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Burkina : « Chaque année, à peu près 100 personnes décèdent du fait des conflits entre agriculteurs et éleveurs », Hamidou Yonaba, acteur de la société civile

Publié le vendredi 16 octobre 2020 à 15h15min

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Burkina : « Chaque année, à peu près 100 personnes décèdent du fait des conflits entre agriculteurs et éleveurs », Hamidou Yonaba, acteur de la société civile

Le 5 octobre 2020, Hamidou Yonaba , acteur de la société civile et consultant sur les questions de développement était sur le plateau de Lefaso.TV. Au cœur du débat, la réconciliation nationale, les enjeux électoraux et la configuration du parlement burkinabè.

Au fond des questions liées à la réconciliation nationale, figure la préoccupation conflictuelle éleveurs-agriculteurs : « Chaque année, à peu près 100 personnes décèdent du fait des conflits entre agriculteurs et éleveurs », livre Hamidou Yonaba. Un enjeu majeur qui semble être négligé selon lui, par les autorités.

Entre autres sujets abordés, figure le système, politique burkinabè et la participation politique des femmes. A ce sujet, Hamidou Yonaba pense qu’il y a des insuffisances qui avaient besoin d’être repensées. Malheureusement, dit-il « on a raté une occasion de notre histoire. On a eu une occasion de requestionner la Constitution, mais on est resté focus sur un régime constitutionnel qui n’est pas adapté aux réalités de notre pays.

On peut comprendre qu’un pays comme le Burkina Faso, dans les années 70, 80, voire 90, soit orienté sur un régime présidentiel, semi-présidentiel par moment, mais pas au 21ème siècle. »

Similairement, Hamidou Yonaba regrette que la participation politique des femmes peine à être acceptée : « La question de la participation politique de la femme est une question de développement. Il ne faut pas qu’on continue de croire que c’est une influence de l’Occident.

Si vous avez 52% de votre population majoritairement féminine, vous ne pouvez pas continuer de penser à faire à leur place, ça ne va jamais marcher. Vaut mieux avoir 50 femmes leaders que de tripler le budget du ministère de la santé, quand vous avez les femmes leaders, vous avez réglé les questions d’hygiène à la maison, l’hygiène publique à travers les restaurants. Ce qui tire le Burkina Faso vers le bas, ce sont les éléments pour lesquels, les femmes seront une réponse vers le progrès ». VIDEO

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