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Cohésion sociale : Le sujet de dissertation des Journées nationales de concertations Etat-ONG/AD

Publié le vendredi 23 octobre 2020 à 20h00min

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Cohésion sociale : Le sujet de dissertation des Journées nationales de concertations Etat-ONG/AD

Ce vendredi 23 octobre 2020, s’est tenue à Ouagadougou la 8e édition des Journées nationales de concertations Etat-Organisations non-gouvernementales/Associations de développement, sous le thème « Promotion de la cohésion sociale : synergie d’actions de l’Etat et des ONG/AD pour une culture de paix sociale ».

Depuis quelques années, le Burkina Faso est confronté à diverses crises menaçant la quiétude des populations, notamment l’insécurité, les conflits intercommunautaires, les conflits fonciers, les problèmes de chefferie, l’incivisme, etc. Face à ces crises qui mettent à mal la cohésion sociale, il est nécessaire, à en croire le Premier ministre Christophe Dabiré, que « tous les acteurs échangent sur les voies et moyens de promouvoir la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble ».

Pour ce faire, l’Etat peut compter sur les ONG, associations de développement et fondations. Elles sont à ce jour 335 à avoir signé une convention d’établissement avec le gouvernement burkinabè et sont fortement impliquées dans le développement du pays.

Une vue des participants

A en croire la présidente du Conseil d’administration du Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales (SPONG), Christelle Kalhoulé, de 2015 à 2019, ce sont plus de 584 milliards de F CFA qui ont mobilisés par les ONG et associations de développement pour soutenir la mise en œuvre de projets et programmes de développement au Burkina Faso. « Mais ces efforts courent le risque d’être ternis à cause de la situation sécuritaire et de certains troubles à la cohésion sociale qui, parfois, ne facilitent pas la bonne exécution des actions de développement », déplore la présidente du Conseil d’administration du SPONG.

Le thème de cette 8e édition des Journées nationales de concertations Etat-ONG/Associations de développement consacré à la question de la cohésion sociale vient donc à propos. Deux sous-thèmes ont été abordés au cours de la journée. Le premier a porté sur « les enjeux et la vision de l’Etat en matière de cohésion sociale », et le second a abordé la « contribution des ONG/AD à la promotion de la cohésion sociale ».

Christelle Kalhoulé, PCA du SPONG, déplore la situation sécuritaire qui rend difficile le travail des ONG/AD sur le terrain.

Au cours de la rencontre, les participants ont donc échangé sur les causes et conséquences de l’effritement de la cohésion sociale et proposé des solutions de résorption des tensions sociales. Ce fut aussi l’occasion pour l’Etat de partager avec les ONG et associations de développement, sa vision en matière de cohésion sociale et susciter une synergie d’actions pour une promotion efficace et efficiente de la cohésion sociale et de la paix. A l’issue des communications, des recommandations ont été formulées afin d’instaurer une culture de la paix au Burkina Faso.

Les ONG et Associations de développement ont également pu échanger de façon directe avec le Premier ministre à qui elles ont soumis leurs doléances et auprès de qui, elles ont trouvé une oreille attentive. « Je retiendrai tout simplement qu’il y a la nécessité pour le gouvernement de travailler à faire en sorte que la prise en charge de ces organisations dans notre système de développement économique et social soit beaucoup plus dynamique. Il y a des conventions d’établissement que nous avons avec certaines de ces organisations, il faut que l’on travaille à rendre ces conventions-là actives à travers les renouvellements. Il faut que le gouvernement les accompagne pour faciliter la mobilisation des ressources et travaille à les accompagner sur le terrain pour éviter des pertes en vies humaines », laissé entendre Christophe Dabiré.

Le Premier ministre a salué la tenue la contribution des ONG dans la mise en œuvre des politiques du gouvernement.

Il n’a pas manqué de saluer une rencontre utile, au cours de laquelle les ONG/AD ont réaffirmé leur volonté de continuer à appuyer le gouvernement pour la mise en œuvre de sa politique économique et sociale et pour que les populations retrouvent le vivre-ensemble.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Crédit photos : Direction de la communication de la Primature

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