Chaude matinée au siège du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) ce mardi 3 novembre 2020. Pour cause, les membres du SYNAMUB sont allés faire un sit-in. Minus de sifflets, ils scandaient des propos hostiles aux responsables du BBDA. Ils fustigent une gestion chaotique des droits des artistes burkinabè. Leur plateforme revendicative repose sur quatre points.

Almamy KJ secrétaire général du SYNAMUB

D’abord, il y a la dotation de toutes les radios et télévisions d’un logiciel unique de comptabilisation des œuvres musicales exploitées. Ensuite vient la publication des listes exhaustives et nominatives des bénéficiaires du Fonds Exceptionnel de Solidarité (FES) et du Fonds de Solidarité Exceptionnel (FSE). En plus, ils exigent la transparence dans l’attribution du Fonds de Promotion Culturelle (FPC). Enfin, le SYNAMUB veut un audit financier du BBDA avec la participation de toutes les organisations d’artistes.

Tout au long de leur manifestation, ils n’ont été reçus par aucun responsable de la structure. Pourtant, rassure le secrétaire général du syndicat Almamy KJ, leur organisation reste ouverte au dialogue. Il a poursuivi en ajoutant : « Vous conviendrez avec nous que transmettre la liste exhaustive et nominative des bénéficiaires des différents fonds de solidarité ne devrait même pas être demandé par les artistes si le BBDA ne se reproche rien. Il est clair que quand les médias perçoivent la subvention de l’État le montant perçu par chaque organe est mentionné et c’est justement ce que nous demandons pour ce qui est des fonds de solidarité. »

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net