Burkina / Histoire : Ouattara Aldjouma, de l’esclavage à la chefferie d’une ethnie, le règne de la honte
24 avril, 23:23, par
traore1baky@gmail.com
C’est un article d’un collègue historien, un aîné avec qui j’ai eu des relations respectueuses. Qu’il repose en paix !
Ce texte évoque la fabrication d’un chef traditionnel en contexte de politique des races, dans la province actuelle de la Bougouriba. Comme tout l’Ouest du Burkina Faso, cette province est caractérisée par un cosmopolitisme marqué. Par conséquent, y appliquer la politique des races voulue par les autorités coloniales est un problème. Problème parce que cette politique qui visait à se débarrasser des chefs Ouattara n’eut d’autres choix que de promouvoir un esclave appartenant à ce groupe. Problème parce que es peuples de cette région sont des sociétés segmentaires sans pouvoir politique centralisé donc au sein desquelles il est difficile d’avoir un homme pouvant la chefferie dans la conception politique coloniale.
Dans ces conditions, a promotion d’un esclave est la meilleure solution pour se débarrasser de l’aristocratie politique des Ouattara et d’avoir un homme redevable vis-à-vis de l’administration coloniale,.
Mais, les choses se passent autrement. En effet, en tant qu’esclave promu, Aldiouma ne savait faire qu’une chose : se battre pour ses intérêts personnels. Son portrait en témoigne largement.
En conclusion, on peut noter que cette politique des races a été appliquée dans tout l’Ouest du Burkina Faso et a fabriqué des chefs dont la collaboration a été, pour la plupart, un échec. Dans certains cantons, l’administration coloniale s’est vue obligée d’accepter la collaboration avec des membres de l’aristocratie Ouattara moyennant un changement d’identité lignagere.
C’est un article d’un collègue historien, un aîné avec qui j’ai eu des relations respectueuses. Qu’il repose en paix !
Ce texte évoque la fabrication d’un chef traditionnel en contexte de politique des races, dans la province actuelle de la Bougouriba. Comme tout l’Ouest du Burkina Faso, cette province est caractérisée par un cosmopolitisme marqué. Par conséquent, y appliquer la politique des races voulue par les autorités coloniales est un problème. Problème parce que cette politique qui visait à se débarrasser des chefs Ouattara n’eut d’autres choix que de promouvoir un esclave appartenant à ce groupe. Problème parce que es peuples de cette région sont des sociétés segmentaires sans pouvoir politique centralisé donc au sein desquelles il est difficile d’avoir un homme pouvant la chefferie dans la conception politique coloniale.
Dans ces conditions, a promotion d’un esclave est la meilleure solution pour se débarrasser de l’aristocratie politique des Ouattara et d’avoir un homme redevable vis-à-vis de l’administration coloniale,.
Mais, les choses se passent autrement. En effet, en tant qu’esclave promu, Aldiouma ne savait faire qu’une chose : se battre pour ses intérêts personnels. Son portrait en témoigne largement.
En conclusion, on peut noter que cette politique des races a été appliquée dans tout l’Ouest du Burkina Faso et a fabriqué des chefs dont la collaboration a été, pour la plupart, un échec. Dans certains cantons, l’administration coloniale s’est vue obligée d’accepter la collaboration avec des membres de l’aristocratie Ouattara moyennant un changement d’identité lignagere.