LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Environnement : Vers la création et le classement des corridors Pô-Nazinga et Pô-Eastern

Publié le mardi 27 octobre 2020 à 15h49min

PARTAGER :                          
Environnement : Vers la création et le classement des corridors Pô-Nazinga et Pô-Eastern

Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a organisé un atelier national de validation des projets de lois portant création et classement des corridors biologiques Pô-Nazinga et Pô-Eastern Corridor, ce mardi 27 octobre 2020 à Ouagadougou. Ce sont des textes juridiques qui doivent régir le bon fonctionnement de ces deux corridors.

En 2006, deux couloirs fonctionnels pour la migration de la faune avaient été négociés et délimités dans les régions du Centre-Sud et du Centre-Est, avec l’appui des partenaires techniques et financiers et des populations riveraines. Il s’agit des corridors biologiques Pô-Nazinga et Pô-Eastern Corridor.

Selon le conseiller technique du ministre en charge de l’Environnement, Yacouba Sawadogo, cette dynamique rentrait dans le cadre de la promotion de la gestion concentrée des écosystèmes partagés entre le Burkina Faso et le Ghana.

Malgré « les limites des deux couloirs gardées intactes jusqu’à nos jours », l’une des premières menaces reste le « front agro-pastoral ». « Les populations riveraines à la recherche de terre cultivables et du pâturage sont fortement tentées de revenir s’installer dans les corridors. De même, les acteurs du secteur minier souhaitent y accéder soit pour une exploitation artisanale soit pour réaliser une recherche minière », a indiqué Yacouba Sawadogo.

« Le développement de la vie faunique »

L’absence de statut juridique met les deux couloirs de migration dans une certaine précarité, ont regretté les techniciens. Ainsi, un groupe d’acteurs regroupés sous les auspices de la Fondation Naturama s’est auto constitué afin de mobiliser l’ensemble des acteurs et de susciter une synergie d’action pour faire avancer le dossier. « C’est un plaidoyer qui visait à interpeller l’autorité à prendre des décisions qui siéent, notamment la prise de textes juridiques qui peuvent mieux sécuriser les deux corridors qui ont été mis en place », a notifié Idrissa Zéba, le directeur exécutif de la Fondation Naturama.

Le directeur exécutif de la Fondation Naturama, Idrissa Zéba

Pour le directeur des affaires juridiques du ministère de l’environnement, Gontram Somé, cet atelier va permettre de préciser les régimes de gestion de ces deux couloirs, une fois les textes adoptés. Il a ajouté que ces textes pourront « éviter qu’il y ait des tensions entre les animaux et les populations riveraines. Et ça permet le développement de la vie faunique, les animaux peuvent traverser d’une réserve à une autre sans entrave ».

Le directeur des affaires juridiques du ministère de l’Environnement, Gontram Somé

Si ces deux projets de lois parviennent à être adoptés, ils seront présentés à l’examen du Comité technique de vérification des avant-projets de lois et du Conseil des ministres avant d’être soumis au parlement pour adoption. « L’issue heureuse du dossier de classement dépend en partie de la qualité des documents soumis au niveau des différentes instances chargées de leur examen et adoption », a déclaré Yacouba Sawadogo, tout en invitant les participants à apporter des amendements qui vont améliorer significativement les avant-projets de loi.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Déchets plastiques : Ces « voisins » qui nous envahissent