LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Entreprenariat : Une plateforme numérique pour faciliter la création d’entreprises par les Burkinabè de la diaspora

Publié le mercredi 28 octobre 2020 à 12h00min

PARTAGER :                          
Entreprenariat : Une plateforme numérique pour faciliter la création d’entreprises par les Burkinabè de la diaspora

Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, en compagnie de son homologue de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébeogo, a procédé, le mardi 27 octobre 2020, au lancement de la plateforme numérique www.diasporaburkina.bf du Projet d’appui à l’entreprenariat de la diaspora du Burkina Faso (PAED-BF). Un projet porté par l’Agence pour le financement et la promotion des Petites et moyennes d’entreprises (AFP-PME), et qui se veut un portail d’entrée au Burkina pour les petites et moyennes d’entreprises des Burkinabè de l’extérieur.

Honoré Kietyeta, directeur général de l’AFP-PME

Création d’entreprise en ligne, accès à un réseau de plus de 40 facilitateurs de projets, accès aux opportunités d’investissement et aux appels d’offres, des financements pour les projets de Burkinabè de la diaspora, offres publicitaires dédiées à la diaspora. Ce sont entre autres les avantages qu’offre le nouvel outil numérique développé dans le cadre du Projet d’appui à l’entreprenariat de la diaspora du Burkina Faso (PAED-BF).

Ce projet, porté par l’Agence pour le financement et la promotion des Petites et moyennes d’entreprises (AFP-PME), a été mûri depuis juillet 2018 lors du Forum national de la diaspora à Ouagadougou, selon Honoré Kietyeta, directeur général de l’AFP-PME. L’objectif visé, poursuit-il, est de promouvoir la plateforme www.diasporaburkina.bf, principal support d’accompagnement de la diaspora burkinabè dans ses initiatives entrepreneuriales à travers la facilitation de la création, du développement et de la pérennisation d’entreprises au Burkina Faso.

Les participants au lancement

Pour Paul Robert Tiendrébeogo, ministre des Burkinabè de l’extérieur, « pour les avoir côtoyés au plus près depuis deux ans, je puis affirmer que les Burkinabè de l’extérieur comptent en leur sein d’intrépides entrepreneurs, et qu’ils portent des projets qui n’attendent qu’un accompagnement pour produire des emplois et de la richesse ». Selon la Banque mondiale, les transferts de fonds de la diaspora au pays s’élevaient à plus de 225 milliards de F CFA en 2019, soit 3% du PIB du Burkina. Selon cette même source, ajoute Paul Robert Tiendrébeogo, ce montant a dépassé l’aide publique au développement au cours de la même année. C’est pourquoi, il dit rester persuadé qu’une bonne coordination entre son ministère et celui du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, dans la mise en œuvre de ce projet, pourrait davantage améliorer la contribution de la diaspora burkinabè au développement national.

Madi Sakandé, Burkinabè résident en Italie

Le ministre Harouna Kaboré a aussi signalé que les transferts de la diaspora sont essentiellement orientés vers des dépenses de consommation courante, par manque d’un dispositif structuré et fiable pour accompagner les entrepreneurs de la diaspora. « Même armés de volonté, ils se retrouvent confrontés à des difficultés d’ordre administratif ou simplement d’accès à l’information en temps réel », regrette-t-il. Le PAED-BF se donne pour mission de stimuler la création d’entreprises par les membres de la diaspora burkinabè. A travers cette plateforme web, l’AFP-PME entend dédier au moins 20% du financement des Fonds nationaux aux projets de la diaspora, financer chaque année au moins 50 PME au Burkina appartenant à la diaspora et répondre aux requêtes des Burkinabè de l’extérieur en moins de 72 heures.

Pose de famille entre les officiels, les invités et de Burkinabè de la diaspora.

Madi Sakandé est un Burkinabè résident en Italie et possédant une entreprise dénommée « New cold system ». Pour lui, cette plateforme vient à point nommé. « Beaucoup d’entre nous ont compris que l’eldorado, c’est ici chez nous et nous voulons aussi aider au développement de notre chère patrie. Nous avons acquis des savoirs qui doivent profiter aussi au pays », affirme-t-il. Mais de l’extérieur, « il était difficile d’obtenir toutes les informations qu’il fallait pour la création d’une entreprise ». C’est pourquoi, il salue l’initiative à sa juste valeur, parce que pour lui, même ceux qui ne sont pas entrepreneurs à la diaspora veulent venir créer une entreprise chez eux.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique