Déplacés internes : Les Burkinabè de l’Allemagne manifestent leur solidarité par un don de vivres
Ce sont plus de huit millions de francs CFA qui ont été mobilisés pour l’achat de vivres en faveur des déplacés internes de Djibo, Pissila, Séguénéga, Fada N’Gourma, Nouna et Panzani. C’est par ce dernier site cité, Ouagadougou, qu’a démarré l’opération de distribution dénommée « Campagne Faso solidarité Allemagne ».
Selon Tibiafouba Madiéga, c’est fort de la situation pénible que traversent les milliers de Burkinabè, contraints d’abandonner tout derrière eux, que leurs compatriotes à travers les quatre coins de l’Allemagne et les amis du Burkina, se sont mobilisés pour leur apporter soutien. « L’objectif principal de ce geste est de soulager les populations affectées par le terrorisme dont la situation humanitaire est catastrophique », explique Tibiafouba Madiéga.
Ce sont donc 13 mille 100 euros (environ huit millions six cent mille francs CFA) qui ont été mobilisés pour cette campagne qui va intéresser des populations déplacées de Djibo (région du sahel), de Pissila (dans le Centre-nord), Séguénéga (Centre-nord), Fada N’Gourma (région de l’Est), Nouna (région de la Boucle du Mouhoun) et Panzani (région du Centre, Ouagadougou).
Les vivres, eux, se constituent, essentiellement, de farine de maïs, de riz, de haricot et d’huile.
En effet, selon des données statistiques, ils sont plus d’un million de personnes ayant fui leur localité d’origine, du fait des attaques terroristes. Ces personnes qui ont laissé derrière elles tous leurs actifs et autres biens de subsistance et de production, font face à d’énormes besoins au quotidien, dont ceux liés à l’alimentation, aux soins de santé, à l’éducation, etc.
Pour les Burkinabè de l’Allemagne, c’est une situation qui interpelle chaque compatriote, quel que soit l’endroit du monde où il se trouve.
A en croire Tibiafouba Madiéga, ce geste est, avant-tout, un esprit de solidarité et une invite à l’ensemble des « compatriotes » à raffermir la fraternité et l’humanisme autour de ces populations déplacées.
« C’est bien d’être chez son voisin, mais c’est mieux d’être chez soi. Nous avons estimé qu’il était nécessaire que le gouvernement assume ses responsabilités, pour permettre que ce retour puisse se faire rapidement, dans la sécurité. (…). Il faut qu’ensemble, l’armée, les volontaires pour la défense de la patrie, nous puissions mener ce combat pour la sécurisation de notre pays », a exprimé le président du Faso, le 20 février 2020, lors d’une visite dans le camp des déplacés de Wendu à Dori, à l’issue de laquelle, il a lancé un appel à ses compatriotes, pour une solidarité envers ces déplacés internes du pays.
O.L
Lefaso.net