de la catégorie télé, a dédié son prix à toutes ses personnes qui se battent jour et nuit pour garantir l’intégrité du territoire burkinabè et pour ramener la paix et la quiétude. « J’ai été au contact de ces personnes, j’ai vécu le danger avec elles et j’ai vu que c’est très souvent au prix de beaucoup de sacrifices que ces personnes s’engagent », a-t-il déclaré.

Norbert Kohoun, parrain de la 4e édition.

La présidente du jury, Danielle Bougaïré, a apprécié l’engouement que suscite de plus en plus le prix Pax Sahel. Elle a cependant déploré la confusion des genres constatée dans les œuvres en compétition. Elle recommande donc aux futurs candidats d’être plus rigoureux dans la rédaction des articles et dans la réalisation des émissions, et de mieux s’imprégner des dispositions du règlement intérieur pour pouvoir se conformer aux genres en compétition.

La cérémonie de remise du prix Pax Sahel a aussi été l’occasion pour le RIJ de rendre hommage à son premier coordonnateur, Koffi Amétépé, décédé en décembre 2019. Une attestation de reconnaissance a été à cet effet remise à son épouse. Un prix spécial du nom de l’illustre disparu a aussi été institué au cours de cette 4e édition.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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